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Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 15-26.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Altérité, Anthropologie, Approche historique, Aptitude, Attitude, Autonomie, Identité sociale, Individu, Jeune, Société, Sociologie
L’adolescence est une création sociale récente, mais elle pose un problème général qui est celui de la sortie de l’enfance. À ce problème, de nature anthropologique, tout homme et toute société ont, et ont eu, à se confronter. Cependant, si la question du début de l’adolescence ne fait pas véritablement problème, il n’est pas de même aujourd’hui de celle de sa durée et de sa fin. Les sociétés occidentales prolongent de plus en plus la période de la jeunesse sans toujours bien faire la différence avec l’adolescence. Plus encore, plusieurs auteurs en font aujourd’hui des « sociétés adolescentes » du point de vue de leur fonctionnement. Pour s’y retrouver dans ces questions, il faut creuser les processus qui s’enclenchent à la sortie de l’enfance avec « l’émergence à la personne ».
Article de Myriam Boyer, Patrice Braconnier, David Puaud
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 119-131.
Mots clés : Travail social : Métiers, Recherche-action, MJC, Jeune, Conscience de soi, Autonomie, Émancipation, Activité, Éducation populaire, Animation socioculturelle, Radicalisation
En 2016, le Pôle de recherche de l’IRTS Poitou-Charentes a réalisé une Recherche-Action-Formation (RAF) « Radicalisation et vivre ensemble » pour la Fédération régionale des Maisons des jeunes et de la culture. Les attentats de 2015 ont été particulièrement déstabilisants pour les professionnels de l’animation socioculturels. Dans le cadre de cette RAF, il s’agissait d’élaborer ensemble une réflexion autour de cette toile de fond collective. Un débat s’est rapidement instauré avec des animateurs socioculturels sur la mission d’éducation populaire des MJC. La question de la radicalisation leur apparaissait comme une réduction de cette mission et des valeurs dont elle est porteuse. Pour cet exercice d’évaluation de leurs activités dans ce sens, un cadre d’analyse leur a été proposé : le processus d’individuation au sens de Carl Gustav Jung. Ainsi s’est posée la question de la prise de conscience individuelle et collective et du processus de transmission des valeurs de l’Éducation populaire.
Article de Emmanuelle Maunaye, Virginie Muniglia, Emilie Potin, et al.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 143-166.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Relation enfant-parents, Jeune, Aide financière, Classe sociale, Cohabitation, Logement, Solidarité, Autonomie
À travers une typologie des expériences de recohabitation, cet article interroge la mobilisation du domicile familial comme ressource dans les trajectoires résidentielles des jeunes adultes. Il met en évidence les rapports entretenus à la norme d’entraide familiale et celle d’intégration juvénile, analysée à partir des représentations qu’ont les jeunes du devenir adulte ainsi que de la compréhension du sens qu’a le domicile parental au moment de la recohabitation. Si ces expériences traduisent une tendance à la normalisation du soutien prolongé des parents à l’égard de leurs enfants, elles révèlent également le caractère profondément inégalitaire de cette ressource. Les expériences de recohabitation dépendent, en effet, à la fois de capacités matérielles des familles, mais aussi de modèles différenciés de transition à l’âge adulte, les expériences les plus positives (« le rebond », « la continuité ») étant majoritairement vécues par des jeunes issus des classes moyennes et supérieures, les expériences les plus négatives (« le retour », « le renoncement ») par des jeunes issus des classes populaires.
La conjoncture socio-économique du début du XXI e siècle, l’évolution des mœurs et l’allongement des études ont transformé les conditions d’entrée dans la vie du jeune adulte et ont fait émerger une nouvelle étape dans le cycle de vie familiale. Cet article étudie les caractéristiques propres à cette étape, les tâches développementales auxquelles les familles sont confrontées, les variables liées aux différentes cultures européennes et aux milieux sociaux, et enfin les enjeux psychothérapeutiques qu’elle peut soulever.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 4, pp. 451-461.
Mots clés : Jeune, Autonomie, Projet de vie, Cohabitation, Parents, Attachement, Groupe d'appartenance, Famille, Relation familiale, Thérapie familiale
Dans une société de responsabilité de soi, un adulte est un individu qui doit impérativement se trouver un projet et agir par lui-même et pour lui-même. Voilà le cadre culturel dans lequel apparaissent depuis quelques années les « Tanguy », c'est-à-dire ces jeunes adultes qui tardent à s'autonomiser. Les auteurs défendent l'idée que ceux-ci manifestent, comme agi par une certaine sagesse du corps, un rééquilibrage vis-à-vis de leur besoin d'appartenance en regard des impératifs culturels contemporains
L'autonomisation tardive (financière, affective, et de santé) chez nombre de jeunes est un phénomène en forte augmentation, au grand dam de l'un, l'autre, ou des deux parents biologiques, sans parler des beaux-parents, souvent également fortement interpellés par ce phénomène. Le présent article est une tentative quelque peu «provocante», au sens étymologique du terme (pro-vocare = appeler en avant), de repositionnement systémique de cette problématique typiquement familiale, bien qu'elle comporte également des dimensions sociologiques et socio-économiques.