Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 196

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Les études… et à côté ? Les modes de vie des étudiant·e·s

Article de Julie Testi, Fanny Bugeja Bloch, Leïla Frouillou, et al.et al.

Paru dans la revue Agora, n° 96, 2024 [1], pp. 43-146.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Étudiant, Mode de vie, Précarité, Mobilité géographique, Temps libre, Inégalité, Voyage, Coopération internationale

Ce numéro thématique propose une analyse spécifique des « à-côtés » des études, dans un contexte de transformation de l’enseignement supérieur. Dans quelle mesure ces à-côtés sont-ils des espaces d’expérimentation pour les étudiant·e·s, un temps suspendu propre à la jeunesse ? Sont-ils au contraire instrumentalisés pour la réussite ou l’insertion professionnelle ? Les six articles qui composent ce numéro explorent différentes facettes des à-côtés des études, qu’il s’agisse des voyages, des pratiques culturelles ou sportives, des démarches administratives ou encore des conditions économiques des étudiant·e·s. En mettant en évidence les inégalités y compris dans la manière de vivre les à-côtés des études, ils montrent l’actualité et la pertinence de les analyser pour comprendre le monde étudiant.

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La fabrique temporelle du consentement : les habitant·es des quartiers populaires dans l’attente du délogement

Article de Charles Reveillere

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 250, décembre 2023, pp. 60-70.

Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Quartier, Temps, Ethnographie, Précarité

Des travaux ont déjà montré que l’épreuve de l’attente transforme les attentes populaires : elle livre les individus à un temps vacant, pendant lequel les espérances se réduisent à petit feu ; elle leur fait vivre une temporalité arbitraire, où ils intériorisent une condition subordonnée. Cet article montre que l’attente peut aussi être une ressource de gouvernement des classes populaires pour des institutions qui cherchent non plus à leur faire accepter leur place, mais à les déplacer. S’engage alors un gouvernement des aspirations par l’attente, qui joue sur deux horizons temporels. D’un côté, il fait miroiter un avenir meilleur (ailleurs) ; de l’autre, il rend le présent insupportable (ici). Si bien qu’il ne laisse d’autre choix aux individus que d’être dans l’attente d’un changement à venir. La démonstration s’appuie sur deux ethnographies longitudinales, dans des quartiers populaires ciblés par des projets urbains impliquant le départ des habitant·es. L’auteur va voir ce qu’il se passe quand il ne se passe (apparemment) rien, dans la période d’attente qui sépare les premières annonces d’un déplacement à venir et le moment de sa mise en œuvre. Il décrit des politiques qui placent les individus sur le qui-vive pendant des années, en prévision d’un changement qui pourrait arriver à tout moment, mais qui se fait attendre. En destinant les habitant·es à une mobilité future, ces politiques impulsent une dynamique de projection qui rend le présent inhabité. En plaçant en suspens la gestion de ces territoires, elles dégradent leurs conditions actuelles d’existence, au point de rendre le présent inhabitable. Contraintes symboliques et matérielles s’articulent pour fabriquer le consentement des habitant·es au départ : ils et elles en viennent à souhaiter partir, pour en finir au plus vite avec cette attente devenue trop éprouvante, quitte à accepter des modalités de départ bien en deçà de leurs espérances.

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Discipliner les associations d’aide et leurs publics par le « marché » : les conséquences de la marchandisation sur la prise en charge de migrant·es précarisé·es

Article de Agnès Aubry

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 213-233.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Association, Prise en charge, Migration, Précarité, Action humanitaire, Gestion, Finances publiques, Concurrence, Politique sociale, Travail, Bénévolat, Aide sociale, Suisse

