Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 10 sur un total de 26

Votre recherche : *

De gré et de force : comment l'Etat expulse les pauvres

Livre de Camille François, édité par la Découverte, publié en 2023.

Mots clés : Lien social-Précarité, Territoire-Logement, Pauvreté, Expulsion, Location, Politique sociale, Précarité, Violence, Inégalité, Procédure, Endettement, Police, Logement social

Les expulsions locatives jettent chaque année en France des milliers de familles pauvres à la rue, dans une indifférence quasi générale. Pourtant, ces procédures sont au coeur de l'accroissement de la pauvreté et des inégalités sociales. Et leur nombre a augmenté au cours des vingt dernières années. A partir d'une longue enquête de terrain, ce livre s'intéresse aux institutions et aux " petites mains " chargées de réaliser les expulsions.
Il décrit la manière dont la violence légitime de l'Etat s'exerce sur les familles menacées de délogement, en retraçant les différentes étapes auxquelles elles sont confrontées : les services de recouvrement où les employés des bailleurs essaient de leur faire rembourser leur dette, les tribunaux où les juges prennent les décisions d'expulsion, les services de préfecture et de police chargés d'utiliser la force publique pour les déloger de leur domicile.
En expliquant pourquoi certaines familles sont plus souvent expulsées que d'autres et comment les agents de l'Etat les contraignent, à la fois de gré et de force, à quitter leur logement, il met ainsi en lumière une violence légitime moins visible que la répression des manifestations ou que des interpellations policières, mais tout aussi efficace dans le maintien de l'ordre social. Loin d'être une fatalité, ces expulsions locatives constituent une réalité éminemment politique, qui interroge la place du capital immobilier et de l'Etat dans la précarisation des classes populaires aujourd'hui.
Une réalité contre laquelle il est possible d'agir.

L'accroissement de l'effet de l'origine sociale sur la performance scolaire : par où est-il passé ?

Article de Marielle Le Mener, Denis Meuret, Sophie Morlaix

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 58, n° 2, avril-juin 2017, pp. 207-232.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Inégalité, École, Réussite scolaire, Catégorie socioprofessionnelle, Analyse comparative, Enquête, Niveau scolaire, Mathématiques, Père, Mère, Enseignant, Culture

L'ampleur considérable des inégalités sociales de performances scolaires interroge fortement l'équité de l'école. Nous cherchons, dans ce travail, à mettre en lumière les facteurs de l'accroissement récent de ces inégalités par le biais d'indicateurs disponibles dans les données des enquêtes PISA (2003 et 2012). Nous étudions d'abord l'évolution des différentes composantes de l'indicateur multicritère par lequel l'OCDE mesure le plus souvent le milieu social. Ensuite, nous modélisons, par une analyse en pistes causales, la décomposition de l'effet du statut professionnel des parents sur les performances afin de saisir par quoi il transite. Sont mobilisés des facteurs externes et des facteurs internes à l'école. Notre analyse souligne la responsabilité de l'école dans l'accroissement des inégalités scolaires dans le sens où l'école convertit, davantage qu'auparavant, des inégalités sociales qui, elles, ont peu évolué, en inégalités d'apprentissage. En témoignent, entre autres, le rôle de la ségrégation entre établissements ou encore de facteurs culturels, en particulier l'importance de la possession de livres au domicile familial.

Accès à la version en ligne

Les classes sociales en Europe. Tableau des nouvelles inégalités sur le vieux continent

Livre de Cédric Hugree, Etienne Penissat, Alexis Spire, édité par Agone, publié en 2017.

