Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 22

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Jusqu’où attendre son retour ? Le placement d’enfants ou la lente dépossession des parents de classes populaires

Article de Hélène Oehmichen

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 250, décembre 2023, pp. 40-57.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Parentalité, Temps, Contrôle social, Placement, Durée

La loi prévoit aujourd’hui que, lorsqu’un·e enfant est retiré·e de sa famille pour être placé·e, le placement se termine dès que les institutions judiciaires et administratives actent la fin du danger au domicile parental. Le placement ouvre ainsi le temps d’une parentalité suspendue à l’attente du retour de l’enfant. À partir d’une enquête ethnographique et statistique sur les institutions de placement et sur les parents concernés, l’article explore la façon dont l’attente et la menace de sa prolongation sont utilisées comme levier de contrôle et de normalisation des classes populaires – et plus particulièrement des mères. Cela passe notamment par l’imposition d’attentes intermédiaires. Leur respect conditionne la durée du placement, ce qui participe à la reproduction de l’ordre social – ordre de classe, de genre et de santé. Pour la majorité la plus dominée des parents, le placement perdure. Face à ce provisoire qui dure, les parents – socialisés de façon différentielle par les attentes, intermédiaires et finale, et conscients de l’inefficacité des efforts accumulés – développent deux types stratégies de cessation de l’attente : la déparentalisation et l’institutionnalisation de leur parenté.

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Les responsables de résidences très sociales : des professionnels tiraillés entre différents cadres d’appréhension de la réalité

Article de Hervé Marchal

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 241-261.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Hébergement, Hébergement temporaire, Logement, Précarité, Adulte en difficulté, Contrôle social, Norme, Norme sociale, Déviance, Travailleur social, Travail social, Posture professionnelle, Identité professionnelle, Contrainte, Responsabilité, Responsabilité juridique, Conflit, Éthique, Déontologie

Cet article porte sur les responsables de résidences très sociales, entendons des responsables de structures locatives destinées à des individus et familles très modestes qui ne sont pas intégrés dans le logement social « traditionnel ». Le propos souligne les tensions relatives au métier en dégageant plus précisément divers formats et cadres d’appréhension de la réalité dans lesquels les agents de terrain ici concernés sont engagés d’une façon ou d’une autre. Ce faisant, il s’agit d’identifier diverses formes de contrôle (gestionnaire, discrétionnaire, sécuritaire…) qui ponctuent les journées de professionnels à la fois proches et éloignés aussi bien de « leurs » résidents que de leur institution d’appartenance ; d’où des logiques de singularisation et d’encastrement biographique destinées à faire face aux contingences et autres urgences quotidiennes.

Les responsables de résidences très sociales : des professionnels tiraillés entre différents cadres d’appréhension de la réalité

Violences faites aux femmes : protéger encore

Article de Flore Mabilleau, Ernestine Ronai

Paru dans la revue Direction(s), n° 202, novembre 2021, pp. 22-29.

Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Femme, Hébergement, Prévention, Accompagnement social, Enfant, Association, Victime, Handicap, Prise en charge, Parentalité, Séparation, Droit de visite, Contrôle social, Financement

Les acteurs de terrain saluent les progrès dans la lutte contre les violences conjugales permis par le Grenelle de 2019. Toutefois, des efforts restent à fournir, notamment sur les capacités d'hébergement, la prévention ou encore l'accompagnement des enfants. Pour le secteur, la mobilisation ne doit surtout pas faiblir. Au contraire.

Militante historique de la lutte contre les violences faites aux femmes et actuellement coprésidente de la commission Violences du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE), Ernestine Ronai analyse les évolutions et les résultats des politiques publiques en la matière. Elle insiste notamment sur le besoin de formation des intervenants.

Dans le Doubs, le service Altérité accompagne des hommes ayant commis des violences conjugales dans le cadre d'une contrainte judiciaire, mais aussi depuis peu des volontaires. Le but ? Les amener à prendre conscience de leurs actes et ainsi prévenir la récidive.

En cas de violences conjugales, différents dispositifs sont mis en avant pour organiser, après une séparation, le droit de visite du parent agresseur en protégeant mère et enfants.

Psychiatrie hors les murs et signalement des citoyens

Article de Antoine Printz

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 128-139.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Signalement, Vulnérabilité, Désinstitutionnalisation, Trouble du comportement, Milieu urbain, Contrôle social, Accès aux soins, Bruxelles

Cet article interroge la pratique de signalement psychiatrique dans les espaces publics urbains. À partir de l’analyse documentaire des rapports d’intervention de police pour des « indésirables » à Bruxelles, il est possible de saisir les caractéristiques typiques des troubles « psychiatrisables » qui mènent à une prise en charge institutionnelle. Cette démarche permet d’identifier les conduites et comportements qui sont requis de la part de « la personne du malade mental » pour déclencher une prise en charge institutionnelle. Cela soulève des enjeux majeurs de contrôle social, d’accès aux soins et de protection des personnes, d’autant plus brûlants à l’heure de la désinstitutionalisation psychiatrique.

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D’intruses à invitées, l’accès des femmes à la ville d’Alger et leur appropriation des espaces urbains

Article de Ghaliya Djelloul

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 83-94.