En Suisse, les logiques de marché qui imprègnent les politiques sociales et migratoires redéfinissent les contours de l’action associative auprès des migrant·es précarisé·es. Les associations d’aide sont mises en concurrence pour obtenir des mandats publics et nouer des partenariats public-privé. Ces partenariats les rendent dépendantes des pouvoirs publics qui prônent une diminution des coûts de l’accueil et de l’assistance, et une prise en charge inspirée du workfare. À partir d’une enquête ethnographique menée entre 2016 et 2019, l’article montre comment la marchandisation de l’assistance aux migrant·es précarisé·es réduit la marge de manœuvre des associations opératrices et façonne les contours de l’aide qu’elles déploient. Ces associations sont conduites à s’approprier des logiques assistancielles fondées sur la mise au travail gratuit des publics aidés. Dès lors, ce sont à la fois les associations, mais aussi les migrant·es précarisé·es, qui sont soumis·es à la « discipline du marché ».

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Utiliser les données Caf pour analyser les territoires

Article de Hugo Botton

Paru dans la revue Informations sociales, n° 209-210, décembre 2023, pp. 72-79.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Décentralisation, Territoire, Action sociale, CAF, Banque de données, Précarité, Diagnostic, Quartier prioritaire

La profusion de données mobilisables pour effectuer des diagnostics territoriaux, notamment dans le domaine social, conduit à s’interroger sur l’apport spécifique des différentes sources utilisées. À travers plusieurs exemples, cet article présente l’utilité des données des caisses d’allocations familiales (Caf) pour analyser les territoires, ces dernières prenant toute leur valeur dans leur complémentarité avec d’autres sources. Les données Caf permettent d’affiner les diagnostics territoriaux en les liant directement à l’action publique, selon le triptyque « besoins, offre, usage ».

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Artisans de patience… Une expérience et une réflexion de terrain auprès de personnes vieillissantes à la rue

Article de Philippe Lapière

Paru dans la revue Forum, n° 169, octobre 2023, pp. 51-58.

Mots clés : Travail social : Métiers, SDF, Vieillissement, Accompagnement, Bénévolat, Éthique, Précarité, Relation travailleur social-usager, Exclusion sociale, Petits frères des pauvres

Chez les Petits Frères des Pauvres de Lyon, il est une équipe où salariés et bénévoles accueillent et accompagnent des personnes vieillissantes à la rue, Sans Domicile Fixe (SDF). Les salariés sont issus du travail social et les bénévoles viennent de différents milieux. Ensemble, ils sont dans l’action et la réflexion pour mieux accompagner.
La présentation du cadre et des missions d’intervention de cette équipe, du public accompagné âgé et à la rue, situe le contexte dans lequel s’inscrit la réflexion éthique. Les outils de réflexion et de soutien d’une équipe mixte (composée de salariés et de bénévoles) sont présentés comme des ressources, des moyens de cohésion et comme appui pour les accompagnements.

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Le passage à la majorité : un point de bascule vers la pauvreté des « mineurs non accompagnés »

Article de Sarra Chaïeb

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 179-198.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Précarité, Placement, Migration, Jeune majeur, Fin de la prise en charge, Isolement, Urgence, Protection de l'enfance, ASE

En s’appuyant sur une enquête longitudinale quantitative et qualitative (ELAP), cet article s’intéresse aux facteurs de pauvreté auxquels sont confrontés les « mineurs non accompagnés » et interroge la fin de prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance comme moment de bascule. En revenant sur leurs parcours antérieurs marqués par un cumul de difficultés sociales et familiales, mais aussi par des violences, ainsi que sur leur arrivée sur le territoire français, il s’agira de montrer en quoi leur prise en charge est souvent considérée par ces jeunes comme un moment de répit. Toutefois, la sortie de prise en charge participe à les confronter à un retour à la pauvreté, notamment lorsque leur parcours de régularisation n’aboutit pas.

