Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 7 sur un total de 7

Votre recherche : *

Être en couple et/ou être soi. Se séparer pour faire couple

Article de Monique Dupré La Tour

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 17-33.

Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Tiers, Expérimentation, Relation femme-homme, Thérapie de couple, Psychisme, Séparation, Personnalité, Norme sociale, Narcissisme, Mode de vie, Cohabitation

Pour vivre en couple et rester soi, un écart entre les conjoints est nécessaire. La vie actuelle, quand le tiers est peu ou mal intériorisé, permet aux couples de vivre selon des situations sociales différentes – et variables dans le temps. Parmi celles-ci, la non-cohabitation. Un exemple clinique montre les étapes par lesquelles sont passés les conjoints d’un jeune couple au cours de la thérapie, de la vie en groupe à la non-cohabitation. Quand ils se séparent, ce n’est pas pour se séparer, mais pour expérimenter une relation conjugale pouvant les conduire à un couple psychique dans lequel chacun peut se sentir exister. L’article montre comment ces étapes leur ont permis d’approfondir et de transformer leur relation.

Accès à la version en ligne

« Cette semaine, je garde papa ». Dans les séparations dites sereines : quelle charge imaginaire et réelle pour l’enfant ?

Article de Léa Sand

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 35-51.

Mots clés : Enfance-Famille, Divorce, Séparation, Garde alternée, Silence, Culpabilité, Déni, Maintien du lien, Psychanalyse, Rupture, Haine

À partir de son écoute de psychanalyste avec des enfants et des adultes, l’auteure s’interroge quant aux aménagements nouveaux de la répartition du temps et des espaces entre les parents séparés et désireux de préserver le lien avec leurs enfants. D’une part, les discours banalisent la séparation en s’appuyant sur une réalité statistique qui témoigne de la fréquence des divorces, d’autre part ils tentent d’atténuer les effets mortifères sur les enfants en déniant la réalité du changement, quel que soit l’aménagement spatio-temporel de la nouvelle configuration familiale. L’enfant est souvent appelé à faire allégeance au fantasme de la continuité, en dépit de la rupture ; à charge pour lui d’assumer la mort d’un projet familial, dans le travail de deuil de la famille.

Accès à la version en ligne

De la séparation à la rupture ?

Article de Karine Marteau Fassel

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 113-132.

Mots clés : Enfance-Famille, Autorité parentale, Conflit, Couple, Divorce, Magistrat, Garde alternée, Séparation, Maintien du lien, Fratrie, Grands-parents, Intérêt de l'enfant

Lorsque le couple se sépare, les liens se distendent mais ne sont pas immédiatement rompus. En effet, la séparation effective se trouve retardée pour diverses raisons : d’abord parce que l’un des époux – voire les deux – peut ne pas vouloir, au regard de convictions personnelles, envisager de rompre le lien conjugal ; ensuite parce que les époux peuvent se trouver confrontés aux lenteurs d’une procédure de divorce ; enfin – et plus généralement – parce que la séparation passe aussi par le retour à l’autonomie financière et patrimoniale, imposant à chacun de décider du partage des biens acquis pendant la vie commune. S’agissant des enfants communs, le législateur de 2002 a limité les effets de la rupture du couple parental en tenant l’enfant éloigné des conflits et des bouleversements engendrés par la désunion de ses parents, consacrant ainsi la notion de coparentalité, et ce dans l’intérêt des enfants. Au-delà, il s’agit également de garantir à l’enfant le maintien des liens qu’il a pu entretenir jusqu’à présent avec chaque composante de son entourage familial (frères et sœurs, grands-parents).

Accès à la version en ligne

Transformer l’héritage du passé traumatique après un génocide : l’étayage sur la photographie dans le processus de symbolisation et d’historicisation

Article de Muriel Katz Gilbert, Manon Bourguignon, Giuseppe Lo Piccolo

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 91-111.