Mots clés : Lien social-Précarité, Femme, Genre, Discrimination sexuelle, Sociologie urbaine, Milieu urbain, Espace, Ordre social, Contrôle social, Alger

À partir d’une expérience en première personne des rapports de genre dans les quartiers périphériques d’Alger, l’auteure propose d’éclairer les obstacles rencontrés pour accéder, en tant que femme, à l’espace extradomestique, et s’y mouvoir. Elle décrit les circonstances particulières dans lesquelles ces présences jamais totalement légitimes peuvent déambuler dans certains lieux, comme des espaces marchands et des cérémonies festives, tout en se gardant de réduire le trouble que la perception de leur corps peut susciter pour certains hommes à l’ordre moral et religieux. Elle décrit la dynamique d’enserrement et de desserrement qui gouverne la mobilité des femmes et qui les fait glisser entre la figure d’intruse, d’invitée ou d’indésirable.

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La transformation numérique de l’action sociale : ce que nous enseignent cinquante ans d’informatisation

Article de André Vitalis

Paru dans la revue Vie sociale, n° 28, 4/2019, pp. 21-31.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Informatique, Société, Action sociale, Contrôle social, Approche historique, Sécurité, Communication, Changement social

Un retour en arrière sur cinquante ans d’informatisation permet de revisiter les quatre grandes problématiques sociétales qui sont apparues au fur et à mesure de la progression des applications et qui ont transformé le secteur social et médico-social. Toutes ces problématiques cohabitent, s’entremêlent et se télescopent dans une mutation numérique dont la spécificité aide à évaluer et à prévoir la dynamique.

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Rompre la spirale d’enfermement des pauvres. Un défi de participation citoyenne

Article de Martine Abrous, Marie Laure Derrien

Paru dans la revue Empan, n° 117, mars 2020, pp. 130-136.

Mots clés : Pauvreté, Aide sociale, Politique sociale, Contrôle social, Sujet, Droits des usagers, Participation, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Population

Les personnes qui vivent des minima sociaux n’aspirent pas seulement à des conditions plus dignes d’existence, elles souffrent de la stigmatisation, des préjugés et discriminations, d’une image négative, comme inemployables, non autonomes. L’hébergement en offre une illustration : les sans domicile fixe sont orientés dans des centres spécialisés, pour femmes victimes de violence, sortants de prison, personnes en addiction. Il serait plus judicieux de décloisonner les politiques publiques du logement, de l’emploi, de la santé et d’envisager la participation des populations précaires, la promotion de leurs talents et ressources, enjeux d’émancipation et de mobilité du Plan stratégie pauvreté

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Les "parents hélicoptères" : une socialisation incertaines des adultes en devenir

Article de Jennie Bristow

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 133, 4ème trimestre 2019, pp. 9-20.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Étudiant, Relation enfant-parents, Contrôle social, Université, Travail

Les "parents hélicoptères" surveillent, tels un drone l'éducation et la vie sociale de leurs enfants. Ce problème est considéré comme une cause des difficultés des enfants à faire face aux exigences de la vie universitaire.

La maternité à l’épreuve de la cécité, expériences et pratiques

Article de Marion Doé

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 169-189.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Maternité, Cécité, Handicap visuel, Relation enfant-mère, Norme, Genre, Compétence, Estime de soi, Contrôle social, Mère

La parentalité, lorsqu’elle est associée au handicap, est très largement pensée sous l’angle des parents ayant un enfant déficient ou atteint de maladie grave. À l’inverse, les parents en situation de handicap constituent une population davantage invisibilisée, notamment en sociologie. Les personnes en situation de handicap sont majoritairement décrites comme des bénéficiaires de soins, d’accompagnements et donc, a priori, peu capables d’en prodiguer. Le parent est, selon la norme, un pourvoyeur de care et c’est précisément ce dernier point qui est à mettre à l’épreuve de la cécité, déficience à laquelle je circonscris mon travail. Il s’agit d’une recherche de l’intérieur car je partage avec ma population d’étude la condition de mère non-voyante.
Dans un premier pôle d’analyse, il est question des maternités des femmes aveugles qui sont confrontées à une double épreuve : le blâme social, vécu ou ressenti, vient s’imbriquer avec la question du doute de soi, les deux renvoyant ces femmes à leurs incapacités présupposées. Cependant, le deuxième pôle met en lumière les pratiques de ces mères qui parviennent à reconfigurer leur statut de pourvoyeuse de soins. Supposées « incapables », elles parviennent à mettre en œuvre des pratiques attestant leurs réelles capacités d’agir. Ces pratiques sont toutefois la preuve d’une hyperadhésion aux normes de genre et de parentalité qui, par là même, sont exacerbées.

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Bienvenue dans la société de contrôle

Article de Martin Legros, Shoshana Zuboff, Michel Eltchaninoff, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 133, octobre 2019, pp. 44-63.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Contrôle social, Technologie numérique, Pouvoir

Une nouvelle servitude volontaire Par Martin Legros
Shoshana Zuboff : “Le capitalisme de surveillance transforme la vie en une matière malléable”
Cliquer ou résister ? Les stratégies des classiques Par Michel Eltchaninoff
Alain Damasio-Antoinette Rouvroy. Passer entre les mailles