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Le dispositif dénommé « Ouvrir l’école aux parents pour la réussite des enfants » (OEPRE) figure parmi les leviers mobilisés par les pouvoirs publics pour l’intégration des familles migrantes, sous la forme notamment d’un apprentissage de la langue française et des valeurs de la République. Cette politique s’appuie en particulier sur les moyens de l’école afin que les participants endossent un rôle de « parent d’élève », conformément au modèle de la coopération ou coéducation. L’enjeu de la maîtrise de la langue répond effectivement à une préoccupation scolaire très présente chez les mères rencontrées dans le cadre des ateliers de formation, mobilisation qui n’est pas un gage de compétence pour résoudre les difficultés de l’enfant. Cependant, l’enquête réalisée au sein de plusieurs établissements scolaires de l’académie de Créteil montre que leur participation prend sens au-delà des objectifs affichés, car elle engage un processus d’autonomisation et d’émancipation des mères, accédant à une reconnaissance nouvelle au sein de la famille et dans l’espace public.
Livre de Christine Barras, Altay Manço, Pascale Gustin, Christine Barras, et al., édité par l'Harmattan, publié en 2019.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Parentalité, Accompagnement, Famille en difficulté, Communication, Subjectivité, Émotion, Différence, Parent d'élève, Groupe de parole
Cet ouvrage aborde différentes modalités d'accompagner les familles confrontées à une situation de crise. Les articles qui le composent explorent la figure de parents biologiques ou sociaux, de familles monoparentales, isolées, en contexte migratoire, de familles élargies, recomposées, soudées ou en proie au conflit, hautement vulnérables, ayant recours à une intervention de leur plein gré ou malgré eux.
Les épreuves dont il est question sont souvent fracassantes et se manifestent toujours par effraction ; elles sont imprévisibles, certaines sont irréversibles, exigent une réorganisation familiale pour permettre un nouveau départ. La métaphore des "grains de sable" est en filigrane de plusieurs contributions, petits pour la société mais capables d'en gripper les rouages, démesurés pour la famille.
Les acteurs de l'accompagnement sont les parents eux-mêmes, leurs proches, des professionnels ou des bénévoles des secteurs socioculturels, de la santé et de l'éducation, mais aussi, indirectement, les décideurs qui leur accordent ou non des moyens et pour lesquels sont formulées des recommandations. Au-delà des manques, les ressources de chacun sont à repérer et à valoriser pour qu'adviennent la reconstruction et l'élaboration d'un nouveau cheminement.
Livre de Dominique Argoud, Michèle Becquemin, Claire Cossée, Michel Chauvière, et al., édité par Presses de l'EHESP, publié en 2017.
Mots clés : Usager, Participation, Concept, Évolution, Changement, Société, Travail social, Légitimité, Empowerment, Citoyenneté, Non-recours, Gens du voyage, Parole, Immigration, Illégalité, Action collective, Parent d'élève, Résistance, Établissement social et médicosocial, Expérience, Protection de l'enfance, Handicap moteur, Handicap mental, Handicap psychique, Émancipation, ACTEUR SOCIAL, RELATION ECOLE-FAMILLE, DOMINATION
Longtemps synonyme d’« administré », le terme d’« usager » s’est imposé au début des années 2000 comme l’un des instruments de modernisation du service public et du renouvellement démocratique, impliquant une meilleure reconnaissance et prise en compte des droits des personnes. Mais la promesse a-t-elle été tenue? Quels sont les progrès réalisés dans l’accès aux droits des personnes concernées? Y ont-elles gagné en émancipation? Ou sont-elles confrontées à la persistance ou au renouvellement de formes de domination (dénégation des droits, surplus de contraintes administratives, relégation, injonctions moralisatrices, violences…)?
Pour comprendre les nouvelles attentes à l’égard du travail social, cet ouvrage examine comment les « figures » de l’usager (patient, malade, bénéficiaire, ayant droit, allocataire, client, consommateur) se déclinent actuellement dans les secteurs de l’éducation et de l’action sociale et médico-sociale à travers des situations concrètes (prise en charge des sans-abri, des personnes en situation de handicap ou en difficulté scolaire, insertion des Gens du voyage, participation citoyenne…). Entre analyses critiques et pistes pour l’action, les éclairages apportés ici sont illustratifs des incohérences auxquelles les personnes sont souvent confrontées dans l’expression de leurs droits et dévoilent des expérimentations institutionnelles particulièrement suggestives.
Ce livre s’adresse aux spécialistes de l’action sociale, médico-sociale et socio-éducative (travailleurs sociaux, formateurs, chercheurs, responsables institutionnels et des collectivités territoriales), ainsi qu’aux étudiants souhaitant décrypter les discours sur le social, d’en cerner les enjeux politiques ainsi que leurs effets sur les pratiques professionnelles.
À quoi sert lécole maternelle ? Comment la définir ? Est-elle une véritable « école » ou une « maternelle » qui prend soin des jeunes enfants et favorise leur développement ? Toutes ces questions font aujourdhui débat.
Le but de cet ouvrage est précisément détudier ces controverses en les replaçant dans lhistoire récente de lécole maternelle et de les analyser grâce à une enquête approfondie réalisée dans trois écoles maternelles très contrastées en région parisienne. Il montre en particulier comment un même processus de scolarisation caractérise les transformations de linstitution et de son programme, sinscrit dans les pratiques actuelles au sein des classes et exerce des effets spécifiques sur la vie des familles.
En combinant un travail de synthèse qui aborde les enjeux sociaux, politiques et culturels de lécole maternelle avec une enquête empirique qui met au jour la diversité des pratiques dans les classes et les établissements, louvrage offre aux chercheurs, formateurs, étudiants et acteurs du système éducatif un véritable outil pour penser limportance de ce moment de la petite enfance. [présentation de l'éditeur]
En analysant les victimations subies par les professeurs des écoles, on ouvre la possibilité d'établir une dépendance marquée entre l'expérience de la violence et l'idéologie professionnelle, les pratiques et la position professionnelle. Les situations de violence sont déjà des conflits de légitimité avec les parents, exacerbés par la perte de prestige et la transformation du statut d'enseignant vers celui de prestataire de service. Les enseignants les plus sensibles à un déficit de reconnaissance sociale et en quête d'une solidarité professionnelle, les plus éloignés du principe d'éducabilité et prompts à renvoyer l'enfant et sa famille au déficit de socialisation sont les plus enclins à expérimenter les relations avec les élèves et surtout avec les parents d'élèves dans le registre de la violence. Cette étroitesse des liens entre un rapport au métier empreint de dégradation et une perception des incidents en violence est absorbée par une nouvelle génération de professeurs des écoles comme la normalité du travail enseignant devenu un métier à risque.