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L’acquisition de la langue des signes française par l’enfant sourd en Suisse romande : l’investissement parental, son impact et ses limites

Article de Emmanuel Gaillard, Charles Gaucher

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 117-134.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Surdité, Enfant, Scolarisation, Parents, Milieu ordinaire, Relation familiale, Bilinguisme, Groupe de référence, Communauté, Culture, Identité, Projet éducatif, Suisse romande

Depuis les années 2000, la plupart des enfants sourds de Suisse romande sont scolarisés en classe ordinaire sans langue des signes. Malgré ce contexte, certains parents s’engagent pour accorder une place à la langue des signes française dans le projet éducatif de leur enfant sourd. Cet article propose d’une part de se pencher sur l’impact et sur les limites de l’apprentissage parental et de l’usage familial de la langue des signes française et, d’autre part, d’explorer les freins à la création par les parents de liens entre l’enfant et la communauté sourde. Se fondant sur les résultats d’une recherche qualitative plus large, cet article s’intéresse notamment aux questionnements identitaires suscités chez les parents par les langues signées et la communauté sourde.

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De la loi au choix : l’information aux parents, point nodal pour un développement équilibré des parcours de scolarisation des élèves sourds français

Article de Marie Perini

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 95-116.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Surdité, Scolarisation, Bilinguisme, Intégration scolaire, Inclusion, Écrit, Accessibilité, Représentation sociale, Langue des signes

En France, depuis la loi du 11 février 2005, les parents peuvent choisir pour leur enfant sourd entre une scolarisation bilingue LSF-français écrit et une scolarisation monolingue, français oral-français écrit. Cette loi s’est vue accompagnée ces 15 dernières années de la création progressive des dispositifs permettant la mise en place concrète d’une scolarisation bilingue. Comment expliquer alors la part toujours aussi faible de ce mode de scolarisation sur le territoire (5 % des élèves sourds environ à la rentrée 2019 selon la Dgesco) ? Il semble que, malgré l’avènement du modèle inclusif dans les textes, le regard défectologique sur la surdité reste très prégnant, empêchant les professionnels de la surdité comme les parents d’enfants sourds d’envisager l’enseignement en LSF comme une option éducative sérieuse. Pour en rendre compte, nous analyserons tour à tour les discours professionnels adressés aux parents d’enfants sourds, les discours scientifiques et les discours institutionnels. Nous exposerons ensuite certains des préjugés les plus fréquents à l’encontre de l’enseignement en LSF et tenterons d’y répondre à l’aide des données issues de la littérature scientifique récente, espérant ainsi contribuer à poser les jalons d’un choix éclairé entre deux options éducatives légitimes.

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Scolarité pour les enfants sourds : quels choix offerts pour les parents entendants ?

Article de Stéphanie Gobet

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 77-93.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Surdité, Scolarisation, Scolarité, Parents, Milieu ordinaire, Bilinguisme, Langue des signes, Accompagnement, Culture, Intégration scolaire, Acteur scolaire, Belgique, France, Québec, Suisse romande

Avoir un enfant sourd quand on est un parent entendant, c’est appréhender un nouveau monde, culturel et linguistique. La surdité entraîne les parents dans un nouvel ordre de représentations face au handicap et à la communication (Dalle, 2003). Le rapport à la surdité est un rapport conflictuel mêlant interrogations sur comment traiter ce handicap, comment définir l’enfant sourd : est-ce un enfant non-entendant qu’il faut réparer, ou est-ce un enfant avec une langue dont la modalité est visuo-gestuelle (Mottez, 1977) ? Ces questions, particulièrement sensibles en France, seront abordées à partir des données recueillies auprès des parents français lors d’entretiens semi-guidés. L’accompagnement des parents, qui doivent rapidement se positionner au regard de ces questions dès l’annonce de la surdité, va impacter sur l’enfant : soit il sera suivi comme un enfant handicapé et alors son inscription dans des institutions/établissements qui sont sous la tutelle de la santé jalonnera son enfance (Lachance, 2007), soit il sera accompagné comme un enfant ayant des incapacités, mais possédant une langue qui lui est propre (Gaucher, 2009).

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Défis de l’inclusion scolaire des enfants suivis en pédopsychiatrie à Dakar

Article de Lamine Fall, Awa Der Dieye Ndeye, Idrissa Diop

Paru dans la revue L'Autre, vol. 24, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 79-90.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Scolarisation, Prise en charge, Psychiatrie infantile, Intégration scolaire, Partenariat, DAKAR

L’unité de pédopsychiatrie « Kër Xaleyi » de Fann à Dakar, a mis en place un réseau de partenariat avec les familles et certaines écoles pour faire face à la complexité de la prise en charge scolaire dans les situations de pathologie mentale, voire de handicap psychique ou mental. Un lien s’est établi entre l’école et l’hôpital, avec des visites scolaires et des interventions auprès des directions d’école et des enseignants. Dans cet article, les auteurs décrivent ce dispositif à travers des cas cliniques illustratifs puis analysent les enjeux liés aussi bien à la scolarisation qu’à la santé mentale de ces enfants. Ils finissent par quelques propositions pour améliorer le cadre global de la prise en charge pédopsychiatrique.

