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Le vécu parental de l’histoire pre-adoptive de l’adolescent adopté a l’internationale. Une approche qualitative

Article de Raphaëlle Debavelaere, Aurélie Harf, Sara Skandrani, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 2, juillet-décembre 2023.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption internationale, Adolescent, Filiation, Traumatisme, Image mentale, Parents, Histoire familiale, Modèle parental, Origine, Souffrance, Méthode qualitative

L’adoption internationale connaît de profondes mutations ces vingt dernières années qui entraînent une évolution des enfants en attente d’une famille. Ces enfants, désormais en majorité à « besoins spécifiques » présentent un parcours avant adoption plus à risque de présenter des expériences douloureuses. L’objectif de cette étude est d’explorer l’influence des représentations parentales de l’histoire pré-adoptive d’adolescents adoptés à l’internationale sur la parentalité et la construction familiale. 6 entretiens semi-structurés ont été menés auprès de parents d’adolescents âgés entre 12 et 20 ans. La méthode utilisée est une analyse qualitative phénoménologique des entretiens (Interpretative Phenomenological Analysis). Trois thèmes principaux en lien avec la question de l’histoire pré-adoptive ont été dégagés : les empreintes de l’histoire pré-adoptive, la réactualisation du rapport aux origines avec l’adolescence, la transformation du parent avec l’histoire pré-adoptive. La parentalité n’est pas innée, elle se construit depuis la rencontre des histoires parentales et infantiles. Les récits de ces parents nous permettent d’observer l’enjeu filiatif pour un parent adoptif de devoir composer avec l’histoire des origines. Si ce passé avant adoption est perçu comme menaçant voire traumatique, cela renvoie au parent un sentiment d’étrangeté et rend difficile l’identification à son enfant rescapé. Ce vécu est exacerbé à l’adolescence où les fantômes du passé sont invoqués et figent le parent tandis que le jeune souffre de ses blessures précoces dans son processus d’individuation. Avec l’adoption, c’est une troisième histoire qui s’écrit, celle de la famille adoptive avec une mise en récit commune. Le parent en tant que porteur d’histoire compose avec les premières lignes de la vie de son enfant pour leur donner un sens singulier qui soit représentable pour toute la famille.

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L’impact de la connaissance ou non du sexe fœtal sur les représentations maternelles prénatales de l’enfant à naître chez les femmes enceintes primipares

Article de Eszter Szivos, Jaqueline Wendland

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 1, janvier-mai 2020, pp. 151-195.

Mots clés : Enfance-Famille, Grossesse, Sexe, Fœtus, Image mentale, IRMAG (Interview pour les Représentations Maternelles pendant la Grossesse)

Cette étude avait pour objectif d’explorer les raisons motivant le choix des femmes enceintes primipares de connaître ou non le sexe fœtal et de comparer leurs représentations de l’enfant porté. Au total, 31 femmes, dont 14 ignorent le sexe fœtal, ont été incluses dans l’étude entre leur 26e et 33e semaine de grossesse. Elles ont été interviewées à l’aide de l’IRMAG (Ammaniti et al., 1999) après avoir rempli un questionnaire en ligne. La décision de ne pas connaître le sexe fœtal peut être l’expression du désir de garder une part de mystère ou d’une préoccupation non centrée sur le sexe de l’enfant. Presque la moitié des sujets rapportent une difficulté à imaginer le caractère et l’aspect physique de leur enfant. Les femmes ignorant le sexe fœtal font plus de rêves étranges de leur enfant et sont plus attentives à la qualité de ses mouvements. Enfin, la connaissance du sexe fœtal ne semble pas forcément induire de représentations genrées stéréotypées.

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D'un tremblement à l'autre , l'adoption au risque du séisme. Etude qualitative des représentations des parents français ayant adopté en 2010 un enfant né en Haïti

Article de Anaëlle Klein, Pauline Lefebvre, Laelia Benoît, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 1, janvier-juin 2019, pp. 79-116.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption internationale, Urgence, Parents, Image mentale, Traumatisme, Enfant, Devenir, Filiation

Le 12 janvier 2010, un terrible séisme détruit Port-au-Prince et affecte trois millions et demi de personnes. Cet événement constitue une crise majeure dans le parcours des parents français ayant, à l’époque, entrepris les démarches pour adopter un enfant né en Haïti. À la suite à la mobilisation de collectifs de parents, le gouvernement français décide fin janvier le transfert d’enfants pour lesquels un jugement d’adoption était prononcé. Les parents adoptants rencontrent alors pour la première fois leur enfant aux aéroports d’Orly et de Roissy, sous le regard des journalistes et des politiques. Grâce à une étude qualitative de type phénoménologique, nous avons exploré, six ans après, les représentations que les parents adoptifs ont construites autour des premières rencontres avec leur enfant et proposé des recommandations en cas de nouvelle catastrophe naturelle. À notre connaissance, aucune recherche équivalente n’a été menée sur le sujet. Conformément à la législation internationale, l’adoption ne peut pas être une réponse à l’urgence. La préparation de l’enfant et du (ou des) parent(s) adoptant(s) est primordiale pour éviter un traumatisme surajouté. Ces adoptions marquées par le séisme incitent à penser de manière plus fine les difficultés auxquelles sont confrontés les parents adoptants, et donc l’ensemble des questions filiatives.

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Comment le corps vient à l'enfant ? Quelques enjeux autour des représentations corporelles au cours du développement

Article de Jérôme Boutinaud

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 1, janvier-juin 2017, pp. 145-165.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfance-Famille, Image du corps, Enfant, Image mentale, Pulsion, Concept, Corps, Jeune enfant

La rencontre clinique avec le jeune enfant, que son développement soit harmonieux ou marqué par des souffrances diverses, met en tout cas en avant la nécessité impérieuse à devoir habiter son corps, se l’approprier subjectivement et s’en construire des représentations.

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Le travail sur les représentations des lignées paternelle et maternelle lors de l'accès à la paternité. Recherche exploratoire

Article de Isabelle Sénégal, Roseline Garon, Jean François Saucier

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 453-504.

Mots clés : Enfance-Famille, Paternité, Recherche, Méthodologie, Représentation sociale, Image mentale, Couple, Nourrisson, Psychisme, Père

Bien qu’il soit reconnu que les pères jouent un rôle important dès la grossesse et que l’état d’esprit des pères influence leur manière d’exercer leur rôle, il existe peu d’études sur le processus psychique de la paternalisation. Notre recherche apporte un éclairage sur ce thème par l’étude des changements dans les représentations qu’ont les hommes de leur père, de leur mère, de leur conjointe et d’eux-mêmes à cette période. Les données ont été recueillies via quatre entretiens auprès de sept hommes entre le sixième mois pré-partum et le cinquième mois post-partum. Les données ont fait l’objet d’une analyse de contenu semi-automatisée. Les résultats suggèrent que le travail psychique de la paternalisation se décline en différentes strates. Nous avons obtenu deux séries de résultats laissant supposer deux types de travaux psychiques : l’un est organisé selon une logique générationnelle et l’autre selon la logique des lignées maternelle et paternelle des représentations.

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