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« Mieux protéger les femmes » : telle est l’ambition de l’ordonnance de protection, créée en 2010. Ce dispositif doit permettre à la justice d’intervenir en urgence dans des situations de violence au sein des couples, sans qu’il soit nécessaire de porter plainte ou d’engager une procédure pénale. Pourtant, cet outil juridique demeure étonnement peu employé.
Afin de comprendre pourquoi, cette enquête originale rend compte aussi bien de la fabrique de la loi que de sa mise en application. Croisant archives, entretiens, analyses statistiques et observation d’audiences, elle revient sur les conditions d’élaboration et de transformation de ce droit à la protection porté par les organisations féministes, avant d’analyser la manière dont les juges s’en sont emparés.
Cette approche innovante permet de comprendre comment l’ordonnance de protection aboutit paradoxalement à instituer un seuil de violence « juridiquement acceptable » dans les couples, ce qui contribue à légitimer certaines pratiques d’extorsion du consentement féminin et perpétue ainsi la domination masculine.
Article de Ivy Daure, Maria Borsca, Dana Castro, et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 397, mai 2022, pp. 14-55.
Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Technologie de l'information et de la communication, Couple, Internet, Rencontre, Amour, Technologie numérique, Adolescent, Interculturel
Les technologies de l’information et de la communication (TIC), les réseaux sociaux et les différents sites de rencontre sont devenus, au fil des dernières décennies, les moyens ou les lieux de rencontre et d’évolution des relations de couple. Qu’elles soient brèves, par alternance, par intermittence, stables, longues… de nombreuses relations amoureuses ou à caractère sexuel naissent par l’entremise des ordinateurs et des téléphones portables.
Article de Nellie Buridans Travier, Eugénie Mendes, Brune de Tapie
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 397, mai 2022, pp. 67-72.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille en difficulté, Enfant malade, Deuil, Crise, Relation familiale, Couple
Face aux situations adverses, comme le décès d’un enfant, sa maladie ou encore l’annonce d’un trouble neurodéveloppemental, les familles tentent de s’adapter. Ces épreuves, malgré les désorganisations du système familial qu’elles impliquent, ouvrent à des ajustements et, plus globalement, à des modifications de fonctionnement au sein de la structure familiale. Ainsi, la crise familiale peut permettre de s’ajuster, mais aussi d’évoluer. Entre théorie et clinique, les auteurs présentent des propositions d’accompagnement de la famille et de ses membres.
Les perceptions des drogues et des problèmes qui y sont associés sont biaisées en faveur d’une représentation androcentrée et cis-hétéronomée. Dans l’imaginaire et les discours publics, les femmes, personnes queers et trans sont considéré·e·s comme des exceptions – soit implicitement abstinent·e·s, soit avec des conduites à haut risque comme les travailleuses du sexe, les mères toxicomanes, les femmes agressées dans les fêtes ou les chemsexeurs gays. Ces représentations sont partagées et parfois amplifiées par les politiques publiques de lutte contre les stupéfiants, les pratiques ordinaires de la police ou encore les professionnel·le·s en charge de la prévention et de la réduction des risques.
En questionnant les constructions de genre autour de la consommation de drogue et d’alcool, cet ouvrage vise aussi à sortir de l’implicite neutralité des dispositifs institutionnels, à se détacher de la dichotomie simplificatrice entre espaces publics et privés pour privilégier des analyses fines des espaces, spatialités et enjeux spatiaux.
Les contributions de cet ouvrage dévoilent ces biais de perception et dessinent une nouvelle géographie des drogues en montrant l’ancienneté et la variété des consommations féminines et LGBTIQ de drogue et d’alcool. Traversant plusieurs contextes sociaux, une diversité de lieux et de villes, il contribue à rendre visibles les pratiques, leurs significations ainsi que les luttes et rapports sociaux de pouvoir qui les accompagnent.
Avec les contributions de Anne Coppel, Florent Schmitt, Maïa Neff, Sarah Perrin, Emily Nicholls, Roxane Scavo, Mélina Germes, Jenny Künkel et Soel Real Molina.
Article de Ivy Daure, Mathilde Tiberghien, Alix Foulard, et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 386, avril 2021, pp. 12-55.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Voyage, Approche clinique, Couple, Lieu de vie, Migration, Mobilité géographique, Mobilité professionnelle, Exil, MAS, Identité
Aller ailleurs est dans certaines situations un impératif, par des injonctions externes ou internes, partir, quitter, se déplacer devient un outil au service du changement.
Article de Pierre Gilbert, Gilles Laferté, Eleonora Elguezabal, et al.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 215, décembre 2016, 125 p..
Mots clés : Territoire-Logement, Classe sociale, Logement, Habitat individuel, Espace, Aménagement de l'espace, Architecture d'intérieur, Famille, Intimité, Voisinage, Milieu rural, Socialisation, Architecture, Agriculteur, Aide à domicile, Travail ménager, Femme au foyer, Couple, Cuisine, Amitié, HLM, Rénovation de l'habitat, Genre, Buenos Aires
En plongeant dans l’intimité des foyers, ce dossier propose une contribution originale à la sociologie des classes sociales. Alors que les débats se focalisent d’ordinaire sur certaines dimensions de la culture de classe (tout particulièrement sur les pratiques culturelles), il déplace l’attention vers un lieu qui, avec l’autonomisation de la vie privée et l’amélioration des conditions de logement, fait l’objet d’un investissement croissant.
