Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 21

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Maisons de justice : entre bienveillance administrative et gestion du risque ?

Article de Mathias Sabbe, Nathalie Schiffino, Stéphane Moyson

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 15-26.

Mots clés : Travail social : Métiers, Maison de justice et du droit, Assistance, Travailleur social, Risque, Récidive, Implication personnelle, Déontologie, Belgique

Au sein des Maisons de justice, des assistants de justice (AJ) sont chargés de la guidance des justiciables condamnés à une mesure probatoire. Ce travail est assorti de mesures de contrôle et d’assistance. Or, la tension qui accompagne ces deux missions est accrue par la hausse des exigences administratives et une importante scrutation médiatique en cas de récidive. Cette contribution explore la marge de manœuvre dont disposent les AJ dans l’exercice de leur fonction. Une analyse thématique conduite auprès de 29 AJ francophones révèle que – malgré un nombre croissant de dossiers, un temps limité pour les traiter et un contrôle managérial grandissant – les AJ ne donnent pas nécessairement la priorité aux profils les plus commodes. Au contraire, ils agissent prioritairement auprès des justiciables les plus problématiques. Cette bienveillance discrétionnaire est discutée au regard de la street-level bureaucracy (Lipsky, 2010). Elle s’explique autant par un ethos professionnel résistant aux injonctions néomanagériales que par un certain désir de préservation personnelle.

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Quel effet le cannabis a-t-il sur les travailleurs sociaux ?

Article de Benoît Pinto

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 58-67.

Mots clés : Travail social : Métiers, Cannabis, Intervention sociale, Relation travailleur social-usager, Jeune, Confiance, Pratique professionnelle, Belgique

Les institutions installées à Bayemont inaugurent en 2009 un projet commun destiné aux 12-25 ans. Une coexistence pas toujours évidente se développe entre regroupements juvéniles, et elle se caractérise notamment par l’apparition de nouveaux usages au sein du dispositif. Nous porterons le regard plus spécifiquement sur l’un d’entre eux : la consommation de cannabis. Par l’intermédiaire de cette pratique singulière, il sera question de montrer que la fabrication de l’intervention sociale débouche sur une coconstruction de l’action au quotidien, impliquant non seulement les agents de terrain mais aussi les jeunes, voire le quartier. Le travail social fabriqué quotidiennement passe par l’élaboration de compromis, le maintien du dialogue, ou engage une réflexion sur ce qui édifie l’échange entre professionnels et usagers.

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Économie sociale d’insertion : entre logique du travail social et logique de gestion

Article de Muriel Sacco

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 36-46.

Mots clés : Travail social : Métiers, Économie sociale et solidaire, Insertion professionnelle, Insertion par l'économique, Rentabilité, Productivité, Déontologie, Travail social, Contrat d'insertion par l'emploi, Belgique

Vu la propension de l’économie sociale à engager des personnes bénéficiant d’un contrat d’insertion (article 60 § 7) ou d’une aide à l’emploi, l’économie sociale constitue à la fois un agent de la mise en œuvre des politiques du workfare et une street-level organization. Toutefois, son équilibre dépend également d’une certaine rentabilité de ses activités productives. L’enjeu de cet article est de saisir comment les logiques non marchandes et marchandes se combinent dans la fonction d’encadrement de ces travailleurs ; celle-ci étant peu codifiée, elle laisse une certaine discrétion à ceux qui l’endossent. L’article se centre sur des situations problématiques, et s’appuie sur une observation ethnographique menée entre 2017 et 2019 dans une structure d’économie sociale d’insertion en Belgique francophone.

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Un dispositif pédagogique out of the box pour encourager la collaboration interdisciplinaire/interprofessionnelle ?

Article de Marie Friedel

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2020, pp. 104-116.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Pluridisciplinarité, Étudiant, Médecin, Infirmier, Enquête, Auto-évaluation, Éthique, Coopération, Belgique

Des séminaires interdisciplinaires réunissent, depuis 2006, à l’initiative de la Haute École Léonard de Vinci (Bruxelles, Belgique), des étudiants de 3e année en soins infirmiers et des étudiants de 5e année en médecine. L’objectif est d’encourager ces étudiants au processus de délibération éthique, tout en déconstruisant les stéréotypes véhiculés entre disciplines. Les résultats issus des autoévaluations mises en place chaque année montrent que les bénéfices de ce dispositif sont multiples : démystification du rôle du médecin par les étudiants infirmiers, renforcement de l’identité infirmière, reconnaissance par les étudiants en médecine des difficultés vécues par les infirmiers, identification de la complexité d’une situation éthique, perception de la richesse de combiner les perspectives, et appropriation d’outils pour faciliter la collaboration interdisciplinaire – et plus particulièrement le processus de prise de décision éthique clinique.

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Approche de la mécanique d'une recherche-action dans l'enseignement supérieur

Article de Jonathan Colin, Florence Bernard, Sophie Duvillier

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2020, pp. 90-103.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Recherche-action, Enseignement supérieur, Pluridisciplinarité, Méthodologie, Enquête, Coopération, Étudiant, Belgique

L’article présenté expose et interroge la mécanique d’une recherche-action menée de mai 2017 à juin 2018 à la Haute École Léonard de Vinci (Bruxelles, Belgique). Il revient d’abord sur la thématique de cette recherche – et, pour ce faire, sur la spécificité de la demande initiale émise par la direction de l’institut nous sollicitant – ainsi que sur le contexte sociétal dans lequel le projet de formation que celle-ci défend s’inscrit. Ensuite, l’article reprend les définitions de la rechercheaction, mises en perspective avec le processus implémenté et les résultats obtenus. Enfin, la conclusion revient sur notre appropriation de la méthode de la rechercheaction et met en évidence sa fécondité pour l’élaboration de nouveaux cours de l’enseignement supérieur non universitaire.