Mots clés : Classe sociale, Inégalité, Organisation du travail, Marché du travail, Mobilité sociale, Migration, Mouvement social, Précarité, Culture populaire, Culture, Conditions de travail, Santé, Consommation, Crise économique, Domination, Europe

Les classes populaires européennes ont été touchées de plein fouet par la crise : l'expérience du chômage et de la précarité fait partie de leur quotidien et constitue un marqueur qui les distingue des autres classes. Un autre trait récurrent est la pénibilité physique au travail, qui touche davantage les actifs peu ou pas qualifiés dans la quasi-totalité des pays européens. Pourtant, ces inégalités dans le monde du travail n'ont guère été prises en charge politiquement : la délégitimation du monde ouvrier s'est accompagnée d'une occultation de la déstabilisation des classes populaires.
Alors que la crise économique et les politiques néolibérales incitent les peuples des pays européens à se replier sur leurs frontières, cet ouvrage pose la question de ce qui rapproche ou distingue celles et ceux qui travaillent sur le vieux continent. A partir de données statistiques et d'enquêtes inédites, il prend le parti de penser l'Europe en termes de classes sociales, rendant visibles les rapports de domination.
Une étape nécessaire pour explorer les conditions de possibilité d'un mouvement social européen.

Vies de femmes, vies précaires : les femmes face à des précarités multiples

Livre de Thierry Benoit, édité par Belin, publié en 2016.

Mots clés : Lien social-Précarité, Femme, Précarité, Inégalité, Travail des femmes, Emploi précaire, Famille monoparentale, Égalité, Espace public, Domination

L'évolution du chômage et le développement du temps partiel ont pour conséquence une précarité qui touche de nombreuses femmes, quel que soit leur niveau de formation, et jusqu'à la retraite. Elles sont d'autant plus fragilisées que les séparations, les accidents de la vie entraînent une progression des familles monoparentales gérées à 90% par les femmes. Après un état des lieux de la précarité des femmes, l'auteur décrit comment, dans les différentes sphères privée, publique et professionnelle qui constituent notre société et la vie de chacune, se construit une précarité des femmes de plus en plus grandissante.
Il s'attache à donner des raisons d'espérer pour que la société et les femmes elles-mêmes n'acceptent plus la précarité comme LA « condition » des femmes. Combattre la précarité des femmes, c'est vaincre l'inégalité entre les femmes et les hommes. Cela se décline à tous les niveaux d'organisation de la société en le décrétant, certes, par des lois, mais surtout en l'enseignant dès le plus jeune âge dans le cadre d'une réelle mixité.

Les descendants d'immigrés à l'école : destins scolaires et origines des inégalités

Article de Georges Felouzis, Barbara Fouquet Chaupade, Samuel Charmillot, et al.

Paru dans la revue Revue française de pédagogie, n° 191, avril-mai-juin 2015, pp. 5-72.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Immigration-Interculturalité, Immigration, Personne issue de l'immigration, Ethnie, Scolarité, Inégalité, Difficulté scolaire, Culture, Discrimination, Origine, Traitement statistique, Évaluation, Psychologie, France, Angleterre, Allemagne

La politique de santé mentale en France : acteurs, instruments, controverses

Livre de Lise Demailly, Michel Autès, édité par A. Colin, publié en 2012.

Mots clés : Santé mentale, Psychiatrie, Souffrance psychique, Politique sanitaire, Évolution, Sectorisation psychiatrique, Inégalité, Management, Territoire, Prévention sanitaire, Suicide, Communauté thérapeutique, Débat, Nord Pas de Calais

Les débats sur la politique de santé mentale se déploient en tous sens : sur la "sécurité", sur l'insuffisante prévention de la récidive, sur le manque d'accès au soin, sur les dérives technocratiques, sur les atteintes à la dignité de la personne humaine, sur les soins les plus efficaces. Plus généralement, le langage de la santé mentale et de la souffrance psychique est devenu un des vecteurs les plus habituels pour parler des tensions sociales ou des troubles existentiels. Enfin, la question du soin est instrumentalisée dans le cadre d'une pratique émotionnelle de la politique. En même temps, la psychiatrie comme discipline médicale est confrontée aux impératifs gestionnaires de la rigueur budgétaire. Face à l'extension de diverses formes de souffrance psychique, la psychiatrie est appelée à devenir l'acteur central d'une politique de "santé mentale", dont les tentatives de rationalisation ne sont pas sans susciter de multiples débats. Ces questions ont été jusqu'ici peu étudiées par les sociologues. Le présent ouvrage en propose une description et une analyse synthétique. Comment se construit une politique de santé mentale ? Quels en sont les acteurs ? Les outils ? Les enjeux ? Les connaissances ? Quelles controverses traversent aujourd'hui son champ ? Ces différents angles d'analyse mettent en évidence les incertitudes propres à notre modernité tant sur la construction des subjectivités que sur les conceptions politiques et éthiques du lien social.

