Documentation sociale

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Filles et garçons des cités aujourd'hui

Livre de Carine Guérandel, Eric Marlière, Fabien Truong, Carine Guérandel, et al., édité par Presses universitaires du Septentrion, publié en 2017.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Quartier, Banlieue, Stigmatisation, Déviance, Délinquance juvénile, Adolescent, ADOLESCENTE, Jeune en difficulté, Sociabilité, Enquête, Territoire, Genre, Ethnie, Relation femme-homme, Radicalisation, Sport, Bande, Stéréotype, Travail de terrain

Dans les discours politiques et médiatiques, la jeunesse des « cités » cristallise clichés et stéréotypes en tout genre. A rebours de ces constructions homogénéisantes, ce livre fait le pari de restituer la complexité de la réalité quotidienne de ces filles et de ces garçons en mettant la focale sur leur sociabilité. Il s'agit aussi de mesurer les effets bien réels de la catégorie stigmatisée « jeunes des cités » qui travaille de manière spécifique les institutions (scolaires, juridiques, sportives, etc.), et ce faisant les expériences juvéniles. Et c’est bien par des enquêtes de terrain qui mettent au cœur de l’analyse l’articulation du genre, de la question sociale et de la question raciale que devient possible une telle entreprise. Ainsi se dessine une relecture des processus qui marquent la nature à la fois spécifique mais également plurielle de cette jeunesse dite « des cités ».

Mauvaise graine : deux siècles d’histoire de la justice des enfants

Livre de Véronique Blanchard, Mathias Gardet, Madeleine Mathieu, Jean Jacques Yvorel, édité par Textuel, publié en 2017.

Mots clés : Justice-Délinquance, Garçon, Justice des mineurs, Approche historique, PJJ, Déviance, Délinquance juvénile, Enfermement, Répression, Adolescent, Jeune en difficulté, Enfance en danger, Établissement d'éducation surveillée, Stigmatisation, Précarité, Pauvreté, Classe sociale, Ouvrier, Éducation spécialisée, Sanction pénale, Criminalité, Colonie agricole, Colonie pénitentiaire, Epm (Etablissement pénitentaire pour mineurs), 19ème siècle-20ème siècle

De mauvaise graine à racaille?: les mots changent, la stigmatisation perdure. Mauvaises graines, apaches, voyous, blousons noirs, racailles?: les mots changent, la stigmatisation perdure pour qualifier les mêmes rejetons des classes laborieuses. Depuis deux siècles, les mentalités oscillent entre punir et éduquer. L’invention des lieux de punition réservés aux enfants débute en 1836 avec la Petite Roquette à Paris, première et unique prison pour enfants. Suivie en 1850 des maisons de correction et colonies pénitentiaires dénoncées près d’un siècle plus tard par Jacques Prévert comme des bagnes d’enfants.
Au tournant du siècle, un discours scientifique et médical défend l’idée d’une hérédité du crime et appelle à durcir les modalités d’enfermement. Ce n’est qu’à la Libération que naît dans l’opinion un consensus en faveur de la priorité de l’éducatif sur le répressif. