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Le temps, c’est de l’amour : les étapes de la rencontre sur Tinder chez les Digital Natives

Article de Léa Jarrier, Emmanuel Gratton

Paru dans la revue Dialogue, n° 243, mars 2024, pp. 53-69.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Rencontre, Temps, Jeune, Amour, Sexualité, Internet, Identité, Sociologie, Échange

Dans le cadre d’une enquête qualitative par entretiens cliniques de recherche semi-directifs auprès des jeunes de la génération des Digital Natives, usagers ou ex-usagers de l’application de rencontres Tinder, cet article présente les grandes étapes de la rencontre en ligne en se centrant sur la temporalité psychique des jeunes adultes. Les résultats mettent en avant des étapes paradigmatiques de l’usage de Tinder soutenues par une logique d’accélération temporelle mais également d’après-coup psychique. Accorder du temps à l’autre, dans le cadre de la rencontre, devient un réel indicateur de l’engagement affectif du sujet au sein de la relation. Les applications comme Tinder facilitent l’entrée en relation, tout comme sa sortie (ghoster), permettent d’évaluer le « feeling » de la rencontre et de contrôler les différentes étapes selon un script (pré) déterminé.

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Adolescents de la génération web 2.0 si différents, si semblables : petit manuel de décryptage pour mieux les accompagner

Livre de Jean Pierre Marmonier, édité par Tom Pousse, publié en 2022.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Technologie numérique, Réseau social, Maturité, Imaginaire, Réel, Éducation, Collège, Psychologie du développement, Développement cognitif, Corps, Socialisation, Conscience de soi, Groupe, Identité, Autonomie, Trouble du comportement, Apathie, Anxiété, Psychopathologie, Jeune, Sexualité, Parents, Relation enfant-parents, Relation pédagogique

Les adolescents de la génération web 2.0 sont-ils différents de leurs aînés, ou sont-ils foncièrement les mêmes, c’est-à-dire avant tout des adolescents sortant de l’enfance pour finir par arriver, dans un délai variable, à l’âge de la maturité ? Quelles sont les causes de fragilité chez certains ? Parents et maîtres doivent-ils, pour s’adresser à eux, prendre en compte leur spécificité d’être nés avec la Toile et les réseaux, comme deux mille sept cents ans avant eux, des adolescents étaient nés en même temps que l’écriture ?
C’est à ces questions que Jean-Pierre Marmonier tente de répondre, en illustrant les explications conceptuelles qu’il avance par des propos que les adolescents lui ont confiés ou l’ont laissé noter. Il prend aussi soin de rappeler aux parents comme aux adultes référents que si jeunesse passe, ce temps qui dure plus d’une décennie est un temps incompressible et indispensable de construction et déconstruction. Or durant cette période, les adolescents ont plus que jamais besoin de guides.

L'organisation ethnique de la sociabilité juvénile à l'école. Une enquête ethnographique dans quatre contextes scolaires à Bruxelles et à Johannesburg

Article de Marie Jacobs

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 52, 2020, pp. 181-198.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enseignement secondaire, Jeune, Sociabilité, Identité, Ethnie, Interaction, Johannesburg, Bruxelles

La visibilisation de la diversité ethnoculturelle s’exprime-t-elle de manière similaire dans des contextes scolaires de continents différents ? Les quatre monographies présentées dans cette contribution mettent en lumière des axes d’interprétation transversaux pour comprendre les dynamiques identitaires à l’œuvre dans des écoles situées à Bruxelles et à Johannesburg. L’hypothèse avancée dans cette enquête suggère que différents facteurs structurels et institutionnels (la ségrégation scolaire, la politique locale de l’établissement et son projet de socialisation) peuvent attiser ces revendications identitaires dont l’incidence est observable au niveau de l’organisation ethnique de la sociabilité juvénile dans ces écoles.

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La voie de la radicalisation : comprendre pour mieux agir

Livre de Olivier Bobineau, Pierre N'Gahane, édité par Dunod, publié en 2019.

Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Religion, Idéologie, Identité, Jeune, Exclusion sociale, Communauté, Intégrisme, Islam, Norme sociale, Violence, Terrorisme, Prévention

« Radicalisation », tout le monde en parle mais de quoi parle-t-on au juste ? D’extrémisme ? De violence ? De terrorisme ? De jusqu’au-boutisme musulman ? Mais alors pourquoi utiliser le mot « radicalisation » ? De manière inédite, la radicalisation est étudiée comme un processus anthropologique et sociologique de construction identitaire pour des jeunes gens en quête de sens. Ces « orphelins du sens » connaissent la désintégration sociale et familiale dans une société en proie à des événements politiques et religieux internationaux qui viennent changer la donne. Certains se tournent alors vers une offre religieuse porteuse d’estime de soi, d’équité et d’espérance. En apparence spirituelle, cette offre de sens véhicule une conception idéologique condamnant les démocraties occidentales pluralistes, faisant basculer certains jeunes garçons et filles dans l’intransigeantisme, voire la violence. Les deux auteurs décortiquent et identifient les tenants et aboutissants de la radicalisation. Processus trop longtemps méconnu à force de se focaliser sur sa « surface » événementielle, choquante pour ne pas dire terrifiante, ce livre nous dévoile les raisons profondes de la radicalisation qu’il est urgent de comprendre pour mieux agir.

Jeunesses "de rue" et à la rue

Article de Francis Lebon, Thomas Sauvadet, Gérard Mauger, et al.

Paru dans la revue Agora, n° 83, 2019, pp. 43-124.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Quartier, Rue, Errance, Lieu de vie, Technologie numérique, Identité, Hôtel social, Sociabilité

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La tyrannie de l'apparence à l'adolescence

Article de Jacques Trémintin

Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 187, mars 2018, pp. 22-33.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Représentation sociale, Mode, Vêtement, Groupe, Jeune, Identité, Esthétique, Discrimination

L'aspect physique, la mode vestimentaire, les soins du corps, la coiffure, l'attachement aux marques réputées... notre société est devenue, au fil des temps, de plus en plus soucieuse de l'apparence. Longtemps apanage des filles et des femmes, les garçons et les hommes prennent eu aussi soin de leur présentation, les ménages consacrant 3000 euros chaque année rien qu'en produits cosmétiques. On pourrait se féliciter de cette concrétisation du proverbe "bien dans sa peau, bien dans sa tête", si elle n'avait quelques effets pervers au premier rang desquels l'injonction d'avoir à se présenter sous le meilleur jour, sous peine d'être mis au ban. Cet impératif est devenu despotique au point de provoquer une véritable discrimination à l'égard de tous ceux qui s'éloignent des archétypes imposés. Les adolescents y sont particulièrement sensibles, dans une période où ils cherchent à affirmer leur identité et sont très attachés à leur image. Alors comment appréhender ce sujet délicat ?

Déviances et contrôle social

Livre de Benjamin Chevalier, Igor Martinache, édité par Bréal, publié en 2017.

Mots clés : Justice-Délinquance, Déviance, Contrôle social, Norme sociale, Stigmatisation, Conformisme, Banlieue, Jeune, École, Société, Identité, Religion, Délinquance juvénile, Violence, Becker (howard), Goffman (erving)

Des communes du littoral méditerranéen ont réglementé le port du maillot de bain féminin dans l'entre-deux-guerres, interdit les seins nus sur certaines plages dans les années 1960 pour, finalement, interdire le port du burkini, ce maillot de bain intégral, et obliger des femmes à se déshabiller dans les années 2010. Qu'est-ce qu'un déviant ? Et, en l'occurrence, une déviante ? Il y a, à l'évidence, la permanence d'un système normatif, d'un contrôle social et d'une déviance, mais ce n'est pas l'acte en lui-même qui est déviant, comme le montre cet exemple et l'explique le sociologue Howard Becker auquel cet ouvrage accorde une place importante.
L'analyse de la délinquance juvénile en France en ce début du xxr siècle montre que les thèses développées dès les années 1960 par Becker et Goffman restent fécondes pour comprendre notre société et ses évolutions. Tout comme la norme et la déviance, le contrôle social est en constante évolution. La mise en spectacle du châtiment jusqu'au XVIIIe siècle, le dressage des corps et des esprits à partir du XIXe siècle et la mise en compétition des individus dans une société où les techniques de surveillance se sont affinées sont trois étapes clés sur lesquelles insistent les auteurs de cet ouvrage.