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Scolarisation et genre : perspectives Nord et Sud

Article de Marie France Lange, Ernestine Narame, Farinaz Fassa, et al.

Paru dans la revue Education et sociétés, n° 49, 2023/1, pp. 5-147.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Ecole-Enseignement, Scolarisation, Genre, École, Fille, Éducation, ASE, Élève, Mixité, Inégalité, Égalité des chances, Discrimination, France, Suisse, Rwanda, Niger, Bénin, Québec, Sénégal

Ce dossier questionne la scolarisation au regard de la problématique du genre. Les inégalités entre filles et garçons sont interrogées par l’étude des formes qu’elles prennent, les origines et modalités de leurs constructions, les moyens de lutte mis en œuvre. Prendre en compte les recherches portées par la sociologie de l’éducation et de la formation dans les pays dits du Nord ou ceux du Sud et l’apport des travaux menés dans ces derniers peut favoriser la mise en œuvre d’approches heuristiques mais peu connues. Les méthodologies et orientations théoriques sont variées en raison de terrains différents (Bénin, France, Niger, Québec, Rwanda, Sénégal et Suisse), mais aussi de thématiques et d’approches singulières, reposant souvent sur des matériaux empiriques originaux.
La perspective internationale stimule un regard neuf sur des environnements sociaux, politiques et culturels divers et des organisations scolaires aux histoires particulières. Les inégalités constatées interrogent le système de genre en vigueur, qui socialise chaque enfant à devenir femme ou homme en influant sur sa destinée scolaire au-delà du rôle de l’école. Les articles invitent à découvrir des terrains peu connus des sociologues de l’éducation travaillant au Nord et à mettre en perspective les résultats de recherches situées dans des environnements contrastés, mais qui finalement signalent les mêmes types de discriminations et les mêmes difficultés à transformer les relations de genre. Là où les filles affichent de meilleurs résultats que les garçons, les écarts se déplacent sur le plan des filières suivies et des moindres réussites professionnelles. Au Nord, les femmes obtiennent de plus en plus de droits, même si certains peuvent être remis en cause du fait des mouvements masculinistes. Au Sud, le fossé entre les réussites scolaires des filles et leurs droits familiaux, politiques, sociaux ou économiques a été peu comblé. Si l’expansion de l’éducation des filles augmente, les options sociales et professionnelles des femmes ne modifient pas fondamentalement les relations de genre et de pouvoir.

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Politique inclusive, catégories et dispositifs pour les "enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs" : scolarisation ou scolarité ?

Article de Franck Bettendorff

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 28, automne 2022.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Scolarité, Gens du voyage, Classification, Inclusion, Scolarisation, Collège

Les enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs (EFIV) sont des élèves relevant d’une catégorie institutionnelle scolaire, ce qui les place de facto parmi les élèves dits « à besoins éducatifs particuliers ». À partir d’une enquête de terrain effectuée dans un département français qui a mené pendant plus de dix ans une politique active de scolarisation de cette population, cette contribution discute la construction, la mobilisation et la pertinence de la catégorie EFIV. En se focalisant sur le collège, cycle d’enseignement où sont signalées des difficultés particulières de scolarisation, l’article analyse d’abord la construction de la catégorie institutionnelle en référence à la diffusion de travaux de recherche portant sur les caractéristiques des « Tsiganes » et « gens du voyage ». Il montre ensuite comment l’institution scolaire a mobilisé cette catégorie à travers un dispositif de scolarisation. En mettant en évidence l’évolution de la fréquentation scolaire, l’analyse déconstruit une conception essentialiste et homogénéisante du rapport à l’école de cette population. Par ailleurs, la diversité des mises en œuvre locales du dispositif indique que l’institution scolaire laisse au second plan le cadrage de l’inclusion et des modalités d’apprentissage. En distinguant la scolarité (la fréquentation des savoirs scolaires par les élèves) de la scolarisation (leur présence en classe), la contribution interroge ainsi la politique d’école inclusive à l’égard des EFIV.

