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Les CAF dans l’enchevêtrement des acteurs de la politique familiale

Article de Jean Louis Haurie

Paru dans la revue Vie sociale, n° 41-42, juin 2023, pp. 155-168.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Famille, Acteur social, Intervention sociale, Objectif, CAF, Service public, Territoire, Décentralisation, Politique familiale

La « politique familiale » est une politique complexe par nature car elle recouvre une multitude d’objectifs qui se sont stratifiés au fil du temps, impacte de nombreux domaines et repose sur de nombreux acteurs aux modalités d’intervention diverses. Le jeu d’acteurs qui en découle, au sein duquel l’État joue un rôle prépondérant, est malaisé, nuit à la cohérence et à la lisibilité du système et souvent à son efficacité. Les hésitations entre décentralisation et déconcentration, la libéralisation du secteur des services, les concurrences qui en procèdent amplifient ces errements et impactent les usagers.
Cette politique familiale de plus en plus compliquée à mettre en œuvre mêle désormais des intervenants de plus en plus nombreux sans que pour autant sa cohérence soit organisée autour d’un pilote ou d’un chef de file. Émergent dès lors, soit au sein des organisations et des caf en particulier (polyvalence, processus, mutualisation…), soit à l’extérieur (maisons de service public, néo-services publics…), des tentatives d’organisation coordonnées et finalisées. Pour l’essentiel segmentées sur des objectifs précis, ces organisations ne répondent pas aux besoins de proximité, de globalité et de transversalité auxquels devrait s’attacher un vrai service public des familles.

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La médiation familiale : recherche d’une juste distance

Article de Florence Pradal, Marie Cécile Simonnet de Sancy

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 79-91.

Mots clés : Travail social : Métiers, Médiateur familial, Séparation, Divorce, Conflit, Accompagnement social, Famille, Déontologie, Relation travailleur social-usager

L’article se propose d’analyser comment la médiation familiale, profession qui s’est inscrite récemment dans le champ social, a pu apporter de nouveaux paradigmes dans la distance habituellement observée par les professionnels de ce champ. Son traitement des conflits familiaux avec son mode d’accompagnement des séparations se révèle être une approche originale orchestrée par l’intervention d’un tiers médiateur neutre, impartial et indépendant, au sein d’un espace dédié, confidentiel, que les personnes choisissent librement d’investir pour tenter de résoudre elles-mêmes leurs différends. Toutefois, cette distance n’est pas exempte de paradoxes, comme nous le développerons dans cet écrit.

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L’enfant et ses parents : des sujets-clés en protection de l’enfance

Article de Séverine Euillet, Carl Lacharité

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 127-140.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Accompagnement social, Parents, Famille, Besoin, Relation équipe éducative-famille, Relation enfant-parents, Psychologie du développement, Participation

Si l’État intervient dans la vie d’un enfant dont la sécurité ou le développement est compromis, c’est tout un système familial et institutionnel qui est concerné par les interventions mises en place. Interventions, dispositifs, lois qui évoluent au fil des périodes mais aussi des conceptions et des théories. Cet article vise à repérer les points de débat clés qui mobilisent ce champ et ses acteurs, à savoir : l’enfant et le parent. Parmi les nombreuses approches conceptuelles pouvant représenter des ressources pour penser l’enfant protégé et ses parents, certaines vont être mises en perspective au regard d’axes transversaux que sont la participation, la conception des besoins et la considération des perspectives des enfants et des parents.

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Repères pour un renouvellement des pratiques en protection de l’enfance

Article de Claire Chamberland, Paola Milani

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 141-158.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Famille, Relation enfant-parents, Relation équipe éducative-famille, Partenariat, Soutien à la parentalité, Besoin, Enfant, Innovation sociale, Risque, Italie, Québec (Province du)

Le paradigme dominant observé dans les systèmes de protection occidentaux, centré essentiellement sur l’évaluation des risques, est questionné. L’analyse des besoins des enfants est au cœur d’une approche alternative ayant émergé à l’aube du xxie siècle qui présente plusieurs avantages, notamment sur le climat de collaboration entre les familles et les intervenants. Par la suite, une proposition d’une approche novatrice auprès des enfants vulnérables est décrite et se décline en trois repères conceptuels : un référentiel pour analyser les besoins de développement de l’enfant, une approche qui engage de manière optimale les parents et les enfants dans la démarche d’intervention, enfin l’importance du partenariat entre les acteurs autour de la famille. Puis deux innovations sociales qui s’inspirent des trois repères mentionnés, l’un en Italie et l’autre au Québec, seront décrites. Pour finir, la conclusion aborde les similitudes entre aides et pippi, de même que leurs spécificités respectives, la formation des professionnels ainsi que la complémentarité entre les approches de risque et de besoins.

