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Paru dans la revue Vie sociale, n° 43, janvier 2024, pp. 31-46.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Action sociale et médicosociale, Changement, Organisation, Coopération, Acteur social, Législation, Autodétermination, France, 1975-2023
Comment comprendre la lenteur de la mise en œuvre organisationnelle des lois sanitaires et médico-sociales promulguées dans la première décennie du XXIe siècle ? À partir des travaux de recherches, le plus souvent collaboratives, et des fonctions d’acteur du champ de l’auteur dans les trente dernières années, l’hypothèse est que si le nouveau cadre législatif a été porté par la réflexion de l’ensemble des acteurs, la « résistible » transformation de l’offre est plus le fait de l’irruption, dans le système d’action sanitaire et sociale, des situations dites complexes et d’une parole publique des personnes directement concernées. Cette « pression » politique et sociale agit sur les orientations politiques françaises en la matière, qui hésitent entre « réformer » et « transformer » le système d’action médico-sociale. Manquent encore à co-construire un système partagé de coopération des ressources et à diffuser une cartographie interactive de la transformation de l’offre.
Depuis la fin de l’année 2019 et jusqu’à aujourd’hui, le monde fait face à une des plus graves crises sanitaires depuis près d’un siècle, « l’épidémie mondiale du coronavirus », qui bouleverse l’humanité. Durant les différents confinements, le monde a parfois cessé de tourner et certains ont été piégés dans les pays dans lesquels ils se trouvaient (nationaux ou internationaux), au-delà des difficultés vécues durant cet « enfermement ».
Cet article relate les expériences de onze étudiants, préparant un master international des migrations, en mobilité Erasmus à l’université catholique de Lille. Provenant d’Espagne, ils sont arrivés à Lille début mars 2020, pour commencer les cours, mais une semaine après, le président de la République française décrétait le confinement, en confrontant ces étudiants à un dilemme : retourner en Espagne, en Italie, en Colombie, au Brésil, en Allemagne, ou rester en France ?
Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 175-185.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, SDF, Psychiatrie, Santé mentale, Trouble bipolaire, Schizophrénie, Logement, Innovation sociale, France
L’expérimentation française est la plus importante des études européennes en termes d’effectif et la plus ambitieuse sur le plan de la recherche. Elle est fortement influencée par les études nord-américaines, et surtout canadiennes. L’intervention « Un chez-soi d’abord » a été pilotée sur le plan national par une délégation interministérielle : la Délégation interministérielle pour l’hébergement et l’accès au logement (DIHAL). L’expérimentation, qui s’est déroulée de 2011 à 2016, a eu pour objectif de permettre à des personnes vivant depuis longtemps dans la rue et ayant une pathologie psychiatrique dite sévère (schizophrénie ou trouble bipolaire) d’accéder directement à un logement ordinaire, sans obligation initiale de suivre un traitement ni d’être dans une démarche d’abstinence quant aux consommations de substances psychoactives, et à la condition d’être accompagnées selon des modalités spécifiques par une équipe médico-sociale.
L’expérimentation « Un chez-soi d’abord » a permis d’implanter quatre équipes de suivi intensif orienté vers le rétablissement en France (Lille, Marseille, Paris et Toulouse). Cet article tente de rendre compte de l’appropriation par les membres de l’équipe marseillaise de la philosophie du rétablissement à travers des situations de visite à domicile. Il montre le souci des professionnels à soutenir le dialogue avec les usagers dans des moments où les symptômes psychiatriques interfèrent dans la relation d’aide. Il illustre l’effet pionnier qui a animé cette équipe et la nécessité de poursuivre la formation des accompagnants pour soutenir au mieux les trajectoires de rétablissement et les moments de crise.
Paru dans la revue Vie sociale, 21, août 2018, 35-44.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Approche historique, Laïcité, État, Communauté, Religion, Identité culturelle, France, 1988-2018
En ajout et pour compléter, Philippe Portier montre que les trente dernières années ont été confrontées à un changement décisif dans la pratique de la laïcité. En raison de la multiplication des revendications identitaires et de la transformation du religieux, le législateur a redéfini les espaces d’application de la règle de la neutralité. L’expression publique du religieux se trouve en quelque sorte placée sous le contrôle accentué de l’État.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 21, août 2018, pp. 13-34.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Laïcité, Évolution, Croyance, État, Différence, Identité, Religion, France
Depuis les années 1980, la laïcité est redevenue un foyer majeur d’inquiétude pour la société française et est à nouveau au cœur de la délibération publique. La laïcité réintègre l’espace de la controverse politique, non plus sur le fondement d’un questionnement partiel mais sur celui d’une interrogation plus large, plus globale, touchant aux principes du modèle républicain. À travers les recompositions qui l’affectent, il est possible de repérer trois types de métamorphoses : 1) l’État est en voie d’adhérer à son tour à la grande logique de la différence. 2) Du fait même de cette mutation, l’idée de représentation voit sa définition se transformer en un système de pure délégation. 3) Enfin, l’État ne gouverne désormais qu’une société d’individus atomisés et favorise du même coup le ré-enracinement des individus dans des appartenances communautaires.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 215-221.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Recherche-action, Pair aidant, Démocratie participative, Participation, Usager, Santé mentale, Handicap, Citoyenneté, PIECD (Programme international d'éducation à la citoyenneté démocratique, par, pour et avec des personnes ayant un handicap), Advocacy France, Québec, Belgique, France
Cet article présente un programme international francophone de recherche-action sur l’éducation à la citoyenneté démocratique, par, pour et avec des personnes en situation de handicap. Le PIECD est une sorte de « living lab » développé par, pour et avec les personnes participantes. Il s’agit d’un lieu de métacommunication, d’action sociale et politique qui s’exerce dans la société civile. Chaque groupe présente les activités et les ressources et les projets menés, alimentant les travaux du séminaire international qui a lieu chaque année. L’association Advocacy Paris en est partie prenante depuis 2006 et cette participation au PIECD est une manière d’amplifier, de stimuler les projets. Ainsi les initiatives locales qui se développent dans chaque pays sont consolidés dans le partage et la présentation faite aux différentes équipes lors des séminaires annuels du PIECD.