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Les représentations du TDAH dans la littérature jeunesse

Article de Isaline Savalle, Lise Lemoine, Benoît Schneider, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 1, janvier-juin 2022, pp. 101-125.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Trouble du comportement, Représentation sociale, Littérature, Intégration, Hyperactivité, Scolarisation, DSM-5

Le TDAH est un trouble neurodéveloppemental entraînant inattention, impulsivité et hyperactivité (APA, 2013 ; Kutuk & al., 2018), ayant des répercussions cognitives (Castellanos & Tannock, 2002 ; Sodian & al., 2003) et affectives. Les enfants concernés peuvent donc présenter des difficultés de régulation émotionnelle (Hoza, 2007) ce qui peut avoir un impact sur leur scolarisation. La littérature jeunesse permet d’aborder les représentations sur le handicap et d’ouvrir au dialogue afin de favoriser l’empathie des élèves typiques (Bland, 2013).
Une analyse de contenu a été réalisée sur un corpus de 21 ouvrages jeunesse francophones sur le TDAH par la voie d’entrée des symptômes du TDAH (via le DSM-5) et de la scolarisation de l’enfant héros et nous l’avons comparé à une analyse d’un corpus anglophone.
Les résultats montrent que les ouvrages abordent de façon adaptée les conséquences du TDAH pour les héros telles que leur hyperactivité et inattention, et que les histoires qui se déroulent dans le cadre scolaire mettent en scène des pairs et enseignants aux comportements clivés. Ce choix de scénario peut permettre aux enfants lecteurs de se positionner en prenant le parti des enfants moqués et en s’identifiant au groupe des défenseurs. Des différences apparaissent entre le corpus francophone et anglophone, notamment dans l’explication du trouble.
Ces ouvrages présentent un intérêt certain pour sensibiliser les élèves au TDAH et ainsi favoriser le vivre ensemble.

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Mineurs mal accompagnés

Article de Cléo Marmié, Julien Long, Marion Perrin, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 133, juin 2022, pp. 3-43.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Âge, Protection de l'enfance, Approche historique, Action éducative, Autonomie, Accompagnement, Scolarisation, Santé mentale, Législation, Droit d'asile, France, Italie, Suisse, Cameroun

Si l’on évoque souvent les difficultés rencontrées par les jeunes étrangers venus sans famille en France pour être admis par les institutions chargées de la protection de l’enfance, la question des spécificités de leur prise en charge reste un sujet en friche. Loin de caractériser l’aboutissement du parcours migratoire, la reconnaissance de ce statut administratif inaugure plutôt une nouvelle étape pour ces jeunes, d’autant qu’au bout de la prise en charge vient la majorité et, avec elle, la question de l’acquisition d’un droit au séjour. Qu’advient-il des mineures et mineurs isolés étrangers (MIE), une fois ceux-ci reconnus comme tels par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ? Qu’en est-il de leur hébergement, de l’accès à la scolarisation et de leur accompagnement tant juridique que psychique ? Force est de constater que les mineurs non accompagnés (MNA), constitués en une catégorie d’intervention sociale spécifique, ne bénéficient pas du même traitement que les autres enfants placés.

Conditions d’hébergement dégradées, entraves à la scolarisation et incitations à l’orientation vers des filières professionnelles en manque de main-d’œuvre rendent compte des pratiques de sélection et de discrimination à l’œuvre, de l’utilitarisme migratoire en jeu dans le système de protection de l’enfance. Cette prise en charge différentielle va de pair avec une tendance à l’ethnicisation de la relation éducative : débrouillards et désireux de « s’en sortir », ces jeunes sont in fine les parfais candidats aux exigences d’autonomie et d’intégration de l’aide sociale à l’enfance.

Ce dossier réunit des contributions émanant de professionnel·les du travail social, de militant·es et d’universitaires, offrant ainsi une compréhension plurielle des enjeux sous-jacents à la protection et à l’émancipation de ces jeunes adultes en devenir.

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Travailleurs sociaux et enseignants : penser des temps communs de formation pour construire une société inclusive

Article de Renaud Claverie

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 56, 2022, pp. 97-111.

Mots clés : Travail social : Formation, Organisme de formation, Enseignant, Travailleur social, Scolarisation, Enfant handicapé, Inclusion, Législation, Identité professionnelle, Formation, Acteur social

La recherche a transformé la conception initiale du handicap et, au travers des différentes définitions données, depuis le milieu du siècle dernier, de nouvelles pratiques éducatives et pédagogiques ont vu le jour. En ce début de troisième décennie du XXIe siècle, il nous semble nécessaire de poser les questions du travail social, et de la formation des travailleurs sociaux, dans un contexte éducatif plus large, depuis notamment la mise en œuvre de la loi de février 2005, qui définit ainsi de nouveaux « espaces de travail », de nouvelles missions, de nouvelles pratiques professionnelles et de nouveaux partenariats. Cette posture nous amènera à considérer les métiers du travail social et ceux de l’enseignement dans une certaine forme de complémentarité, relevant d’un indispensable partenariat à construire. À ce titre, des propositions en matière de formation sont à envisager pour construire une société inclusive.

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