La conférence familiale : une autre éthique de l’intervention ?

Article de Marie Pierre Auger

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 237-251.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Pratique professionnelle, Travail éducatif, Famille, Réunion, Décision, Échec, Souffrance, Éthique, Intervention sociale

Les conférences familiales se sont construites il y a trente ans en Nouvelle-Zélande où les Maoris, peuple autochtone, revendiquaient le droit à agir de façon autonome des institutions qui les accompagnaient dans le respect des pratiques sociales communautaires. Cet outil, aujourd’hui innovant en protection de l’enfance en France, vise à confier à une famille et son réseau les décisions pouvant réduire le danger vécu par l’enfant.
Dans le cadre d’une recherche doctorale réalisée au sein du Centre de recherche en éducation familiale de l’université Paris Nanterre, un recueil de données mené auprès de professionnels de la protection de l’enfance formés aux conférences familiales met en lumière que leur émergence vient répondre à un sentiment d’échec de leur mission. Celui-ci engendre une souffrance éthique définie par M. Jean-Philippe comme « un malaise des salariés pour qui les contraintes imposées par le système sont contradictoires avec leur mission ».

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Les institutions réinterrogées par l’impératif démocratique de participation en protection de l’enfance

Article de Elodie Faisca

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 177-192.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Famille, Participation, Projet pour l'enfant, Pratique professionnelle, Intervention sociale, Autorité parentale, Acteur social, Relation équipe éducative-famille, Loi 2016-297 du 14 mars 2016, Loi 2007-293 du 5 mars 2007

L’article présenté propose de prolonger les réflexions et connaissances déjà existantes à propos de la participation des parents et des enfants accueillis ou accompagnés en protection de l’enfance. Les constats issus de récents travaux de recherche ou de rapports publics relatifs à la protection de l’enfance continuent de souligner la faible participation des enfants aux décisions qui affectent leur vie. À partir d’une recherche doctorale en cours, les quelques réflexions qui suivent visent à montrer que la participation constitue un processus dynamique rarement accessible à travers les seuls outils formels instaurés par les récentes évolutions légales, comme le projet pour l’enfant. La participation se déploie dans une mise en scène complexe, celle inhérente aux « prestations » ou « mesures » dans lesquelles des interventions socio-éducatives se déploient. Par ailleurs, les jeux d’acteurs que la participation convoque méritent d’être éclairés afin que la participation ne demeure pas un support de la bureaucratie et du pouvoir.

La place des familles dans l’hospitalisation sous contrainte

Article de John Ward

Paru dans la revue Vie sociale, n° 33, 2021, pp. 99-116.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Psychiatrie, Placement, Approche historique, Demande, Tiers, Famille, Consentement, Implication personnelle, Hospitalisation volontaire, Internement psychiatrique

Cet article retrace l’histoire des différentes formes de placement psychiatrique sur demande d’un tiers existant en France du XVIIe siècle à nos jours. Cette histoire témoigne de la transition entre une conception organique de la famille demandeuse de lettre de cachet et une pratique individualisée laissant dans l’ombre l’identité du demandeur sans définir clairement son rôle. Pourtant, l’étude des motifs de placement à travers des sources d’archives montre que le proche parent a occupé une place significative non dénuée de sollicitude à l’égard du malade. Cette histoire s’oriente aujourd’hui vers une nouvelle conception qui pourrait considérer le proche parent, demandeur de soins psychiatriques sur demande d’un tiers, comme porteur d’une forme de consentement pour autrui.

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Inégalités intragénérationnelles au moment de l’entrée dans l’âge adulte : apports des sciences sociales

Article de Yaëlle Amsellem Mainguy

Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 37-53.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Inégalité, Génération, Jeune majeur, Conjoncture économique, Autonomie, Emploi précaire, Classe sociale, Famille

L’objectif de cette contribution est de rendre compte de l’apport des sciences sociales pour comprendre les inégalités intragénérationnelles dans l’entrée dans l’âge adulte et les enjeux qui s’imposent à cette génération. Elle met en évidence combien, entre 18 et 30 ans, les jeunes vivant en France connaissent une période d’entre-deux : aspiration à l’autonomie dans une situation de dépendance économique forte (en raison d’un allongement des études pour une partie d’entre eux), entrée dans des situations d’emploi qui ne leur permettent pas toujours de financer leur indépendance et aides sociales plutôt faibles.

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