Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 132-139.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Périnatalité, Relation enfant-parents, Filiation, Attachement, Père, Psychologie clinique, Psychisme, Affectivité, Nourrisson, Psychologie du développement
Cet article s’inscrit dans le champ de la psychologie clinique périnatale. Il propose de penser les origines de la vie psychique et ses conditions d’éclosion à partir de la conceptualisation d’un processus nommé « infantalité », en miroir de celui de la parentalité élaboré par Racamier. Les relations précoces périnatales et leurs enjeux sont au cœur du propos, en tant que berceau de cette infantalité, du « devenir sujet », en convoquant les notions d’identification, de subjectivation et d’autonomisation/individuation du bébé.
Article de Michel Dugnat, Frédérique Ginoux Froment, Jokthan Guivarch, et al.
Paru dans la revue Empan, n° 111, septembre 2018, pp. 14-21.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Santé mentale, Périnatalité, Psychiatrie, Psychiatrie infantile, Parentalité, Technicien de l'intervention sociale et familiale, PMI, Psychologie, Prévention, Soin, Royaume-Uni
La santé mentale et la psychiatrie périnatales commencent enfin à être reconnues comme devant être la priorité des priorités en matière de psychiatrie en général et de pédopsychiatrie en particulier. Dans une période où la psychiatrie est la variable d'ajustement de la médecine, de la chirurgie et de l'obstétrique, où la pédopsychiatrie devient la variable d'ajustement de la psychiatrie de l'adulte, il y a fort à faire pour cela. Mais les enseignements de l'expérience britannique peuvent être transférés partiellement en France. Cet article pose les bases de l'action pour la création de l'Alliance française pour la santé mentale périnatale (AFSMP) qui prendra part à l'Alliance internationale pour la santé mentale périnatale.
Paru dans la revue Empan, n° 111, septembre 2018, pp. 94-99.
Mots clés : Enfance-Famille, Vulnérabilité, Maternage, Trouble du comportement, Professionnel de l'enfance, Éducation, Stimulation, Nourrisson, Jeune enfant, Précocité, Émotion, Psychologie du développement, Parentalité
D'une façon générale, les professionnel(le)s de la petite enfance constatent une augmentation des manifestations (voire difficultés) comportementales chez de jeunes enfants agités, énervés, au sommeil fragile, difficiles à canaliser du point de vue éducatif. Dans le même temps, nous observons, au sein de familles dites "ordinaires", c'est-à-dire sans psychopathologie parentale, des modifications dans les pratiques de maternage et d'éducation. La tendance est celle d'une grande stimulation des bébés de la part de parents, peut-être soucieux du bon développement et de la précocité des nourrissons, et sûrement très désireux de faire au mieux dans une relation source d'un grand plaisir auprès d'enfants fortement investis. Notre propos est de souligner que si l'excitation psychique est consubstantielle de la rencontre avec la vie, elle peut être source de vulnérabilités en lien avec des défauts de mise en place d'une fonction pare-excitante. Il semble que les parents soient soumis à des messages paradoxaux qui influent sur les modes de maternage.
Article de Gérard Chiminsanas, Marianne Jany, Yvan Vergé
Paru dans la revue Empan, n° 107, septembre 2017, pp. 110-116.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Placement, Parentalité, Filiation, Institution, Maintien du lien, Conscience de soi
Le placement d’un enfant crée une diffraction de la parentalité. La famille est dépositaire de l’histoire périnatale et de la filiation, l’institution d’accueil partage avec elle l’éducation du quotidien, l’accompagnement vers le social, la culture et la connaissance de soi-même. Un psychologue clinicien, une assistante sociale et un éducateur spécialisé nous présentent leur rencontre, leur relation avec Dany et Cynthia, deux jeunes adolescents placés, et le lien avec leurs parents. Ils témoignent de la proximité nécessaire pour se rencontrer et de la conjugaison de la pluralité et de la parole des adultes pour soutenir l’individuation de l’enfant, du jeune.
Les mutations profondes que connaissent les sociétés occidentales affectent à tel point les façons de vivre en famille et les formes que celle-ci peut prendre que toute l’organisation antérieure se trouve remise en question. Apparaît de plus en plus clairement qu’être parent est une construction socio-psychique et non un donné biologique, et que les normes sociales et juridiques qui soutiennent la parentalité demandent à évoluer, d’une façon qui peut se révéler fondamentale. L’article essaie de décrire les conditions de cette évolution et les perspectives qu’elle dégage, tant au niveau des rapports parents-enfants que de la façon dont la société doit les réguler. Société confrontée à une complexification telle des situations parentales que la nécessité d’une refondation normative s’avère de plus en plus évidente, quelles que soient les résistances constatées.
Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 11-17.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Famille, Liberté, Identité, Psychologie du développement, Relation enfant-parents, Soin, Éducation, Modèle parental
Qu’est-ce que la parentalité et comment se définit-elle aujourd’hui ? Quelles sont les questions que posent les évolutions liées aux nouveaux modes de procréation et aux différentes formes familiales ? Quels sont les impacts sur le développement psychique de l’enfant ?
La relation objectale au parent est, plus que jamais, centrale pour la construction de l’enfant et de son sentiment continu d’exister ; en effet, le sens et la cohérence de l’environnement sont aujourd’hui davantage portés par le désir parental que par l’organisation sociale.
L’acte de transmettre ne se résume pas au seul processus de transmission. Il y a un au-delà à l’explicite des savoirs transmis, qui vient faire sens pour la personne qui les reçoit dès lors qu’elle est en capacité de se les approprier afin d’orienter sa trajectoire de vie. Transmettre ce n’est pas seulement instruire (donner des connaissances, former l’esprit et informer)… Transmettre c’est aussi éduquer (aider à développer des aptitudes, à s’inscrire dans une culture, à acquérir des usages). Dès lors, et parce que l’acte de transmettre participe de façon essentielle à la dynamique de construction du sujet, les sociétés contemporaines sont violemment confrontées aux « trous » générés par un travail de sape long et continu de la posture de l’adulte éducateur et de sa responsabilité. Les éruptions de violence, souvent commises par des individus fragilisés et abandonnés aux seuls discours des extrémismes, sont sans doute le symptôme d’un manque de figure d’autorité susceptible de produire l’étayage nécessaire au grandir ou se grandir. Reste alors à formuler les éléments de réponse pratiques à cette question : qu’est-ce que, au travers de l’acte de transmettre, l’adulte référent donne à saisir de lui-même qui permet à l’autre de se construire ? Et ce indépendamment du fait d’être d’accord ou non avec le contenu de la transmission…