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Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 250, décembre 2023, pp. 80-97.
Mots clés : Territoire-Logement, Logement social, Demande, Temps, Administration, SDF
Cet article s’intéresse au rôle des administrations dans la mise en œuvre du droit au logement et dans la distribution inégale des chances et des délais d’attente pour l’accès au logement social. À l’image de ce que l’on observe depuis plusieurs années à l’entrée de l’enseignement supérieur, le placement des candidat·es au logement social s’opère aujourd’hui dans un champ toujours plus segmenté : diversification des filières, foisonnement de labels et de critères de priorisation, développement d’« itinéraires bis » pensés comme temporaires, multiplication des dispositifs d’accompagnement, etc. À l’appui d’un suivi statistique de 696 familles sans domicile hébergées à l’hôtel à Paris, cette enquête montre que l’inflation des labellisations « prioritaires » a engendré une spécialisation et une hiérarchisation entre les files d’attente dites « prioritaires » à l’entrée du parc social. Elle révèle de surcroît que toute sortie de la file d’attente se paye au prix d’une relégation durable dans la compétition. L’auto-élimination des candidat·es enregistre en premier lieu le poids exorbitant du capital économique dans le tri des prétendant·es. Elle affecte singulièrement les familles sans domicile les plus éloignées de l’emploi, mais aussi celles qui détiennent un petit capital social leur permettant de trouver d’autres portes de sortie chez des tiers ou dans le parc privé. L’article met, par ailleurs, en évidence le poids des stratégies de placement élaborées par les agent·es du guichet qui appartiennent, dans leur grand majorité, aux classes moyennes salariées du public. Les délais d’attente sont prescrits aux candidat·es en fonction d’attendus moraux mais aussi de stéréotypes sociaux. Pris dans leur ensemble, ces mécanismes de tri contribuent à la stratification interne aux classes populaires et à la redistribution inégalitaire dans l’espace résidentiel d’individus partageant pourtant, initialement, un certain degré de proximité sociale.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 221-222, mars 2018, pp. 64-79.
Mots clés : Territoire-Logement, Logement social, Droit européen, Politique sociale, Aide au logement, Union européenne, Bailleur, France, Pays Bas, Suède
Cet article étudie les effets de l’institutionnalisation du droit de la concurrence de l’Union européenne sur les politiques de logement social néerlandaises, suédoises et françaises. Cette comparaison permet de mesurer la réduction de la marge de manœuvre financières des bailleurs sociaux induite par la libéralisation progressive du secteur. En analysant les conséquences de cette libéralisation au sein de trois traditions de logement social, il donne à voir la manière dont la Commission européenne et certains acteurs nationaux ont œuvré concomitamment à une extension du champ d’application du droit de la concurrence de l’Union européenne aux politiques nationales de logement. Si cet article montre comment ce droit prive les bailleurs sociaux d’une partie de leurs recettes financières et par là les fragilise financièrement, il pointe cependant des singularités nationales et des possibilités pour certains États de résister partiellement à ces logiques d’affaiblissement.
Article de Sylvie TISSOT, Eleonora ELGUEZABAL, Jean RIVIERE, et al.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 204, septembre 2014, 140 p..
Mots clés : Aménagement de l'espace, Classe sociale, Sécurité, Ghetto, Élu local, Vie politique, Banlieue, Habitat individuel, Mixité sociale, Cadre, Logement social, Relogement, Femme, Milieu urbain, Discrimination, ARGENTINE, ISRAEL, HAUTS DE SEINE
Dans nos sociétés de la mobilité et de la mondialisation, comment rendre compte de la dimension culturelle des territoires et de la complexité des espaces ? Les déterminants anthropologiques sont souvent oubliés, mais ils n'ont pas disparu : nos espaces quotidiens restent empreints de règles, obéissent à des conventions et répondent à des valeurs, le plus souvent implicites. D'où l'intérêt de cette synthèse et réflexion sur les formes et les usages de l'espace. Si toutes les sociétés ont en commun de fonder, habiter, classer, distribuer, transformer et reformuler, elles le font toutefois de diverses manières. Selon quelles logiques et avec quels enjeux ? Cette 2e édition, enrichie de nouvelles illustrations, développe plus largement la question de la représentation de l'espace. (...) Marion Segaud, sociologue, est professeure émérite à l'Université du Littoral-Côte d'Opale.
Article de Denis CLERC, Cyria EMELIANOFF, Raphaëlle HELIOT, et al.
Paru dans la revue Territoires, n° 487, avril 2008, pp. 19-35.
Mots clés : Développement durable, Milieu urbain, Urbanisme, Environnement, Écologie, Culture, Résistance, Société, Commune, Intercommunalité, Logement, Crise, Démocratie participative, Démocratie, Mode de vie, Logement social, Expérience, PROXIMITE
L'urbanisme est l'une des dernières compétences qui reste dévolue aux communes (...) Les villes dont nous héritons ne sont en rien adaptées aux enjeux auxquels nous devons faire face aujourd'hui. (...) Face à ce décalage les acteurs se mobilisent, en pratique et en théorie, pour poser les jalons d'un nouvel urbanisme..."