Les enquêtes présentées dans les articles portent sur des groupes sociaux et des contextes résidentiels contrastés : classes populaires des cités HLM ou de milieu rural, agriculteurs embourgeoisés, classes populaires et moyennes du périurbain, classes supérieures urbaines ou familles nombreuses occupant diverses positions dans l’espace social. Attentives également à la dimension genrée des styles de vie domestique, elles explorent les pratiques, les relations et les logiques symboliques qui prennent corps à l’intérieur des frontières de l’habitat. Chacun des articles souligne ainsi combien les pratiques de décoration, d’aménagement et d’ameublement, ainsi que les usages personnels et l’organisation des sociabilités domestiques, sont l’expression de goûts socialement situés. En prenant en compte le rôle de l’économie de la maisonnée, ils montrent également les formes variées que prend l’organisation du travail domestique, dont une partie peut être déléguée à des employé-e-s subalternes par les classes supérieures mais qui, à l’intérieur de chaque ménage, fait l’objet d’une division sexuée persistante.
L’espace domestique apparaît ainsi doté de propriétés spécifiques – en particulier celle d’offrir à ses occupants un lieu à l’abri relatif des rapports de domination dont ils font l’expérience dans d’autres espaces. Il existe donc bien une relative autonomie symbolique des cultures de classes et de fractions de classe, comme en attestent les résistances face à l’imposition de modèles d’habiter hétéronomes. Mais les manières d’habiter se transforment aussi, sous l’effet des logiques de distinction et des aspirations à différentes voies d’ascension sociale, qui viennent redessiner les frontières culturelles séparant les classes sociales.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 214, septembre 2016, pp. 80-93.
Mots clés : Enfance-Famille, Procréation, Parentalité, Désir d'enfant, Couple, Statistiques, Âge, Conditions de vie
A la fin des années 1960, la diffusion de la contraception et la légalisation de l’avortement ont permis un meilleur contrôle des naissances. Cet article se propose d’étudier du point de vue quantitatif, certaines des conditions préalables que se fixent les couples avant d’avoir leur premier enfant, en particulier à travers les intentions de fécondité exprimées. À partir de l’enquête longitudinale Étude des relations familiales et intergénérationnelles (Érfi, Ined-Insee) réalisée entre 2005 et 2011 auprès de 10 000 personnes, nous étudions dans un premier temps la variation des intentions de fécondité selon différents critères, notamment la situation économique, conjugale et l’âge des individus. Dans un second temps, à partir des données longitudinales de l’enquête, nous confrontons les intentions déclarées en 2005 aux réalisations trois et six ans plus tard, en identifiant les situations les plus favorables à la réalisation du projet d’enfant.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 213, juin 2016, pp. 38-65.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Homosexualité, Représentation sociale, Couple, Enquête, Reconnaissance
Peu d’enquêtes représentatives permettent d’étudier les attitudes gayfriendly en France. L’analyse de Contexte de la sexualité en France montre que les variables de milieu social sont moins prédictives d’un fort niveau d’acceptation de l’homosexualité que le sexe, l’appartenance générationnelle et le rapport à la religion. Les classes supérieures se distinguent sur des positions de principe très abstraites, en étant plus gayfriendly. Mais dès lors que sont mobilisés des indicateurs renvoyant à une acceptation plus concrète, cette spécificité disparaît. L’approche montre aussi l’importance, surtout pour les femmes, de variables biographiques qui renvoient à des expériences individuelles relevant de la vie privée et de l’intimité. Plus ces expériences individuelles renvoient à la diversification contemporaine des conjugalités et des sexualités, plus l’acceptation de l’homosexualité est forte.
Livre de Isabelle Henault, Tony Attwood, édité par De Boeck, publié en 2014.
Mots clés : Information sexuelle, Sexualité, Autisme, Affectivité, Empathie, Couple, Sida, Prévention, Diagnostic, Comportement social, Langage, Cognition, Environnement social, Communication, Communication non-verbale, Symptôme, Prise en charge, Thérapie, Développement, Apprentissage, Éducation, Pédagogie, Relation éducative, Abus sexuel, Rôle, Équithérapie, Trouble du comportement, Asperger (Syndrome d')
L'amour et le sexe nous concernent tous, y compris les personnes atteintes d'autisme ou du Syndrome d'Asperger. Celles-ci ont les mêmes intérêts et les mêmes besoins sexuels que tout un chacun. Cependant, leur comportement diffère. En effet, leur difficulté de communication et leur manque d'habileté sociale ont un impact sur l'établissement de relations amoureuses et sexuelles. Isabelle Hénault cible parfaitement les enjeux sous-jacents et identifie le type d'interventions nécessaires à l'éducation sexuelle. Elle propose, ainsi, un programme d'éducation socio-sexuelle développé, accompagné d'activités d'interventions adaptées aux individus et aux couples de tout âge. Sexualité et Syndrome d'Asperger se base sur de nombreux témoignages et exemples cliniques. Il est destiné aux psychologues, sexologues et thérapeutes, ainsi qu'à toute personne directement ou indirectement concernée par le Syndrome d'Asperger et les problèmes de sexualité.