Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 2 sur un total de 2

Votre recherche : *

Les auto-blessures à l’adolescence au risque d’une lecture addictologique

Article de Sophie Fierdepied, Aurélien Ribadier, Hélène Romano

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 29, n° 1, 2023, pp. 25-51.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Automutilation, Adolescent, Addiction, Traumatisme, Violence, Corps

Peu d’études françaises contemporaines se sont intéressées aux problématiques d’auto-blessures chez les adolescents dans une perspective addictologique. Cette recherche qualitative exploratoire inspirée de la grounded theory est réalisée auprès de huit jeunes reçus dans une Maison des Adolescents (MDA). Nous tentons de comprendre les nombreuses fonctions de cette conduite, ainsi que les spécificités des jeunes qui les pratiquent mises en perspective avec les fonctions retrouvées dans les pratiques addictives. Les jeunes rencontrés ont vécu des événements traumatogènes. Ils sont fragilisés sur le plan narcissique et identitaire et bouleversés par le processus pubertaire. Les auto-blessures, comme les conduites addictives, remplissent une fonction traumatolytique, de neutralisation, d’évacuation des affects non représentés qui s’expriment via le corps.

Accès à la version en ligne

Blessures d’enfance et mémoire traumatique

Article de Hélène Romano

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 66, avril 2016, pp. 28-34.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Violence, Maltraitance, Enfance en danger, Enfant maltraité, Trouble du comportement, Mémoire, Trouble du sommeil, Addiction

Si les conséquences des violences subies sont dues à des mécanismes à la fois psychologiques et neurobiologiques, de façon plus ou moins consciente, l’enfant développe des stratégies d’évitement pour limiter les risques de réactivation de ce qui s’est construit comme une mémoire traumatique. Néanmoins cette mémoire rejaillit souvent dans la manifestation de troubles du comportement, du sommeil, ou dans des conduites dangereuses, des addictions.
Mais, dans un monde adulte où ces troubles sont tellement méconnus, l’enfant traumatisé se trouve le plus souvent étiqueté « d’hyperactif », « d’ingérable », « de déstructuré et déstructurant », voire de « psychotique » ou de « caractériel » Pour éviter cette réaction qui ne peut apporter de solutions à ces troubles), il faut sortir du déni et reconnaître l’incidence de la mémoire traumatique. Il reste à ce niveau beaucoup à faire pour que tous ces enfants aux vies fracassées puissent reprendre confiance en eux, en nous et surtout… en la vie.

Accès à la version en ligne