Documentation sociale

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Entre improvisations et expertises reconnues dans l’accompagnement scolaire et littéracique : l’expérience des bénévoles de Rosmerta, lieu de réquisition citoyenne pour des jeunes migrant·es

Article de Jérémy Baudier, Delphine Leroy

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 30, printemps 2024.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Accompagnement, Formation, Scolarité, Bénévolat, Soutien scolaire, Squat, Recherche-action, Rosmerta, Avignon

Une réquisition citoyenne (ou squat) au centre d’Avignon offre aux jeunes et familles accueilli·es (et débouté·es des espaces réglementés) un accompagnement global (hébergement, santé, juridique, etc.) qui comporte un suivi dans le domaine du projet scolaire ou/et professionnel. Il permet l’accès aux dispositifs scolaires institutionnels à de jeunes exilé·es exclu·es des dispositifs institutionnels de protection.
Cet article vise à mettre en relief la démarche bénévole d’accompagnement scolaire et littéracique au sein de cet espace d’accueil extra-institutionnel. Il s’agit notamment de l’action quotidienne de la trentaine de bénévoles qui effectuent un accompagnement souvent individualisé, mais aussi du maillage partenarial tissé avec les institutions locales en charge de la question.
C’est par le biais d’une recherche-action plus large avec le collectif Rosmerta, que cette expertise d’acteurs et d’actrices non professionnel·les de l’éducation a particulièrement attiré notre attention.

Les Mineurs Non Accompagnés, des adolescents comme les autres ?

Article de Benoît Roche, Amélie Thomas, Isabelle Rigoni, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 98, décembre 2020, pp. 3-182.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Immigration, Intégration, Droit des étrangers, Prise en charge, Accompagnement, Travailleur social, Adaptation, Temps, Hébergement temporaire, Autonomie, Savoir, Expérience, Scolarité, Formation professionnelle, Âge, Test, Évaluation, Clandestinité, Politique sociale, Contrainte, France, Allemagne, Italie

En avril 1972, la revue Esprit, dans un numéro intitulé « Normalisation et contrôle social (Pourquoi le travail social ?) », bousculait le monde encore balbutiant de la professionnalisation du travail social en interrogeant le rôle de ses acteurs. La question centrale était alors la suivante : les travailleurs sociaux, en apportant leur soutien aux plus démunis, contribuaient-ils réellement à l’émancipation de ces derniers, et ce faisant tentaient d’influer la société qui les excluaient, ou se contentaient-ils, en soulageant les aspects les plus délétères, d’accompagner le « contrôle social » des populations les plus marginalisées ? À partir de l’année 2015, l’arrivée massive de jeunes gens, provenant en grande partie de l’Afrique de l’Ouest, et considérés alors comme des « mineurs isolés étrangers », sur le territoire français est venu relancer un débat qui n’avait jamais réellement disparu du champ du travail social. En effet, devant l’urgence d’une situation inédite par son ampleur, les pouvoirs publics ont dû créer des dispositifs visant à prendre en charge et accompagner un public alors considéré comme particulièrement vulnérable. Attendue par de nombreux acteurs du travail social, la loi du 14 mars 2016 relative à la protection de l’enfant venait, à la suite de la circulaire du 31 mai 2013, clarifier le rôle de chacun (Préfecture, Conseils départementaux, associations, etc.) dans la « mise à l’abri, l’évaluation et l’orientation spécifique aux mineurs non accompagnés ». L’affaire semblait entendue : bien qu’étrangères, ces jeunes personnes étaient de prime abord considérées comme « enfants en danger », et devaient de fait bénéficier de la protection des services de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Si la question des moyens alloués n’était pas clairement définie, au moins ces enfants semblaient être mis à l’abri de la « gestion des flux migratoires » qui concernait et concerne encore les migrants ayant atteint l’âge adulte. Sont-ils pour autant « pleinement » reconnus comme des individus relevant de la Protection de l’enfance ? La réponse n’est pas si simple… […] « Ubuesque », « kafkaïen » sont des adjectifs que l’on croisera régulièrement dans les textes présentés dans ce numéro. […] Si, à l’instar de l’anthropologue Michel Agier, nous pouvons considérer que la mobilité est devenue, et deviendra un phénomène incontournable de notre civilisation, il semble en effet urgent de repenser la place que l’on accorde à l’étranger, quels que soient son origine, son âge ou les raisons de son exil. De cette réflexion dépendra sans doute le monde que nous préparons aux adolescents d’aujourd’hui, d’ici et bien entendu d’ailleurs.

