Depuis 2020, des enfants en situation de handicap sont régulièrement accueillis dans cinq structures de loisirs du territoire d'Annecy. Retour sur cette expérience nommée "Cap loisirs accompagnement inclusif", qui réunit des professionnels du secteur médico-social et des équipes d'animation.

La Direction de la Jeunesse, de l'Education populaire et de la Vie associative a mis récemment en ligne un guide à l'attention des organisateurs d'ACM et des équipes d'animation, intitulé "Recommandations pour l'accueil des mineurs en situation de handicap en accueils collectifs de mineurs (ACM)". Vous en trouverez ici la synthèse.

Comme dans le reste de la société, le monde de l'animation est de plus en plus sensibilisé à l'inclusion des publics porteurs de handicap. De nombreuses initiatives se sont déployées depuis quelques années. Mais, trop souvent, elles fonctionnent à bas bruit. Coup de projecteur sur les Pôles d'appui et de ressources handicap qui se répandent à travers tout le pays et particulièrement sur leur déclinaison dans le département de l'Ain.

Accueillir un mineur en situation de handicap est une réelle préoccupation pour la majorité des équipes d'animation : soit parce qu'elles en intègrent ponctuellement ou régulièrement dans leur groupe, soit parce qu'elles ont déjà été confrontées à des demandes d'intégration. Pour autant, le nombre de mineurs en situation de handicap accueillis en ACM reste très faible, bien en deça des besoins véritables. Nous ne souhaitions pas avec ce dossier vous convaincre du bien-fondé évident d'accueillir ces enfants dans votre structure. Mais plutôt présenter des ressources de qualité pour faire découvrir et mieux comprendre les handicaps et au final convaincre l'équipe, les jeunes et les parents de la nécessité d'agir en faveur de l'inclusion.

Tout animateur a croisé ces enfants désignés comme "caractériels", "hyperactifs", "insociables", "asociaux", "instables", "colériques", "remuants", "turbulents"... On ne peut les manquer. Ils se font tout de suite remarquer. Heureusement, ils sont en minorité dans le groupe. Mais, à eux seuls, ils dépensent plus d'énergie et font plus de bruit que tous leurs petits camarades réunis ! Ce dossier leur est entièrement consacré. Pas moyen ici de trouver une recette miracle ou une solution clé en main, pour les "gérer". Juste une grille de décodage permettant d'identifier la problématique et de la comprendre. Il reviendra ensuite au lecteur de tenter de trouver le savoir-être et le savoir-faire les plus adaptés et jamais transposables, chaque situation étant unique.

Deux associations mosellanes ont choisi de coopérer pour répondre ensemble à la problématique du vieillissement des personnes en situation de handicap. Leur solution : intégrer un FAM au sein d'un Ehpad en mutualisant les moyens et les compétences des deux structures.

L'association poitevine Activités et loisirs éducatifs pour personnes avec autisme (Alepa, www.alepa.fr) fait en sorte, depuis plus de 20 ans, que les "personnes avec autisme" puissent vivre des temps de loisirs et de vacances. Elle est reconnue pour son expertise, et les actions menées par ses professionnels et bénévoles se déroulent sur tous les temps de la vie des enfants et des jeunes.

L'intégration des enfants en situation de handicap à la vie d'un accueil collectif de mineurs est tout à la fois pour eux un droit fondamental et une évidence pour la grande majorité des professionnels et volontaires de l'animation. Ce sont là des espaces de découverte, de rencontre, de jeu, de création... qui contribuent "à l'éducation à la vie collective et au développement individuel de tous les enfants et de tous les jeunes". En réalité, l'intégration des mineurs handicapés n'est pas chose courante et rares sont les accueils qui s'engagent dans cette voie. C'est pourquoi nous souhaitions montrer aux équipes d'animation qu'intégrer ce public n'est pas insurmontable, et ainsi permettre à tous de vivre des expériences enrichissantes et nouvelles.