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Les classes sociales en Europe. Tableau des nouvelles inégalités sur le vieux continent

Livre de Cédric Hugree, Etienne Penissat, Alexis Spire, édité par Agone, publié en 2017.

Mots clés : Classe sociale, Inégalité, Organisation du travail, Marché du travail, Mobilité sociale, Migration, Mouvement social, Précarité, Culture populaire, Culture, Conditions de travail, Santé, Consommation, Crise économique, Domination, Europe

Les classes populaires européennes ont été touchées de plein fouet par la crise : l'expérience du chômage et de la précarité fait partie de leur quotidien et constitue un marqueur qui les distingue des autres classes. Un autre trait récurrent est la pénibilité physique au travail, qui touche davantage les actifs peu ou pas qualifiés dans la quasi-totalité des pays européens. Pourtant, ces inégalités dans le monde du travail n'ont guère été prises en charge politiquement : la délégitimation du monde ouvrier s'est accompagnée d'une occultation de la déstabilisation des classes populaires.
Alors que la crise économique et les politiques néolibérales incitent les peuples des pays européens à se replier sur leurs frontières, cet ouvrage pose la question de ce qui rapproche ou distingue celles et ceux qui travaillent sur le vieux continent. A partir de données statistiques et d'enquêtes inédites, il prend le parti de penser l'Europe en termes de classes sociales, rendant visibles les rapports de domination.
Une étape nécessaire pour explorer les conditions de possibilité d'un mouvement social européen.

S'émanciper par la lecture : genre, classe et usages sociaux des livres

Livre de Viviane Albenga, Christine Détrez, édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2017.

Mots clés : Culture-Loisirs, Lecture, Pouvoir, Savoir, Émancipation, Éducation, Formation, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Entretien, Récit de vie, Enfant, Famille, Transmission, Légitimité, Culture, Classe sociale, Genre, Mobilité sociale, Résistance, Statut social, Domination

Ce livre explore les possibilités et les limites de l’émancipation par la lecture à partir d’observations et d’entretiens biographiques recueillis pendant trois ans auprès de grands lecteurs et lectrices participant à des cercles de lecture. Ces lecteurs développent un souci de soi dans leurs pratiques de lecture, qui ouvre des possibilités de transgression à l’égard des normes de genre, tout en servant d’appui à la recherche d’une légitimité littéraire.

Une question d'autorité ? : Les pratiques d'éducation familiale

Livre de Julie Pinsolle, édité par Presses universitaires de France, publié en 2017.

Mots clés : Autorité, Éducation familiale, Individualisme, Média, Capitalisme, Consommation, Autonomie, Confiance, Valeur, Relation enfant-parents, Communication verbale, Règle, Sanction, Classe sociale

Tout se passe aujourd'hui comme si l'acte éducatif était devenu problématique pour les acteurs qui en ont la charge, sous les injonctions à la fois d'une forte demande sociale de réflexion autour de l'éducation et la résurgence du concept d'autorité dans les discours publics. Comment expliquer ce malaise que semble éprouver notre société à l'égard de l'éducation ? En revenant sur l'évolution des pratiques éducatives, des structures familiales et des représentations de l'enfant, Julie Pinsolle dessine un portrait actualisé de l'éducation familiale.
A quelles logiques les familles obéissent-elles, quelles valeurs transmettent-elles ? Si l'éducation s'est transformée, elle pose un nouveau dilemme pour les parents, tiraillés entre idéaux participatifs et responsabilité parentale. Comment les familles composent-elles avec cette tension au quotidien avec leur enfant ? A partir des pratiques contemporaines d'éducation à la préadolescence, il apparaît que l'éducation, loin d'obéir uniquement à des recettes prédéfinies par les contextes sociaux et les vécus familiaux, est un processus évolutif et relationnel dans lequel le sens des règles est primordial.

Mauvaise graine : deux siècles d’histoire de la justice des enfants

Livre de Véronique Blanchard, Mathias Gardet, Madeleine Mathieu, Jean Jacques Yvorel, édité par Textuel, publié en 2017.