La scolarisation des élèves migrants en France

Article de Maïtena Armagnague, Isabelle Rigoni, Simona Tersigni

Paru dans la revue Migrations société, n° 176, avril-juin 2019, pp. 17-164.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Élève, Immigré, Scolarité, Politique, Éducation, Acteur scolaire, Établissement scolaire, Inégalité, Droit d'asile, Enseignant, Scolarisation, Inclusion

Ce dossier thématique comprend huit contributions pluridisciplinaires en sciences sociales et du langage ainsi qu’un entretien avec la cinéaste Julie Bertuccelli autour de son expérience et de son long métrage La cour de Babel, tourné au moment de l’application, au sein de l’Éducation nationale, de la circulaire de 2012 instituant des dispositifs « UPE2A » pour les élèves primo-migrants et dits allophones. L’expérience de ces élèves ainsi que celle de leurs enseignants et éducateurs est ici analysée à différentes échelles. Partant du constat d’une occultation de l’enfance et de la jeunesse par la sociologie de la famille et de l’éducation, les auteurs ont veillé à analyser les résistances adulto-centriques qui traversent le champ migratoire français, tout en prenant soin de les contourner pour se situer au plus près des jeunes enquêtés. De plus, questionner le paradigme inclusif aujourd’hui revient également à pratiquer une socio-histoire de l’effacement des avatars de catégories coloniales. Celles-ci se reconfigurent au sein de l’Éducation nationale dans un paradigme implicitement glottophobe lequel nécessite une déconstruction sociologique historiquement ancrée portant simultanément sur des structures expériencielles et pédagogiques à l’origine de la segmentation ethnique et raciale à l’école. C’est à la lumière de ces questionnements que le dossier aborde les politiques éducatives en matière d’enfants migrants en France, sans vouloir imposer une analyse surplombante coupée des expériences des principaux acteurs concernés.

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Roms et Tsiganes

Livre de Jean Pierre Liégeois, édité par la Découverte, publié en 2019.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Gens du voyage, Approche historique, Identité, Statut social, Langue, Culture, Scolarité, Nomadisme, Origine, Minorité culturelle, Représentation sociale, Mode de vie, France, Europe

Roms, Tsiganes, Gitans, Manouches, Gens du voyage... On en parle quotidiennement. Mais sait-on qu'ils forment, depuis des siècles, la minorité la plus importante d'Europe ? Sait-on qu'ils ont une langue, une culture propres ? La connaissance qu'on en a passe souvent à travers le filtre de préjugés qui se sont sédimentés au cours de mille ans d'histoire et viennent inspirer puis justifier les actions menées à leur égard.
Cette minorité transnationale existe par la force d'une organisation sociale qui a permis sa survie dans la dispersion et face à des traitements coercitifs : rejet, esclavage, envoi aux galères, extermination, assimilation. Il s'agit de communautés dynamiques, qui vivent aujourd'hui une mutation profonde et se positionnent en tant que partenaires des institutions nationales et internationales. Roms et Tsiganes sont au cœur des enjeux sociopolitiques du XXIe siècle, marqué par l'émergence des minorités et par le développement de la mobilité dans une Europe qui s'interroge sur ses frontières.
Ils sont également au centre des réflexions sur le multiculturalisme et des réponses interculturelles à y apporter.

Capital social et migration

Article de Hugo Bréant, Sébastien Chauvin, Ana Portilla, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 225, décembre 2018, pp. 4-100.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Statut social, Réseau, Inégalité, Mobilité géographique, Scolarité, Sociabilité, Religion, Groupe d'appartenance, Retour au pays, Mobilité sociale, Sayad (Abdelmalek), Russie, Suisse, Etats Unis d'Amérique, Sénégal, Algérie

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Petits enfants d'immigrés face aux études longues : un rapport au système scolaire socialement et historiquement situé

Article de Pauline Vallot

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-2, avril-juin 2016, pp. 241-268.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Immigration-Interculturalité, Enfant de migrant, Immigré, Personne issue de l'immigration, Scolarité, Orientation scolaire, Enseignement supérieur, Histoire familiale, Enquête

