Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Cet ouvrage envisage comme ressort essentiel du « voyage formateur » ce qui est éprouvé par le sujet voyageur. Il considère les dimensions expérientielles, notamment selon la perspective de l’autoformation existentielle. L’ouvrage est organisé autour de l’étude de voyages considérés pour leurs vertus initiatiques, de récits à la première personne de chercheurs ayant vécu des expériences de voyage au long cours, finalement de la mise en perspective des mobilités étudiantes. Cette collection de textes intéressera particulièrement les acteurs de la mobilité internationale, dans les champs de l’enseignement supérieur ou de la formation professionnelle.
Une des quêtes récurrentes des animateurs jeunesse est de permettre à "leurs jeunes" de se rencontrer, de se "mélanger". Ceci les amène à beaucoup réfléchir à propos de ce qui empêche ceci d'advenir, à créer des expériences... Plus ou moins heureuses. Faut-il poursuivre cette intention et si oui comment faire ?
Chacun(e) d'entre nous peut posséder des convictions chevillées au corps, comme supporter sportif, adhérent(e) à un parti politique, fidèle d'une religion, militant(e) d'une cause, etc. sans pour autant dénier à autrui le droit de ne pas les partager. Tout au contraire, le radicalisme pousse à l'intransigeance et à l'intolérance face au moindre avis divergent, ne supportant aucune exception et pouvant même provoquer des passages à l'acte violents et extrémistes visant à imposer par la force sa vision du monde. On est là aux antipodes du vivre ensemble et de la démocratie. Quels sont les tenants et les aboutissants de cette posture ? Comment s'articulent le registre psychologique individuel et la dimension contextuelle socio-historique qui engendrent cette posture ? Comment la prévenir et la combattre ?
Réaliser un journal amène les enfants (à partir de 8 ans) et les ados à mieux comprendre ce que sont et comment fonctionnent les médias, avec l'idée de les accompagner dans la construction de leur identité citoyenne et de leur faire éprouver ce qu'est la liberté d'opinion. C'est un outil pédagogique indissociable de la démocratie.
C'est également un projet d'animation d'envergure qu'il faut mener en équipe et en gardant toujours à l'esprit le fait que cette activité n'est pas une simple somme d'apprentissages formels et scolaires.
On ajoutera que, pour avoir une véritable portée pédagogique, un journal doit être à l'image des jeunes, conçu en fonction de leurs centres d'intérêt, et avoir de vrais lecteurs réagissant avec l'équipe rédactionnelle.
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 175, janvier 2017, pp. 20-31.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Accueil collectif de mineurs, Discrimination, Représentation sociale, Racisme, Différence, Handicap, Éducation, Pédagogie, Bouc émissaire, Rejet
La lutte pour l'égalité mobilise depuis longtemps les acteurs de l'Education populaire. Soucieux de construire une société plus juste et plus fraternelle, les animateurs sont en première ligne. En effet, les accueils de mineurs font naturellement partie des lieux dans lesquels peuvent s'exprimer des préjugés, dans la bouche des enfants comme des adultes. Il ne suffit pas de le dénoncer. Il faut comprendre les processus naturels qui conduisent aux discriminations. Prendre conscience que nous pouvons tous être discriminants. Sans nier nos différences, il faut agir pour que les enfants dès aujourd'hui aient une chance de vivre en paix. En effet, avec des adultes vigilants et bienvieillants, les ACM sont aussi des lieux d'éducation privilégiés pour combattre les engrenages qui conduisent à la haine de l'autre.
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 172, octobre 2016, pp. 20-31.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Droits de l'enfant, Enfant maltraité, Pédagogie, Citoyenneté, Protection de l'enfance, Sanction, Châtiment corporel, Liberté d'expression, Enfance en danger
Les droits de l'enfant font depuis toujours polémiques. Aux plaidoyers portant sur la maltraitance parfois, l'arbitraire souvent et la domination fréquemment imposés par le monde des adultes sur les jeunes générations, ont répondu des discours sur la dictature de l'enfant-roi et la nécessité de lui parler surtout de ses devoirs avant d'évoquer ses droits.
La Convention internationale des droits de l'enfant, votée à l'unanimité le 20 novembre 1989 par l'assemblée générale des Nations unies et ratifiée à la quasi unanimité des nations du monde, n'a pas clos la controverse. Il reste encore du chemin à parcourir et beaucoup de pédagogie à déployer pour défendre la citoyenneté du petit d'homme et faire respecter ses droits apparaissant comme légitimes pour les uns, mais tyranniques pour d'autres.
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 169, mai 2016, pp. 44-55.
Mots clés : Culture-Loisirs, Jeunesse-Adolescence, Culture, Jeune, Pédagogie, Organisation, Manifestation culturelle, Projet, Animation, Partenariat, Communication, Lien social
Un festival est "à considérer à la fois comme un lieu de la médiation culturelle, un espace des pratiques et des sociabilités culturelles, et un élément central de l'économie des arts et de la culture", a écrit l'historien Philippe Poirrier en introduction de Festivals et sociétés en Europe XIX-XXIe siècles. Une définition qui a de quoi séduire tous les acteurs de l'Education populaire et dans laquelle on devine une richesse pédagogique certaine.
Faire découvrir et faire partager ensemble, imaginer et mettre en œuvre collectivement... Valoriser un territoire et ses habitants, des cultures et des goûts artistiques, musicaux... Ce n'est que quelques-uns des objectifs généraux qu'on peut atteindre en organisant avec des jeunes un festival. Faire naître une manifestation culturelle ouverte au public, c'est un véritable projet d'animation!
Les théories du développement notamment moral permettent de mieux comprendre le mode de raisonnement des adolescents dont un nombre conséquent est relégué ou exclu du système scolaire. Après cinq années de travail dans une cité scolaire de la banlieue lyonnaise, les auteurs ont fait le constat que nombre d'élèves ont une conception de la règle et du sentiment de justice complètement hétéronome. Ils perçoivent les règles comme intangibles et inaltérables.
Imposées par une autorité transcendante ou qui leur est extérieure, ils n'en saisissent ni la portée ni la possibilité de les adapter. Au niveau cognitif, un élève sur trois a un mode de raisonnement exclusivement fondé sur les aspects figuratifs du réel. Il n'y a de leur part aucune anticipation. Enfin, un élève sur cinq n'a aucune capacité de décentration. Ces jeunes ne peuvent alors envisager un autre point de vue que le leur ou se mettre à la place d'autrui.
Ils pensent que la soumission attendue par l'école est un signe de faiblesse et ils sont très sensibles à ce qu'ils peuvent ressentir comme de l'injustice ou une volonté d'humiliation. L'acquisition de cette autonomie morale et intellectuelle est une des conditions préalables à une intégration harmonieuse dans la République. Elle passe par des actions et des méthodes pédagogiques adaptées à cet objectif.
Cet ouvrage, à partir d'une présentation synthétique des constats effectués, propose des démarches expérimentées pour permettre une réelle acquisition de l'autonomie intellectuelle et morale. Ces démarches peuvent être mises en oeuvre au niveau de la classe, d'une filière ou d'un cycle, d'un établissement.