Mots clés : Justice-Délinquance, Garçon, Justice des mineurs, Approche historique, PJJ, Déviance, Délinquance juvénile, Enfermement, Répression, Adolescent, Jeune en difficulté, Enfance en danger, Établissement d'éducation surveillée, Stigmatisation, Précarité, Pauvreté, Classe sociale, Ouvrier, Éducation spécialisée, Sanction pénale, Criminalité, Colonie agricole, Colonie pénitentiaire, Epm (Etablissement pénitentaire pour mineurs), 19ème siècle-20ème siècle

De mauvaise graine à racaille?: les mots changent, la stigmatisation perdure. Mauvaises graines, apaches, voyous, blousons noirs, racailles?: les mots changent, la stigmatisation perdure pour qualifier les mêmes rejetons des classes laborieuses. Depuis deux siècles, les mentalités oscillent entre punir et éduquer. L’invention des lieux de punition réservés aux enfants débute en 1836 avec la Petite Roquette à Paris, première et unique prison pour enfants. Suivie en 1850 des maisons de correction et colonies pénitentiaires dénoncées près d’un siècle plus tard par Jacques Prévert comme des bagnes d’enfants.
Au tournant du siècle, un discours scientifique et médical défend l’idée d’une hérédité du crime et appelle à durcir les modalités d’enfermement. Ce n’est qu’à la Libération que naît dans l’opinion un consensus en faveur de la priorité de l’éducatif sur le répressif. Si les Trente Glorieuses saluent la montée des baby-boomers, une autre jeunesse fait peur, caricaturée par les médias?: les bandes de Blousons noirs. Au lendemain de Mai 68, ce sont les travailleurs sociaux eux-mêmes qui dénoncent les foyers éducatifs comme étant avant tout des lieux de répression et de discipline.

Ce que les riches pensent des pauvres

Livre de Serge Paugam, Bruno Cousin, Camila Giorgetti, et al., édité par Ed. du Seuil, publié en 2017.

Mots clés : Pauvreté, Représentation sociale, Classe sociale, Mixité sociale, Quartier, Enquête, Ghetto, Ordre social, Sécurité, Solidarité, Richesse, Paris, Delhi, Sao Paulo

Les pauvres suscitent-ils aujourd'hui, chez les riches, une répulsion similaire à celle que le peuple inspirait aux bourgeois au XIXe siècle ? Autrement dit, les démunis sont-ils encore considérés comme une classe dangereuse, immorale et répugnante ? En interrogeant le refus de la mixité résidentielle manifesté par les catégories supérieures, telle est la question frontale que pose cet ouvrage, issu d'une grande enquête comparative sur les perceptions de la pauvreté et des inégalités dans les beaux quartiers de trois métropoles : Paris, São Paulo et Delhi.
A partir d'entretiens approfondis, il montre que la quête d'entre-soi des habitants des ghettos dorés n'est pas seulement motivée par une recherche de prestige et de qualité de vie, mais également par des représentations des pauvres qui les incitent à s'en protéger. Comment parviennent-ils à justifier leurs stratégies d'évitement et de relégation des catégories défavorisées, ainsi qu'à légitimer l'ordre local qu'ils s'efforcent de perpétuer ? Au-delà de la peur de la criminalité et de l'insalubrité apparaît la crainte des élites d'être en quelque sorte contaminées par des modes de vie jugés culturellement indésirables ou moralement nuisibles.
A travers les mécanismes du séparatisme social, ce sont les conditions de possibilité de la solidarité que cet essai explore.

L'Enfance de l'ordre - Comment les enfants perçoivent le monde social

Livre de Wilfried Lignier, Julie Pagis, édité par Ed. du Seuil, publié en 2017.

Mots clés : Enfant, Classe sociale, Profession, Classification, Norme sociale, Famille, Politique, Enquête, École primaire, Ordre social, Perception