Cette étude vise à renouveler la réflexion sur les aspirations scolaires des descendants d’immigrés en s’appuyant sur une description approfondie des configurations familiales et du cadre spatio-temporel dans lequel les individus ont migré. D’après l’enquête « Trajectoires et Origines » (Ined/INSEE, 2008) et à caractéristiques sociales et scolaires proches, les petits-enfants d’immigré.s scolarisés au lycée, majoritairement d’origine européenne, se caractérisent par une plus grande irrésolution que les enfants d’immigrés et les autres élèves face aux études longues. Nous montrons que les ressources liées à la position sociale des familles dans le pays d’origine rendent intelligibles les écarts observés entre enfants et petits-enfants d’immigré.s. La déception des parents de la deuxième génération quant à l’enseignement supérieur auquel beaucoup ont accédé à partir des années 1980 constitue par ailleurs une piste pour comprendre les hésitations des petits-enfants d’immigré.s. Le passé migratoire familial permet alors de caractériser plus finement les effets de l’origine sociale que ne le font les indicateurs usuels de profession et de diplôme des parents.

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Les descendants d'immigrés

Livre de Emmanuelle Santelli, édité par la Découverte, publié en 2016.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfant de migrant, Immigré, Immigration, Famille, Jeune, Banlieue, Exclusion sociale, Enfant, Scolarité, Chômage, Catégorie socioprofessionnelle, Insertion professionnelle, Adulte, Couple, Valeur, Identité, Citoyenneté, Religion, Intégration, Fille, Garçon, Femme, Homme

Depuis le milieu des années 1980, les descendants d'immigrés sont présents dans l'espace médiatique et les débats politiques à travers un ensemble de questions : les révoltes dans les banlieues, la construction des identités, la montée du chômage, etc.
Mais qui sont les descendants d'immigrés ? Quelle est leur histoire ? Comment cette catégorie a-t-elle émergé ? Les nombreuses études qui leur ont été consacrées témoignent d'un champ de la recherche en expansion, s'appuyant en particulier sur les données statistiques de l'enquête nationale Trajectoires et Origines (Ined, Insee, 2008).
À travers cinq grands domaines de la vie sociale (la banlieue et l'exclusion, les conditions de scolarité et l'accès au marché du travail, l'entrée dans la vie adulte et la formation du couple, les pratiques familiales et les valeurs, la citoyenneté et les appartenances identitaires), cet ouvrage dresse un bilan des connaissances sociologiques acquises. Centrées à l'origine sur les descendants d'immigrés maghrébins, elles englobent aujourd'hui les descendants d'immigrés des autres minorités visibles.

Etat socio-sanitaire des personnes âgées immigrées

Livre de Mohamed El Moubaraki, Emile Henri Riard, édité par L'Harmattan, publié en 2016.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Grand âge-Vieillissement, Accès aux droits, Personne âgée, Enfant de migrant, Immigré, Homme, Femme, Vieillissement, Santé, Accompagnement, Accès aux soins, Maladie d'Alzheimer, Interculturel, État dépressif, Corps, Accident du travail, Mort, Retour au pays, Père, Mère, Scolarité, Majeur protégé, Santé mentale, Statistiques, Enquête

Il n'y a, à la base, aucune différence, sur le plan épidémiologique entre les migrants et les autochtones. Les écarts au niveau des indicateurs de santé, entre ces deux catégories de population, sont dus au parcours migratoire, à ses conséquences socio-économiques et politiques. Le processus d'exil, les conditions de vie (travail, logement, accès aux droits et au système de soins), aggravées par les situations de fragilité et d'exclusion, sont les facteurs générateurs de la détérioration précoce de la santé physique et mentale des migrants...

Les descendants d'immigrés à l'école : destins scolaires et origines des inégalités

Article de Georges Felouzis, Barbara Fouquet Chaupade, Samuel Charmillot, et al.

Paru dans la revue Revue française de pédagogie, n° 191, avril-mai-juin 2015, pp. 5-72.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Immigration-Interculturalité, Immigration, Personne issue de l'immigration, Ethnie, Scolarité, Inégalité, Difficulté scolaire, Culture, Discrimination, Origine, Traitement statistique, Évaluation, Psychologie, France, Angleterre, Allemagne