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Découvrir les saveurs, expérimenter de nouveaux goûts, voyager à travers son assiette, partager, offrir... le bien-être, le plaisir et la cuisine se révèlent lorsque l'on passe à table. Pourtant, la malbouffe et la sédentarité gagnent du terrain et mettent en exergue des dégâts en matière de santé, d'environnement et d'égalité sociale. Si les pouvoirs publics ont tant de mal à légiférer pour une alimentation de qualité pour tous, garante du respect de la planète, la société civile quant à elle oeuvre au quotidien pour un accès à une meilleure alimentation pour tous (ateliers cuisines, paniers bio pour les plus démunis, jardins partagés...). De nombreuses actions sont à mettre en place, en étant sensibles à la diversité des modèles alimentaires et des cultures, sans esprit de jugement, mais avec gourmandise !
En Afrique subsaharienne, les naissances gémellaires sont entourées de nombreuses perceptions et de diverses pratiques culturelles. La présente étude qui fait suite à des travaux (quantitatifs) en lien avec le taux d’accouchement gémellaire ainsi que la surmortalité des enfants jumeaux s’intéresse aux perceptions, connaissances et attitudes des Subsahariens concernant les naissances gémellaires. Elle analyse des entretiens qualitatifs recueillis au Burkina Faso et au Sénégal auprès de jumeaux, de parents de jumeaux et d’acteurs associatifs, médicaux et religieux (94 entretiens). Les principaux résultats indiquent que le jumeau subsaharien demeure un être « extraordinaire », au carrefour de plusieurs mondes culturels ; ils indiquent aussi qu’il est moins craint et moins menacé de nos jours, mais peut-être plus exposé qu’autrefois par une mendicité chronique des mères.
Livre de Stéphane Tessier, Etienne Le Roy, édité par L'Harmattan, publié en 2019.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Interculturel, Culture, Différence, Sociologie, Travail social, Éducation, Santé, Travailleur social, Enseignant, Profession médicale, Stigmatisation
"Désolé, c'est dans ma culture". Cette phrase, tous les professionnels en contact avec le public l'ont entendue. Que répondre ? Solitaire et coincé entre les injonctions de son institution universaliste et son engagement personnel, chaque professionnel bricole. Car ce sujet ne se parle pas. Or, pour interagir, il est nécessaire de comprendre tout ce qui se joue derrière ces mots, tant du côté des usagers que de celui des professionnels. De part et d'autre, identifier quels sous-entendus pseudoscientifiques, historiques, coloniaux, sont mobilisés et quels refoulés et stéréotypes sont convoqués. Afin d'éviter les violences symboliques et physiques, il s'agit de revisiter les relations institutions-usagers en mobilisant la notion de "situation d'altérité".
Livre de Marie Buscatto, édité par A. Colin, publié en 2019.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Genre, Différenciation sexuelle, Société, Socialisation, Représentation sociale, Norme, Identification, Modèle, Famille, Éducation, École, Média, Groupe d'appartenance, Discrimination sexuelle, Travail, Sport, Culture, Transgression, Masculinité, Patriarcat
Grandir, travailler, choisir son ou sa conjoint-e, vivre en famille, pratiquer des loisirs, éduquer des enfants : le genre affecte les principaux moments traversés par un-e individu-e au cours de sa vie. L'ouvrage révèle comment ces différences sexuées sont construites et légitimées dans les sociétés contemporaines. Il décrit également les principales instances de socialisation qui participent à les produire : école, pairs, familles, médias...
Il donne enfin à voir les transgressions à l’œuvre dans nos sociétés ainsi que les éventuelles transformations sociales qu'elles annoncent. Enquête après enquête, apparaissent ainsi les modalités précises de production et de transformation des différences sexuées. Tout en restituant les grands débats et discussions autour du concept de genre, l'ouvrage permet à chacun et à chacune de mieux "voir" le genre en train de se faire dans son expérience quotidienne.