De quelle manière les enfants appréhendent-ils les différences sociales qui constituent l’univers dans lequel ils grandissent ? Comment perçoivent-ils les inégalités, les hiérarchies, voire les clivages politiques qui le structurent ? À partir de quels critères en viennent-ils à se classer et à classer les autres ? Et d’où peuvent-ils bien tenir tout cela ?
C’est à ces questions qu’entreprend de répondre cette enquête sociologique inédite, menée deux années durant dans deux écoles élémentaires. Si les mécanismes de la socialisation enfantine sont souvent postulés, peu de travaux les ont réellement explorés. Wilfried Lignier et Julie Pagis identifient un phénomène de recyclage symbolique des injonctions éducatives, notamment domestiques et scolaires, que les enfants transposent lorsqu’il leur faut se repérer dans des domaines peu familiers.
Ces mots d’ordre deviennent ainsi des mots de l’ordre, employés par les enfants pour distinguer les métiers prestigieux des activités repoussantes, les meilleurs amis des camarades infréquentables, ou encore leurs partis et leurs candidats préférés quand surgit une élection présidentielle. Chacun trouvera sa place, du côté du sale ou du propre, de la bêtise ou de l’intelligence, des « bons » ou des « méchants ». Si bien qu’à travers la genèse de ces perceptions enfantines, c’est celle de l’ordre social lui-même que l’ouvrage retrace.
Wilfried Lignier est chargé de recherche au CNRS (CESSP, Paris). Il a notamment publié La Petite Noblesse de l’intelligence (La Découverte, 2012).
Julie Pagis est chargée de recherche au CNRS (IRIS, Paris). Elle a notamment publié Mai 68, un pavé dans leur histoire (Presses de Sciences Po, 2014).

A l'école des dyslexiques : naturaliser ou combattre l'échec scolaire ?

Livre de Sandrine Garcia, édité par la Découverte, publié en 2013.

Mots clés : Apprentissage, Lecture, Dyslexie, Handicap, Méthode pédagogique, Stigmatisation, Diagnostic, Classe sociale, Pédagogie, Parents, École primaire, Institution, Enseignant, Échec, Échec scolaire

Existe-t-il une différence de nature entre un mauvais lecteur et un enfant dyslexique ? Les méthodes ont-elles une responsabilité dans les troubles des apprentissages ? Certains incriminent ainsi la "méthode globale", tandis que d'autres imputent les difficultés de ces enfants à leur milieu social. Les pouvoirs publics ont, de leur côté, tranché en faveur d'une approche médicalisante avec la loi de 2005.Sous couvert de "reconnaître" le handicap que constituent les troubles des apprentissages, ils ont en fait éludé la question pédagogique. Pourtant, il est aujourd'hui impossible d'affirmer que les problèmes de lecture d'élèves rapidement classés comme "dyslexiques" relèvent de dysfonctionnements cognitifs. Il semble au contraire nécessaire de considérer que la dévalorisation par les experts des aspects les plus techniques de l'apprentissage de la lecture a conduit à en nier les difficultés réelles.En définitive, la frontière entre les enfants souffrant d'une pathologie de la lecture et les autres relève avant tout d'une construction sociale et d'un partage des territoires d'intervention entre les professionnels de l'éducation (enseignants) et de la rééducation (orthophonistes). S'appuyant sur une enquête menée auprès de parents d'enfants dyslexiques, ce livre montre que les difficultés d'apprentissage sont toujours rapportées aux incapacités cognitives des élèves, qui se trouvent ainsi scolairement stigmatisés.Dès lors, le recours à la catégorie de dyslexie devient, pour les parents, une ressource paradoxale, leur permettant d'échapper à la stigmatisation et au renoncement pédagogique du système scolaire.

L'invention de la violence : des peurs - des chiffres - des faits

Livre de Laurent Mucchielli, édité par Fayard, publié en 2011.

Mots clés : Violence, Sécurité, Insécurité, Sociologie, Discours, Média, Représentation sociale, Statistiques, Idéologie, Imaginaire, Vie politique, Communication, Stratégie, Délinquance juvénile, Loi, Réforme, Immigration, Racisme, Gens du voyage, Enfant de migrant, Banlieue, Islam, Stigmatisation, Homicide, Criminalité, Viol, Atteinte aux biens, Pauvreté, Inégalité, Argent, Corruption, Droit pénal, Société, Valeur, Consommation, Ghetto, Famille en difficulté, Violence institutionnelle, Classe sociale, Ordonnance du 2 février 1945

A en croire le discours ambiant, nous vivons dans une société très violente. Instrumentalisée à coups de statistiques douteuses par les discours politiques, entretenue en permanence par le traitement médiatique des faits divers, l'émotion emporte tout sur son passage. De l'insulte au meurtre, tout est appelé "violence". Chacun y va de sa solution et de son bouc émissaire... (...) si notre société est globalement moins violente qu'autrefois, d'où vient ce sentiment envahissant d'insécurité et d'impuissance face à la délinquance ? Le sociologue montre ce que ces actes et ces sentiments révèlent de l'état de notre société et ce qu'ils disent finalement de notre "vivre ensemble".
Laurent Mucchielli est sociologue, directeur de recherche au CNRS (Laboratoire méditerranéen de sociologie). Il travaille depuis une douzaine d'années sur les questions de sécurité. Il a créé en 2011 un Observatoire de la délinquance dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Auteur de nombreux livres et articles scientifiques, il est aussi le rédacteur en chef d'un site Internet très consulté.