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Carnet en main. Un outil ethnographique appliqué en psychiatrie hospitalière

Article de Gina Aït Mehdi

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2020, pp. 19-30.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Hôpital psychiatrique, Recherche appliquée, Relation soignant-soigné, Outil, Expression écrite, Anthropologie, Belgique

Cet article concerne les méthodes de l’anthropologie appliquées ici au terrain de la psychiatrie hospitalière. Le retour réflexif sur une expérience dans une unité PTCA à Bruxelles (Patients présentant des Troubles sévères du Comportement et/ou Agressifs) permet de mettre en avant les rôles fondamentaux qu’a pu jouer l’usage systématisé du carnet de terrain dans ce milieu de la santé mentale. Les pratiques de l’ethnographie classique que symbolise en l’occurrence cet objet (pratiques in situ ou restitutions d’enquête) sont en effet souvent oubliées par la recherche appliquée. Pourtant, le carnet de terrain, devenu au cours de ce processus de recherche le principal signifiant du statut occupé par l’anthropologue, représente, au-delà d’un support classique de production empirique, un « espace intermédiaire » à partir duquel se créent, se tissent et se jouent des relations aux autres (soignants et soignés).

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La formation au travail social en Belgique (1920-1940), entre "maternalisme" et professionnalisation

Article de Guy Zelis

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2019, pp. 11-21.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social : Formation, Formation, Travail social, Professionnalisation, Maternité, Femme, Rôle, Évolution, Compétence professionnelle, Belgique, 1920-1940

L’étude de la formation au travail social en Belgique (1920-1940) veut souligner deux axes qui paraissent traverser la formation au travail social : le « maternalisme » d'une part, et la professionnalisation d'autre part. Maternalisme et professionnalisation sont potentiellement contradictoires. Malgré le succès des féministes pour projeter les rôles maternels et domestiques dans la sphère publique, le «maternalisme » rappelle les prémisses selon lesquelles la maternité était considérée comme le rôle primordial des femmes ; en conséquence, le foyer était le lieu premier des femmes et les compétences féminines concernaient d'abord les domaines de l'éducation. L'élargissement du rôle familial et maternel des femmes constitue l’un des fondements du « maternalisme » réformiste. De cet élargissement est né le travail social dans une perspective professionnelle. Plutôt qu'une évolution qui conduirait, de 1920 à 1940, du maternalisme à la professionnalisation, l'expression « la maternité comme profession » (que j'emprunte à Christoph Sachsse) exprime la tension existant entre les deux pôles de l'activité à laquelle prépare la formation au travail social.

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L'intervention sociale réinventée face à la consommation d'héroïne

Article de Martin Wagener

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2019, pp. 47-62.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social : Métiers, Intervention sociale, Méthode de travail social, Héroïne, Coopération, Pratique professionnelle, Coordination des services sociaux, Évolution, Allemagne, Belgique, 1980-2020

L’article propose de reconstruire l’évolution historique des modes d’intervention des travailleurs sociaux par rapport à l’arrivée massive de l’héroïne dans les années 1980, en se basant sur une approche comparative entre les villes de Liège et Aix-la-Chapelle. L’article reconstruit comment les acteurs de terrain, les politiques, l’appareil juridique et celui lié à la santé publique se sont adaptés à une consommation de drogues « dures », à travers des modes de coopération créés au sein de différents dispositifs qui lient les aspects d’aide à la personne et d’intervention sanitaire avec les aspects répressifs. En même temps que ces services se spécialisent, s’adaptent et élaborent leurs manières de travailler en réseau, se dégage pour eux l’enjeu de réinventer partiellement leurs pratiques, d’adapter leurs formations de base, afin d’être en phase avec des modes de consommation et des parcours de vie changeants.

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Réappropriation des rôles professionnels dans le travail social

Article de Morgane Giladi

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 79ème année, n° 1 & 2, juin 2019, pp. 71-82.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social : Métiers, Travail social, Management, Assistant de service social, Contrôle, Identité professionnelle, Urgence médicale, Évolution, Rôle social, Valeur, Belgique

Cette contribution interroge l’impact qu’exerce la Nouvelle Gestion Publique (NGP) sur le secteur du travail social, au travers de deux angles complémentaires : la mise en tension des valeurs professionnelles des travailleurs de ce secteur, et les stratégies mises en place par ces travailleurs afin de gérer ces tensions. Dans ce cadre, l’article montre que, malgré une redéfinition des rôles et missions des travailleurs sociaux consécutives à la NGP, ceux-ci se réapproprient leur pratique professionnelle grâce aux marges de manœuvre inhérentes à leur activité, cela afin de gérer les tensions consécutives à la redéfinition de ces rôles et missions, et ainsi redonner du sens à leur pratique.

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La recherche en Haute École : analyse située des apports et des défis

Article de David Laloy

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 79ème année, n° 1 & 2, juin 2019, pp. 59-70.

Mots clés : Travail social : Formation, Travail social, Recherche, Recherche en sciences sociales, Formation supérieure, Compétence, Légitimité, Belgique

Depuis plusieurs décennies, les Hautes Écoles belges francophones développent des activités de recherche et affirment de plus en plus leurs compétences et leur légitimité dans le champ de la recherche scientifique. Cet article propose une analyse située des activités de recherche menées en Haute École, particulièrement dans le domaine du travail social. Après une brève contextualisation historique, l’auteur questionne les spécificités des recherches menées en Haute École, le rôle de celles-ci ainsi que leur articulation avec la formation initiale et continue. Pour terminer, l’article aborde les principaux défis que les Hautes Écoles sociales devront relever pour pérenniser leurs activités de recherche.

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