Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Livre de Isabelle Seret, Vincent de Gaulejac, édité par Academia, publié en 2023.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfant maltraité, Violence, Famille, Témoignage, Traumatisme, Inceste, Reconnaissance, Prise en charge
Les maltraitances intrafamiliales sont souvent tues, minimisées ou ignorées. Huit récits recueillis auprès d'adultes maltraités durant leur jeunesse, nous ouvrent les yeux sur ces réalités auxquelles s'ajoute la violence symbolique de n'être pas écouté. Comme si l'avis des enfants était inaudible ou irrecevable. Ces témoignages mettent des mots sur les souffrances endurées, l'embarras des institutions à y répondre, mais évoquent aussi les stratégies pour emprunter des chemins de reconstruction.
Le consentement et le discernement seraient-ils dans l’inceste le gage qu’il n’y a pas de violence ? À lire la loi française telle qu’elle est et à entendre la défense de beaucoup de parents incestueux, la soumission du sujet incesté à leur entreprise serait la preuve d’une non-violence. Or, l’inceste est violence quelle que soit la façon dont les actes sexuels qui le réalisent sont commis parce que l’inceste ne se réduit pas à l’illégalisme de l’acte sexuel. Les cas cliniques et judiciaires dans lesquels l’allégation d’inceste consenti a été énoncée montrent que l’inceste n’est en fait jamais consenti pour ce qu’il est concrètement : un acte sexuel entre deux personnes interdites de mariage, mais qu’il est toujours une violence absolue dont la mentalisation ne vient que longtemps après. Ce que les victimes ont pu croire, même après révélation des actes, c’est que leur place d’enfant et la relation à celui qui les agresse passent par la confusion entre désir sexuel et désir de lien, la notion d’inceste étant indicible.
Découvrir le monde suppose de renoncer à la sécurité du cocon familial pour affronter l’inconnu. Seul l’attachement sécure ouvre largement cet espace, et seule la pulsion suscite la curiosité et l’énergie des départs. L’auteur explore le lien entre ces deux forces dans le développement de l’enfant.
La notion d’attachement a souvent été réduite à l’image de la mère avec son nourrisson. Pourtant ce processus qui nous permet, ou non, d’établir des liens de qualité avec notre environnement constitue une force active tout au long de la vie qui vient croiser celle, antagoniste et complémentaire de la pulsion. Découvrir le monde suppose de renoncer à la sécurité du cocon familial pour affronter tous les combats et le vertige de l’inconnu. Seul l’attachement sécure ouvre largement cet espace, et seule la pulsion suscite la curiosité et l’énergie des départs.
L’auteur explore le lien entre ces deux forces dans le développement de l’enfant, dans l’éveil du processus langagier, dans la relation thérapeutique mais aussi dans tous les aspects de notre vie familiale et sociale. Il change notre compréhension de la fonction maternelle et de la prise d’autonomie, mais aussi de la violence sociale, de la dynamique des thérapies, des crises ou des réussites du couple.
Livre de Claudine Legueil Bourdiol, édité par l'Harmattan, publié en 2019.
Mots clés : Justice-Délinquance, Violence, Maltraitance, Violence conjugale, Infanticide, Inceste, Abus sexuel, Pédophilie, Passage à l'acte, Terrorisme, Psychisme, Pulsion, Criminalité
Les exigences de la clinique sont-elles compatibles avec les demandes sociales et avec les prescriptions judiciaires ? La dynamique psychique d'une personne s'articule autour des échanges avec son environnement : langage, famille, groupe. L'acte violent criminel est l'issue d'un enchaînement d'événements. Il engendre une rupture de l'auteur de violence avec lui-même et de cet auteur avec les autres. Il lui faut alors affronter les défenses du groupe qui assure sa survie en niant sa propre violence.
Comment penser les violences qui attaquent le corps de la femme dans divers contextes criminels (le couple, la famille, les mauvaises rencontres, le hasard des rues, etc.) ? Les chiffres élevés de la mortalité féminine incitent à envisager différents facteurs psychologiques (pulsion, plaisir, vengeance, destruction d'autrui), mais aussi culturels (violences de guerre, violences coutumières ou rituelles) et sociaux. Afin de sortir d'une seule lecture moderne de ce phénomène, ce numéro croisera des lectures historiques et culturelles avec des approches psychologiques de la question. La réflexion engagée aura comme point d'appui essentiel le rôle des liens familiaux dans la production de la violence faite au corps de la femme.