Les français face aux inégalités et à la justice sociale

Livre de Michel Forsé, Olivier Galland, Yannick Lemel, et al., édité par A. Colin, publié en 2011.

Mots clés : Inégalité, Justice, Enquête, Statistiques, Population, Opinion, Valeur, Société, Salaire, Revenu, Égalité professionnelle, Classe sociale, Mobilité sociale, Pauvreté, Discrimination, Ethnie, État, Rôle, Régulation sociale, Ordre social, Santé, Risque, Vie politique, Politique sociale, Chômage, Logement, Économie, Hiérarchie, Rémunération

Il ne manque pas de Cassandres pour l'annoncer, le « vivre ensemble » ne saurait plus résister bien longtemps à la rancoeur provoquée par la croissance des privilèges d'un tout petit nombre, le déclassement des couches moyennes, la montée de la grande pauvreté. Il ne manque pas non plus de moralistes pour déplorer l'égoïsme généralisé, l'individualisme roi, les corporatismes, les logiques de castes, l'oubli des idéaux républicains ou la perte de civisme. Il peut y avoir du vrai dans tout cela, mais la vérité de notre société n'est pas là et les Français n'ont pas basculé d'un bloc dans le désespoir social ou le cynisme désabusé. Leurs appréciations restent étonnamment fines et équilibrées, ouvertes à des solutions raisonnables plutôt que démagogiques. C'est ce qui ressort manifestement de cette grande enquête, récemment réalisée, sur la perception qu'ont les Français des différents types d'inégalités et sur leurs sentiments à l'égard de la justice sociale. Que rejettent-ils absolument, que tolèrent-ils, vers quels aménagements ou compromis tendent-ils ? Ce livre dresse le portrait moral d'un peuple pour lequel la triade républicaine - liberté, égalité, fraternité - garde toute sa valeur, pourvu qu'on sache la décliner avec les nuances et la sagesse qui conviennent. Membre de l'Observatoire sociologique du changement (Fondation nationale des sciences politiques et CNRS), il est spécialiste des questions de la jeunesse.

Les oubliés : Enfants maltraités en France et par la France

Livre de Anne Tursz, édité par Ed. du Seuil, publié en 2010.

Mots clés : Nourrisson, Homicide, Infanticide, Enfant maltraité, Santé publique, Signalement, Enfance en danger, Mortalité infantile, Famille, Classe sociale, Famille en difficulté, Mère, Périnatalité, Risque, Santé mentale, Statistiques, Prévention, PMI, Enquête, Dépistage

Des procès retentissants attirent l’attention sur des cas d’enfants maltraités. Ils cachent cependant une méconnaissance de l’ampleur réelle du phénomène et de ses causes. Dans cette étude passionnante, Anne Tursz propose un état des lieux approfondi, montrant que la maltraitance envers les enfants en France est un véritable problème de société et de santé publique, très largement sous-estimé et qui touche probablement entre 5 et 10 % des enfants, dans toutes les classes sociales. Ses conséquences sont redoutables, la plus effroyable d'entre elles étant le cercle vicieux de la transmission transgénérationnelle de la violence.
Face à de tels méfaits, le repérage précoce des enfants maltraités est essentiel. Mais le système de santé apparaît démuni : manque de formation des médecins, crainte du signalement des cas de maltraitance… et surtout effondrement actuel du système de prévention dédié à l’enfant, en particulier la médecine scolaire. Or si les auteurs des mauvais traitements sont les parents dans la quasi-totalité des cas, une véritable maltraitance d’État est récemment venue s’y ajouter, dénoncée notamment par le Comité des droits de l'enfant des Nations unies.
Par sa richesse en informations, la force des histoires vécues qu’il rapporte, ce livre veut apporter au public une image authentique de la maltraitance et alerter les responsables politiques sur l’urgence de la situation.
Anne Tursz, pédiatre, épidémiologiste et directeur de recherche à l’Inserm, mène ses travaux dans le cadre du Cermes. Elle est membre du Collège du Haut Conseil de Santé publique et expert auprès du programme « Prévention de la violence et des traumatismes » de l’OMS.