Documentation sociale

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La langue des éducs

Article de Philippe Gaberan

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 15-26.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Langage, Éducateur spécialisé, Vocabulaire, Politique, Bricolage, Sciences de l'éducation, Relation éducative, Créativité

Dans le cadre de cet article, nous formulons l’hypothèse selon laquelle l’aspiration à voir émerger une langue des éducs échoue régulièrement sur deux écueils majeurs : l’un est politique tandis que l’autre est praxéologique. Pour les instances politiques, il n’y a aucun intérêt stratégique à voir émerger une science de l’éducation, et qui plus est une science de l’éducation spécialisée. Le second écueil sur lequel vient échouer une possible langue des éducs est, quant à lui, d’ordre praxéologique : faute de se doter, par eux-mêmes et pour eux-mêmes, d’une grammaire et d’un vocabulaire à la fois techniques et pratiques, les éducateurs n’ont d’autres biais que de recourir à des emprunts langagiers en provenance des diverses disciplines des sciences humaines et sociales et de se bricoler des outils plus ou moins bien adaptés.

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La novlangue de l’action sociale et médico-sociale : un vocabulaire adapté aux nouveaux choix de gouvernance et de restructuration de ce secteur

Article de Philippe Hirlet, Didier Benoit

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. XXXIII-XLIV.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Idéologie, Politique, Institution, Précarité, Usager, Ressources humaines, Management, Langage, Action sociale et médicosociale

Depuis quelques décennies, l’action sociale se réfère à une novlangue construite sur la base d’une pensée unique et à dominante libérale. Un langage qui illustre également de nouveaux modes de gestion des institutions et de management des acteurs professionnels. Ce choix d’un modèle entrepreneurial de l’action sociale poursuit avant tout un objectif d’économie de la dépense publique, tout en maintenant, de la part de l’État, un contrôle sur la définition et la gestion de la question sociale. Le salarié doit dès lors répondre à des critères de compétence, d’employabilité ; l’adéquation qualification individuelle et qualification du poste n’est plus centrale. Le secteur social et médico-social connait une désaffection des nouvelles générations d’étudiants. D’où, le constat d’un affaiblissement de l’autonomie professionnelle et des métiers en acte, corrélé à une logique d’exécution de tâches s’inscrivant dans l’exigence de la gestion du temps et de la rationalité de l’acte professionnel. L’ubérisation de l’emploi, la précarité salariale et l’intérim s’intensifient.

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Changements sémantiques en gérontologie : avancée ou nouvelle langue de bois ?

Article de Laëtitia Ngatcha Ribert, Arielle Gondonneau

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 91-103.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Stigmatisation, Vocabulaire, Langage, Violence, Souffrance psychique, Personne âgée, Philosophie, Culture, Représentation sociale

Cet article propose d’interroger les changements de terminologie et appels aux changements sémantiques et rhétoriques à l’œuvre ces dernières années dans le champ du vieillissement. Le bannissement de mots du vocabulaire est-il une réelle avancée pour réduire la stigmatisation ? Il est mis en lumière la tension contradictoire entre d’une part un effort pour réduire la violence symbolique de certains vocables, réalisé selon divers procédés, et d’autre part la permanence d’effets stigmatisants qui ne parviennent pas à être éradiqués. Changer les mots, est-ce suffisant pour changer le regard sur la vieillesse ?

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Comment dire et penser l’engagement dans le travail social ? Raboter les langues de bois

Article de Jonathan Louli

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 67-78.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Langage, Éthique, Implication personnelle, Militantisme, Interprétation, Représentation sociale, Politique

Contre les langues de bois technocratiques et marchandes, les travailleurs et travailleuses sociaux « engagés » revendiquent souvent une démarche éthique, un projet politique… Mais ces manières de dire et penser les engagements sont-ils bien des fins en elles-mêmes ? Ne relèvent-elles pas elles aussi d’une forme d’idéalisme, ou de… langue de bois ?

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Les (mauvaises) langues de l’évaluation : prescriptions réglementaires et état d’âme d’un évaluateur

Article de Pierre Bechler

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 54-66.

Mots clés : Travail social : Établissements, Langage, Évaluation, Institution, Administration, Établissement social et médicosocial

Cet article est une auto-fiction, renvoyant cependant à des situations bien réelles, qui permet à l’auteur de situer la question de la langue administrative et technocratique au regard des enjeux propres à la question de l’évaluation externe des établissements et services sociaux et médico-sociaux. Sur le fond, le texte s’efforce d’apporter un éclairage sur ce qui échappe à l’expertise d’une évaluation se fondant sur des critères, certes objectifs et normés, mais qui laisserait échapper ce qui est au cœur du travail social, aussi bien du point de vue de ce qui fait institution, que de celui des professionnels ou des personnes accompagnées qui font la véritable vie institutionnelle : une sorte d’éloge de l’inévaluable sous forme d’éloge à la vie, au vivant, et à la qualité humaine qui échappe toujours aux procédures et aux rationalisations.

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"Façons de parler, matière à dire". Pour une approche linguistique en formation

Article de Vincent Sol

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. XIII-XXI.

Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Langage, Culture, Pratique professionnelle, Interprétation, Étudiant, Linguistique

Dans l’espace des points de vue sur le travail social, la formation offre, à n’en pas douter, un panorama privilégié. Lieux de brassage, d’échange et de transmission où se côtoie la diversité des professionnels d’aujourd’hui et de demain, les établissements de formation constituent autant de balcons sur la culture du secteur qui, parce que c’est le propre de l’homme que d’être au monde par le langage, s’exprime par des mots. N’importe quel observateur y trouvera donc, en procédant à leur examen, une voie féconde pour saisir les fondements de la langue du social.

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Petit abécédaire critique de mots-clés du social

Article de Georges Bergeron

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 36-44.

Mots clés : Travail social : Métiers, Vocabulaire, Langage, Travailleur social, Pratique professionnelle, Humour, Relation éducative

Les mots sont les outils du métier. Et comme l’artisan, le travailleur social doit s’évertuer à les reconnaître, les trouver, les choisir, les façonner, les transmettre. L’exercice est périlleux. Dans cet article je choisis de forcer le trait d’un vocabulaire convenu et parfois galvaudé pour mieux en affirmer l’importance.

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