Publier un journal avec des jeunes

Article de Florent Contassot

Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 175, janvier 2017, pp. 42-53.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Culture-Loisirs, Journal, Accueil collectif de mineurs, Jeune, Enfant, Adolescent, Identité, Citoyenneté, Opinion, Liberté d'expression, Pédagogie, Animation, Expression écrite

Réaliser un journal amène les enfants (à partir de 8 ans) et les ados à mieux comprendre ce que sont et comment fonctionnent les médias, avec l'idée de les accompagner dans la construction de leur identité citoyenne et de leur faire éprouver ce qu'est la liberté d'opinion. C'est un outil pédagogique indissociable de la démocratie.

C'est également un projet d'animation d'envergure qu'il faut mener en équipe et en gardant toujours à l'esprit le fait que cette activité n'est pas une simple somme d'apprentissages formels et scolaires.

On ajoutera que, pour avoir une véritable portée pédagogique, un journal doit être à l'image des jeunes, conçu en fonction de leurs centres d'intérêt, et avoir de vrais lecteurs réagissant avec l'équipe rédactionnelle.

Les descendants d'immigrés

Livre de Emmanuelle Santelli, édité par la Découverte, publié en 2016.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfant de migrant, Immigré, Immigration, Famille, Jeune, Banlieue, Exclusion sociale, Enfant, Scolarité, Chômage, Catégorie socioprofessionnelle, Insertion professionnelle, Adulte, Couple, Valeur, Identité, Citoyenneté, Religion, Intégration, Fille, Garçon, Femme, Homme

Depuis le milieu des années 1980, les descendants d'immigrés sont présents dans l'espace médiatique et les débats politiques à travers un ensemble de questions : les révoltes dans les banlieues, la construction des identités, la montée du chômage, etc.
Mais qui sont les descendants d'immigrés ? Quelle est leur histoire ? Comment cette catégorie a-t-elle émergé ? Les nombreuses études qui leur ont été consacrées témoignent d'un champ de la recherche en expansion, s'appuyant en particulier sur les données statistiques de l'enquête nationale Trajectoires et Origines (Ined, Insee, 2008).
À travers cinq grands domaines de la vie sociale (la banlieue et l'exclusion, les conditions de scolarité et l'accès au marché du travail, l'entrée dans la vie adulte et la formation du couple, les pratiques familiales et les valeurs, la citoyenneté et les appartenances identitaires), cet ouvrage dresse un bilan des connaissances sociologiques acquises. Centrées à l'origine sur les descendants d'immigrés maghrébins, elles englobent aujourd'hui les descendants d'immigrés des autres minorités visibles.

Quelle action psycho-éducative contre la radicalisation violente chez des jeunes judiciarisés ?

Article de Fabienne Glowacz, Dominique Hélin, Seyfi Kumlu

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 108-118.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Intégrisme, Violence, Jeune, Protection de l'enfance, Identité, Prise en charge, Estime de soi

La radicalisation violente des jeunes est un phénomène complexe et multifac-
toriel. Il peut être décodé à partir des sentiments de frustration sociale, d’injustice, de discrimination, affaiblissant la croyance en une réponse possible et juste par la société. Les groupes radicaux peuvent alors apparaître, pour les jeunes les plus vulnérables et à l’identité diffuse, comme une structure répondant à leurs besoins, notamment par le sentiment d’appartenance à une cause commune et à la recherche de sens par le combat djihadiste. Lorsque la justice prend des mesures de placement en institution pour les mineurs radicalisés, au-delà des questions portant sur l’intérêt et les risques d’intégrer ces jeunes dans les structures existantes, la nature même des interventions psycho-éducatives se doit d’être pensée.
La déspécialisation de l’intervention est une première étape du contexte de protection et de prévention, permettant d’éviter l’écueil d’une stigmatisation et de victimisations secondaires. La prise en charge de ces jeunes doit se construire en ciblant les besoins des mineurs qui ont préalablement motivé leur engagement dans une radicalisation violente. Recherche de sens, de sécurité, de cohérence, de reconnaissance, de maîtrise de soi, se mutent en objectifs pour les actions psycho-éducatives lors du placement. Outre la dimension contenante et structurante du placement, la nature et les logiques suivies des actions proposées, la consistance de l’équipe éducative pluridisciplinaire et multiculturelle, offrent aux jeunes l’opportunité de nouvelles identifications et de liens en faveur d’un désengagement des processus de radicalisation.