Article de Sébastien Ponnou
Paru dans la revue Forum, n° 164, septembre 2021, pp. 40-48.
Mots clés : Travail social : Formation, Travail social, Formation, Travailleur social, Éducation spécialisée, Université, Savoir, Approche clinique, Réforme, Approche historique, Référentiel, Professionnalisation, Compétence professionnelle, Certification, Bureaucratie
L’article soutient la nécessité des références à la clinique et aux savoirs dans la formation des travailleurs sociaux. Partant d’une approche historique du diplôme d’État d’Éducateur Spécialisé, l’auteur
dénonce les risques de technocratisation des formations et des pratiques induits par les réformes 2007 et 2018. L’article s’ouvre sur un pari : celui de la formation des éducateurs à l’université, comme possibilité de relance de la dialectique clinique‐savoirs et mode de subversion des logiques de compétences à l’œuvre dans les référentiels DE.
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Article de Patrick Lechaux
Paru dans la revue Forum, n° 164, septembre 2021, pp. 24-39.
Mots clés : Travail social : Formation, Travail social, Réforme, Formation, Référentiel, Transversalité, Professionnalisation, Diplôme, Organisme de formation, Travailleur social, Culture professionnelle, Formateur
Cet article porte sur la figure la plus emblématique de la réforme des diplômes d’État de métiers achevée en 2018 censée refonder la formation à l’aune d’un projet politique récurrent visant à imposer la
primauté du « travail social » sur les métiers : le socle commun des compétences et des connaissances. Partant de l’expérience des formateurs de terrain aux prises avec ce socle commun introuvable, l’article cherche à démonter les ressorts de cet opérateur de transversalité. Outre les approches du « commun » relevant de registres politiques de justification qui apparentent le socle commun à un couteau suisse au regard de sa multifonctionnalité quasi magique, la question se pose de la conception de la référentialisation par les compétences. Procédant paradoxalement par mise à distance de l’activité réelle du travail, elle ne peut que paralyser la professionnalisation par la formation.
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Article de Wim Verzelen
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2019, pp. 76-87.
Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travail social, Histoire sociale, Enseignement supérieur, École, Formation professionnelle, Évolution, Professionnalisation, Flandre, 20ème siècle
L’histoire des formations en travail social en Flandre s’articule autour de plusieurs axes. Le premier renvoie à la construction pilarisée qu’à connue la Belgique et qui a structuré trois courants parmi les écoles dispensant cet enseignement. Ce sont principalement les mouvements de travailleurs chrétiens et socialistes qui ont marqué le développement de ces formations au XXe siècle. Un deuxième axe, que nous qualifierons de professionnalisation, est apparu dans les années 1960 pour marquer une rationalisation managériale des formations. Le troisième axe concerne l’ancrage, dans l’enseignement supérieur, de l’organisation des programmes au sein de licences et de maîtrises, niveaux qui représentent somme toute une partie de cette professionnalisation latente.
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Article de Dominique Besnard
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 128, octobre-décembre 2015, pp. 103-108.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Professionnalisation, Souffrance, Formation
La professionnalisation du travail social s’inscrit aujourd’hui dans une tendance marquée par l’approche symptomatique de la personne en demande d’aide ou en souffrance ; cette approche basée sur des protocoles construits en référence au diktat de l’évaluation permanente dénie la complexité du sujet dans son histoire et son environnement. Cette objectivité qui voudrait expliquer les difficultés des personnes uniquement à la lumière d’origines individuelles et familiales participe de cette lecture libérale des comportements et des relations humaines qui refuse la prise en considération des facteurs sociaux et économiques comme éléments déterminants. Les souffrances humaines sont ainsi appréhendées par les décideurs et certains professionnels dans cette évolution qui conduit tout droit à la réadaptation au plus vite aux normes dominantes pour une partie des personnes ou à la relégation pour les autres. L’accroissement des souffrances et des exclusions auxquelles les professionnels du travail social sont confrontés est un des signes qui vient interroger cette orientation.
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