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Cet article présente quelques considérations méthodologiques, épistémologiques et éthiques concernant une utilisation « décalée » des statistiques en justice pénale. Un tel usage est qualifié de « décalé » en ce qu’il cherche à identifier, non pas les prédicteurs relatifs à la récidive des infracteurs, mais les prédicteurs relatifs aux activités (avis et décisions) des décideurs pénaux. Produire un tel type de données statistiques peut s’analyser comme une contre-conduite (de la part du chercheur) cherchant à en produire d’autres dans le chef des détenus et des décideurs. L’article illustre cet usage décalé à partir d’une recherche relative à la prise de décision en matière de libération conditionnelle en Belgique.
Les néonaticides sont devenus rares rendant malaisée la collecte de données judiciaires. Une base de presse a été constituée sur vingt ans afin de tirer parti de la médiatisation de ces affaires, regroupant 357 décès suspects de nouveau-nés sur la période 1993-2012. Cinq résultats ont émergé de cette analyse. Les circonstances de la découverte de l’infraction sont essentielles tout au long de la procédure. Ces affaires sont fortement médiatisées et on assiste sur la période à une « fin » de l’anonymat et de la présomption d’innocence. Une constante historique toujours d’actualité est la non-mise en cause des pères. L’explication par le déni de grossesse s’amplifie autour de l’affaire Courjeault, pour ensuite s’estomper. Les explications de la mère et sa personnalité ont une influence déterminante sur la peine prononcée.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 51, n° 2, avril-juin 2010, pp. 281-320.
Mots clés : Couple, Âge, Différence, Mariage, Sociologie, Statistiques, Statut social, Modèle, Interaction, Niveau scolaire, Catégorie socioprofessionnelle
Pourquoi, dans la quasi-totalité des sociétés humaines connues, les hommes sont-ils en moyenne plus âgés que leur conjointe ? Et comment - et pourquoi - l'écart d'âge moyen entre conjoints varie-t-il avec le développement socioéconomique (au fil du temps aussi bien qu'entre sociétés) et, entre couples, avec les âges des hommes et des femmes à la mise en couple, ainsi qu'avec la position sociale des hommes ? Pour le savoir, nous proposons une revue de la littérature empirique internationale sur le sujet, ainsi qu'un modèle explicatif indiquant quelles seraient les « bonnes raisons » que pourraient avoir les individus de former des couples comportant un écart d'âge entre conjoints au profit de l'homme. Un test empirique de ce modèle explicatif portant sur les couples formés en France entre 1978 et 1998 suggère que ce dernier possède un bon pouvoir explicatif, même si, en lui-même, il ne permet pas d'expliquer l'inversion du gradient social de l'écart d'âge entre conjoints survenue dans la seconde moitié du XXe siècle, qui est sans doute due à la prolongation de la scolarité des hommes.
Livre de Valérie Cohen Scali, édité par Presses universitaires de France, publié en 2010.
Mots clés : Étudiant, Salarié, Travail, Expérience, Opinion, Récit de vie, Orientation professionnelle, Famille, Influence sociale, Interaction, Projet professionnel, Identité, Identité professionnelle, Représentation sociale, Soi, Image de soi, Difficulté scolaire, Jeune en difficulté, Précarité, Socialisation, Apprentissage professionnel, Formation alternée, Atelier et chantier d'insertion, Insertion professionnelle, Jeune, Organisation du travail, Statistiques
Aujourd'hui, près de 4 millions de jeunes travaillent en faisant des études. Les bénéfices de ces activités pour les jeunes sont variés (assurer ses études, en premier lieu, mais aussi développer son indépendance, accéder à des loisirs parfois onéreux, enrichir son CV de façon à augmenter son employabilité...) mais peuvent également avoir des effets délétères sur la poursuite de leur cursus. Cet ouvrage, tout en en évoquant ces constats, développe une approche psychosociale des jeunes qui travaillent en faisant leurs études. Il propose une analyse de la place de ces expériences de travail sur les intentions d'orientation professionnelle et sur la construction de soi de jeunes adultes majoritairement issus de milieux populaires. Les analyses théoriques s'appuient sur les théories de l'identité et des représentations sociales. Plusieurs enquêtes de terrain réalisées dans des situations d'apprentissage, de stages en entreprise et de petits boulots d'étudiants mettent en évidence l'importance de ces activités de travail sur les représentations de soi et du futur ainsi que le rôle de la qualité des situations de travail proposées par les entreprises qui les emploient. Par là, se trouvent mis en relief les principaux enjeux de ces expériences professionnelles pour l'avenir des jeunes. Valérie Cohen-Scali, professeur au département des Sciences de l'éducation de l'Université de Caen et membre du Centre de recherche sur le travail et le développement - INETOP-CNAM, a notamment publié Alternance et identité professionnelle (PUF, 2000), Les métiers de la psychologie sociale et du travail (ln Press, 2004) et Les représentations sociales. Pratiques des études de terrain (PUF, 2002, en collaboration).