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Protection de l’enfance et scolarités : le milieu ouvert à l’épreuve de la précarité

Article de Alice Anton, Benjamin Denecheau

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 111-129.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Scolarité, Milieu ouvert, ASE, Échec scolaire, Travailleur social, Précarité, Réussite scolaire, Famille en difficulté

En France, près de 313 000 mineurs sont suivis par l’Aide sociale à l’enfance. Les études identifient des difficultés scolaires plus importantes pour cette population, ainsi que des situations de précarités cumulatives. Comment ces précarités mettent-elles en difficulté leur scolarité ? Quel est l’impact du travail en milieu ouvert sur ces difficultés ?
Cet article s’appuie sur des observations réalisées dans quatre services de milieu ouvert, des analyses de dossiers d’enfants accompagnés, et 76 entretiens semi-directifs menés auprès de travailleurs sociaux, d’enseignants, de parents et d’enfants scolarisés en primaire. Un échantillon resserré de dix familles a permis de travailler sur des situations cumulant les précarités.
L’article éclaire le poids des précarités sur la scolarité. Si les travailleurs sociaux les identifient, leur impact est peu considéré. Par ailleurs, les professionnels du milieu ouvert ont peu de ressources pour intervenir sur les précarités bien identifiées, mais qui ne sont pas la priorité. Ils restent ainsi impuissants pour limiter les difficultés rencontrées et soutenir la mobilisation des parents sur la scolarité à partir des ressources dont ces derniers disposent.

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Bilan et perspectives de la décentralisation de l’action sociale et médico-sociale

Article de Bénédicte Jacquey

Paru dans la revue Vie sociale, n° 41-42, juin 2023, pp. 37-56.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Décentralisation, Organisation administrative, Lien social, Précarité, RSA, APA, Département

La décentralisation a entraîné l’affirmation du département-providence. L’aide sociale locale s’est fortement développée mais reste fragilisée par un déficit de gouvernance et un financement inadéquat. Elle doit aussi faire face à une forme de désarmement intellectuel de l’État sur la question sociale.

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Où va l'enseignement supérieur ? : Enjeux, continuité, ruptures

Article de Régis Sauder, Paul Pasquali, Cédric Hugrée, et al.

Paru dans la revue Diversité, n° 202, vol. 2, mai-juillet 2023, 240 p..

Mots clés : Ecole-Enseignement, Étudiant, Précarité, Mobilité géographique, Bourse d'études, Inclusion, Technologie numérique

Entretien avec : Régis Sauder et Paul Pasquali
« L’enjeu d’En nous est de montrer à quel point cette dégradation des services
publics a un impact direct sur les jeunes »
Entretien avec : Cédric Hugrée et Tristan Poullaouec
« Jamais la France et son système scolaire n’ont autant diplômé et pourtant jamais les savoirs n’ont été aussi inégalement transmis »
1. Des parcours étudiants
2. Et d'ailleurs !
3. Parcours de recherche
4. Dans la fabrique de la recherche

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Jouer pour soigner : un groupe thérapeutique pour les enfants migrants primo-arrivants

Article de Laurence Kouznetsov, Adeline Barbillat

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 1, janvier-juin 2023, pp. 33-47.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant de migrant, Groupe, Précarité, Traumatisme, Jeu, Parentalité, Ethnopsychanalyse

Au sein d’une association qui propose une aide administrative et matérielle pour les familles migrantes dans le nord de Paris, nous avons créé un groupe pour les enfants de 0 à 12 ans. En partant d’un groupe d’observation, nous avons co-construit avec les patients un espace de jeu thérapeutique. Il s’agit d’un groupe ouvert réservé aux enfants, à horaires fixes hebdomadaires. Quels outils pouvions-nous choisir pour proposer un soin adapté à cette population à la fois précaire, instable, avec la barrière de la langue ? À travers deux vignettes cliniques nous partageons cette expérience d’un soin psychologique précoce, lorsque l’accès aux institutions n’est pas encore possible. Nous nous sommes appuyées sur les principes de l’approche transculturelle pour travailler avec ces patients au carrefour de plusieurs cliniques : celle de la précarité, celle de l’exil, celle du trauma et enfin celle de l’enfance et de la petite enfance.

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