À partir d’entretiens cliniques menés avec cinq enseignants juifs entre 2015 et 2017, le présent article observe la rencontre entre la condition juive et l’expérience enseignante dans le contexte socio-historique actuel marqué par la montée d’un antisémitisme multiforme présent dans l’espace scolaire. Il repère la judéité comme mobile, ressource, inconfort et épreuve. Il recense les stratégies professionnelles, sociales ou institutionnelles que chacun mobilise pour réassurer sa position et poursuivre l’exercice de son métier. Il questionne les effets sociopolitiques induits par une potentielle fragilisation professionnelle de ces enseignants.
Dès le début des années 80, les pouvoirs publics encouragent les offres de loisirs sportifs dans le cadre d’une politique dite d’insertion par le sport des jeunes garçons habitant les quartiers populaires urbains. Considéré comme « naturellement » éducatif et pacificateur, le sport apparaît comme un instrument légitime de lutte contre la délinquance masculine et l’échec scolaire.
L’ouvrage a pour objectif de cerner les enjeux et la réalité des effets de ces dispositifs sportifs extrêmement variés, souvent pensés comme homogènes et forcément positifs, en portant une attention spécifique aux inégalités entre les sexes et aux relations filles/garçons.
L’enquête de terrain révèle que les situations de concurrence (obtention des subventions, nombres de licenciés) entre les structures proposant du sport à visée sociale au sein du quartier favorisent le développement, voire la prolifération, d’actions spécifiques (essentiellement à destination des garçons) mais génère, dans le même temps, des tensions entre associations et de la discrimination envers les adolescents les plus démunis et l’ensemble des filles.
De même, l’étude approfondie de différents contextes sportifs non mixtes (football, danse hip-hop) et mixtes (tennis, dispositifs municipaux, EPS) montre que le sport peut accentuer certaines inégalités sociales et sexuées tout comme il peut permettre de s’en distancer lors d’expériences corporelles ou relationnelles novatrices. Les encadrants qui définissent les situations pédagogiques jouent également un rôle central dans l’engagement des jeunes, les apprentissages effectués et la mise en œuvre de la mixité.
L’ouvrage analyse les effets de l’engagement des filles et des garçons de cités dans différents contextes sportifs à visée sociale en se focalisant sur les relations filles/garçons, les formes de virilité et de féminité valorisées par les pratiquants, leurs parcours scolaires et leurs rapports au corps. Le rôle des encadrants fait l’objet d’une analyse spécifique.
Ce livre explore les possibilités et les limites de lémancipation par la lecture à partir dobservations et dentretiens biographiques recueillis pendant trois ans auprès de grands lecteurs et lectrices participant à des cercles de lecture. Ces lecteurs développent un souci de soi dans leurs pratiques de lecture, qui ouvre des possibilités de transgression à légard des normes de genre, tout en servant dappui à la recherche dune légitimité littéraire.
Livre de Daniel Delanoe, Marie Rose Moro, Maurice Godelier, édité par Erès, publié en 2017.
Mots clés : Enfance-Famille, Châtiment corporel, Maltraitance, Éducation, Religion, Traumatisme, Psychanalyse, Approche historique, Culture, Violence, Trafic d'être humain, Classe sociale, Enfant, Droits de l'enfant, Domination
Frapper les enfants pour les éduquer est un fait social. Claques, fessées et autres coups : depuis des millénaires, les parents élèvent leurs enfants en leur infligeant douleurs et humiliations. La Suède a été le premier pays, suivi dune cinquantaine à ce jour, à interdire les châtiments corporels envers les enfants. La France reste un des rares pays européens qui refusent dabolir cette violence éducative, malgré les demandes des Nations unies et les condamnations du Conseil de lEurope.
Pourtant, depuis une vingtaine dannées, de nombreuses études ont établi que frapper un enfant na aucune efficacité éducative mais produit des effets négatifs à court et long terme. Mieux, elles montrent quarrêter de le corriger améliore son intégration scolaire, ses relations avec les autres et diminue les comportements violents, dès lenfance et à lâge adulte.
À partir dune recherche clinique et anthropologique, nourrie de nombreux témoignages, Daniel Delanoë livre un bilan des connaissances médicales, juridiques, historiques et ethnologiques sur la violence éducative, qui, dans le long processus démocratique de nos sociétés, demeure lune des dernières à être interrogée, les droits de la personne humaine sarrêtant encore à la porte des foyers.[Présentation de l'éditeur]