Accès à la version en ligne

Partage des activtés parentales : les inégalités perdurent

Article de Carole BRUGEILLES, Pascal SEBILLE

Paru dans la revue Politiques sociales et familiales, n° 103, mars 2011, pp. 17-32.

Mots clés : Parentalité, Homme, Femme, Inégalité, Égalité, Éducation familiale, Soins corporels, Loisir, Évolution

L'invention de la violence : des peurs - des chiffres - des faits

Livre de Laurent Mucchielli, édité par Fayard, publié en 2011.

Mots clés : Violence, Sécurité, Insécurité, Sociologie, Discours, Média, Représentation sociale, Statistiques, Idéologie, Imaginaire, Vie politique, Communication, Stratégie, Délinquance juvénile, Loi, Réforme, Immigration, Racisme, Gens du voyage, Enfant de migrant, Banlieue, Islam, Stigmatisation, Homicide, Criminalité, Viol, Atteinte aux biens, Pauvreté, Inégalité, Argent, Corruption, Droit pénal, Société, Valeur, Consommation, Ghetto, Famille en difficulté, Violence institutionnelle, Classe sociale, Ordonnance du 2 février 1945

A en croire le discours ambiant, nous vivons dans une société très violente. Instrumentalisée à coups de statistiques douteuses par les discours politiques, entretenue en permanence par le traitement médiatique des faits divers, l'émotion emporte tout sur son passage. De l'insulte au meurtre, tout est appelé "violence". Chacun y va de sa solution et de son bouc émissaire... (...) si notre société est globalement moins violente qu'autrefois, d'où vient ce sentiment envahissant d'insécurité et d'impuissance face à la délinquance ? Le sociologue montre ce que ces actes et ces sentiments révèlent de l'état de notre société et ce qu'ils disent finalement de notre "vivre ensemble".
Laurent Mucchielli est sociologue, directeur de recherche au CNRS (Laboratoire méditerranéen de sociologie). Il travaille depuis une douzaine d'années sur les questions de sécurité. Il a créé en 2011 un Observatoire de la délinquance dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Auteur de nombreux livres et articles scientifiques, il est aussi le rédacteur en chef d'un site Internet très consulté.

Drogues : faut-il interdire ?

Livre de Jean Pierre Couteron, Alain Morel, édité par Dunod, publié en 2011.

Mots clés : Addiction, Plaisir, Danger, Alcool, Tabac, Cannabis, Société, Contrôle social, Dépendance, Éducation, Régulation sociale, Inégalité, Précarité, Prévention, Réduction des risques, Santé publique, Politique, Interdit, Répression, Éducation familiale, Risque, Intervention sociale

Faut-il interdire les drogues ? Et que faut-il interdire ? Ces questions sont au cœur du débat sur les drogues et les addictions aujourd’hui. Ce qui est en débat n’est pas seulement la révision des interdits mais celle de tout un modèle, d’un paradigme. Depuis nos conceptions de base jusqu’aux mots utilisés, c’est un changement global qu’il faut opérer, un changement de politique. Dans le contexte d’une société qui ne cesse d’accroître les processus de dérégulation et d’addiction, si les enjeux humains d’éducation, de prévention et de soins ne sont pas préalablement posés, tout changement de règle légale soulèvera beaucoup de peur et d’oppositions, mais n’amènera, s’il se réalise, que de maigres progrès.
À la fois professionnels des addictions mais aussi citoyens, les auteurs s’engagent dans ce débat public, en apportant leur expérience, en soulevant les questions de fond, en faisant des propositions, mais en se refusant de tomber dans tout simplisme.