Mots clés : Enfance-Famille, Transmission, Inconscient, Filiation, Deuil, Médiation, Photographie, Génocide, Séparation, Traumatisme, Histoire familiale, Transfert, Généalogie, Famille

La déshumanisation à l’œuvre dans le projet génocidaire et l’héritage d’un tel événement traumatique entraîne une catastrophe de la transmission et de la filiation. S’ensuit une impasse des processus d’identification et de différenciation sur plusieurs générations. Dans cette contribution, on interroge la nature des obstacles entravant le processus de deuil, de séparation et l’investissement de la vie après une catastrophe sociale. Il s’agit pour cela de rendre compte du travail de subjectivation nécessaire à l’appropriation de sa propre histoire et de celle de sa propre famille de manière à pouvoir engager un processus de séparation/différenciation. À travers une étude de cas, l’article montre la pertinence d’une rencontre clinique « médiatisée » pour la compréhension et la perlaboration du vécu traumatique d’une famille survivante qui vit entre-soi. Nous discuterons, en particulier, l’apport de la photographie comme une première tentative de figuration des affects et de mise au travail des processus intermédiaires garants de leur symbolisation.

Accès à la version en ligne

Séparation impossible, sinon radicale

Article de Malika Mansouri

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 75-89.

Mots clés : Enfance-Famille, Adolescent, Séparation, Radicalisation, Histoire familiale, Traumatisme, Identification, Psychanalyse

Lesdits « radicalisés » ne sont pas exceptionnels. Ce sont principalement des adolescents dont la complexité des trajectoires individuelles et familiales peut entraver la nécessaire séparation d’avec l’enfance pour se construire un devenir adulte. La clinique nous fait découvrir la multiplicité des stratégies possibles de l’adolescent prisonnier de ce dilemme. L’article analyse le cas d’une jeune fille aux prises d’un héritage familial traumatique et de sa propre régression archaïque, qui tente une séparation physique avec le vœu inconscient de parvenir à se séparer enfin psychiquement. Mais les séparations physiques, même radicales, ne favorisent, au contraire, que séparation sans séparation.

Accès à la version en ligne

Approche clinique en dispositif de placement externalisé. Promouvoir la séparation psychique sans séparation physique : une gageure ?

Article de Gaëlle Picoche, Emmanuelle Bonneville Baruchel

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 53-74.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, ASE, Approche clinique, Évaluation, Placement, Séparation, Famille

Le présent article concerne un dispositif particulier de placement pour les mineurs pris en charge par les services départementaux de l’Aide sociale à l’enfance, le dispositif de placement dit « externalisé ». Fondé sur des expériences cliniques de terrain auprès des familles et des intervenants élaborées dans le cadre d’une recherche universitaire, cet article propose un modèle de ce dispositif dans lequel une approche et une intervention cliniques peuvent s’articuler aux approches et interventions éducatives et sociales. Il vise aussi à présenter certaines conditions et certaines des limites du dispositif. Il met l’accent sur la nécessité de l’évaluation initiale, continue et pluridisciplinaire, incluant l’approche clinique, afin de travailler l’indication de ce dispositif qui ne peut convenir à toutes les problématiques familiales.

Accès à la version en ligne

Dans l’intimité d’un service de néonatologie

Article de Stéphanie Huguier, Géraldine Moulin

Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 93-104.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Prématurité, Parentalité, Intimité, Séparation, Groupe, Traumatisme, Relation enfant-parents

La séparation imposée par la prématurité ou la maladie d’un nouveau-né est potentiellement traumatique pour les parents contraints de rencontrer leur bébé au sein du service de néonatologie sous le regard permanent des soignants, des autres parents, coupés de leur groupe familial. Cet article analyse d’abord les effets délétères de l’inversion des valeurs des espaces intimes ou publics sur la parentalité naissante. Les auteures ont proposé au sein de la salle de néonatologie un temps de rencontre entre parents pour les soutenir dans la création du lien avec leur bébé et de leur identité parentale. À l’appui de vignettes cliniques, elles tentent de montrer que ce dispositif groupal in situ restaure une illusion d’intimité et de communauté sociale permettant aux parents de négocier les paradoxes psychiques liés à l’état de prématurité et à la séparation contrainte d’avec leur bébé.

Accès à la version en ligne