Inceste, infanticide, maltraitance... Qu'elle soit manifeste ou insidieuse, la violence traverse régulièrement la famille. Ces actes focalisent l'attention tout en posant une énigme : celle des vœux hostiles chez un parent. Pour mieux comprendre l'origine de ces violences, les auteurs de cet ouvrage s'appuient notamment sur la théorie freudienne et la tension infanticide-parricide qui la traverse. La mythologie comme la culture représentent régulièrement les désirs de mort ou d'emprise au sein de la famille à la façon d'une toile de fond originaire des désirs hostiles. Comment comprendre les fantasmes organisateurs de la vie psychique à partir de ces mouvements dans les liens familiaux ? Mettant à distance l'idée d'un duo bourreau-victime, ce livre analyse la place réelle et fantasmatique occupée par chacun des membres de la famille. Ces violences originaires seraient-elles paradigmatiques de toute violence ? Et les fantasmes qui les animent sont-ils organisateurs des échanges dans la famille, à la façon d'invariants psychiques transculturels ? Les auteurs de ce livre nous montrent que les diverses formes de violences exercées dans le lien ouvrent sur une pluralité des pratiques cliniques. Ils frayent des voies de réflexion et des pistes thérapeutiques pour aider les familles en souffrance.
Violences physiques, emprise psychologique, persécutions mentales, inceste et abus sexuels, négligences, rejets, abandons : la maltraitance familiale, mieux explorée aujourd’hui, déploie sa fresque accablante sous nos cieux comme ailleurs, auprès des pauvres comme auprès des riches, des érudits comme des illettrés. Ce livre propose, sans complaisance ni sensationnalisme, quelques clefs de compréhension de cette « banalité du mal » (pour paraphraser Hanna Arendt) – ici chevillée à notre condition familiale.
Ce ne sont pas de victimes éplorées et de monstres dont il est question ici, mais d’une intersubjectivité altérée, débouchant sur des conduites destructives, comme s’il existait au monde l’on ne sait quel « droit de faire du mal aux siens ». L’ouvrage reflète l’expérience de terrain d’une équipe interdisciplinaire (psychiatres, psychologues, éducateurs), spécialisée dans les thérapies systémiques des familles maltraitantes.
Il présente les multiples facettes de la maltraitance, décrit quelques configurations familiales spécifiques et propose des stratégies thérapeutiques, l’ensemble étant illustré de vignettes cliniques et de génogrammes familiaux. Cette approche novatrice par sa perspective comme par ses techniques se fonde en premier lieu sur les ressources, les compétences et la résilience naturelle de n’importe quelle famille.
Livre de Roland Coutanceau, Joanna Smith, édité par Dunod, publié en 2011.
Mots clés : Violence, Famille, Maltraitance, Enfant maltraité, Fratrie, Abus sexuel, Infanticide, Nourrisson, Droit pénal, Couple, Criminologie, Culpabilité, Évaluation, Homicide, Violence conjugale, Inceste, Approche clinique, Parentalité, Relation familiale, Traumatisme, Résilience, Victime, Mère, Père, Trouble de la personnalité, Psychopathologie, Parricide, Prévention, Attachement, Symptôme, Test de personnalité, Aliénation
Le fil conducteur du livre est de balayer toutes les problématiques de violence dans la famille en décrivant de façon pluridisciplinaire la clinique observée.Au delà de la symptomatologie post-traumatique pour les victimes, du repérage des troubles de la personnalité chez les auteurs, il sagit daider à favoriser le dépistage précoce. Une situation familiale décodée est le premier élément permettant la prévention. Dautre part, une fois la situation de violence familiale diagnostiquée, la prévention de la récidive suppose une évaluation pluridisciplinaire et une capacité daccompagnement de tous les protagonistes par les équipes de soin.Loriginalité de cet ouvrage est davoir un regard clinique sur lensemble des violences pouvant émerger dans le cadre très particulier de la famille.
Au terme d'un long parcours de recherche et jusqu'à ses plus récents travaux, Paul-Claude Racamier propose l'exploration d'un domaine clinique ancien comme le monde et cependant nouveau : l'inceste. Inverse de l'oedipe, dérivé malencontreux de la séduction narcissique et de l'antioedipe, charnière entre psychose et perversion, et secret de tant de pathologies troublantes et mal comprises, l'incestuel complète les avancées originales de l'auteur dans la clinique et la théorie psychanalytique de l'individu et de la famille. " L'incestuel, c'est un climat : un climat où souffle le vent de l'inceste, sans qu'il y ait inceste. Le vent souffle chez les individus ; il souffle entre eux et dans les familles. Partout où il souffle, il fait le vide ; il instille du soupçon, du silence et du secret; il disperse la végétation, laissant cependant pousser quelques plantes apparemment banales, qui se révèlent urticantes. " Publié pour la première fois en 1995, ce livre fait ici l'objet d'une réédition pour mettre à disposition de tous les cliniciens un ouvrage devenu un classique.