Si les conséquences des violences subies sont dues à des mécanismes à la fois psychologiques et neurobiologiques, de façon plus ou moins consciente, l’enfant développe des stratégies d’évitement pour limiter les risques de réactivation de ce qui s’est construit comme une mémoire traumatique. Néanmoins cette mémoire rejaillit souvent dans la manifestation de troubles du comportement, du sommeil, ou dans des conduites dangereuses, des addictions.
Mais, dans un monde adulte où ces troubles sont tellement méconnus, l’enfant traumatisé se trouve le plus souvent étiqueté « d’hyperactif », « d’ingérable », « de déstructuré et déstructurant », voire de « psychotique » ou de « caractériel » Pour éviter cette réaction qui ne peut apporter de solutions à ces troubles), il faut sortir du déni et reconnaître l’incidence de la mémoire traumatique. Il reste à ce niveau beaucoup à faire pour que tous ces enfants aux vies fracassées puissent reprendre confiance en eux, en nous et surtout… en la vie.