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 33, n° 4, pp. 475-499.
Mots clés : Prison, Détenu, Immigration, Étranger, Statistiques, EUROPE, Union européenne, Indicateur, Démographie, Économie, Vie politique, Interaction, Sociologie, Droit pénal, Criminalité, Conseil de l'Europe, EUROPE
Cet article étudie la situation des étrangers détenus dans les prisons européennes ainsique son évolution entre 1989 et 2006. Les analyses sont basées sur des données issues des Statistiques Pénales Annuelles du Conseil de l'Europe (SPACE) qui portent sur les populations carcérales dans la presque totalité des pays européens. Elles s'intéressent notamment à la situation dans les Etats membres de l'Union Européenne (UE), tout en tenant compte de la date de leur adhésion à l'UE, mais contiennent également des références à des Etats non-membres. Après avoir comparé le nombre de détenus étrangers à travers l'Europe, nous analysons le rapport entre les données carcérales (pourcentage de détenus étrangers dans la totalité de la population carcérale et taux pour 100000 habitants) et des indicateurs démographiques pour chaque pays (pourcentage d'étrangers dans la population carcérale en comparaison à celui des étrangers dans la population globale de chaque pays). Finalement, nous abordons le lien entre le nombre de détenus étrangers et des indicateurs tels que le niveau économique et la situation géopolitique des pays.
Paru dans la revue Avis et rapports du conseil économique et social, n° 18, octobre 2007, 78 p..
Mots clés : Personne âgée, Vieillissement, Statistiques, Espérance de vie, Interaction, Solidarité, Génération, Dépendance, Prévention, Maintien à domicile, Hospitalisation, Établissement pour personnes âgées, Gériatrie, Maltraitance, Aidant familial
L'allongement de la durée de la vie est une caractéristique positive de notre société qui pose cependant des défis majeurs à la solidarité entre les générations, à l'organisation médicale, sociale et familiale. Le Conseil économique et social formule, dans cet avis, un certain nombre de propositions relatives à la prévention de la dépendance, à la recherche sur les maladies neuro-dégénératives, aux conditions d'hospitalisation des personnes âgées, à leur maintien à domicile et enfin au pilotage de la prise en charge de la dépendance.
Le rapport s'attache dans un premier temps à cerner la réalité du travail étudiant. Puis il tente d'analyser les motivations liées au choix de travailler, motivations principalement financières mais non exclusivement, puisqu'elles peuvent correspondre à un souhait d'autonomie et/ou à la recherche d'une expérience en vue de l'insertion professionnelle. Il analyse ensuite les effets des expériences de travail sur la vie de l'étudiant, tant de façon globale que sur la réussite scolaire ou l'insertion professionnelle. Enfin, le rapport présente le degré de prise en compte actuel du travail étudiant par les universités, les grandes écoles et les entreprises, avec des exemples précis.
Cet article analyse les marchés scolaires à partir des catégories de l'économie de la qualité en se basant sur deux enquêtes empiriques (collège et lycée).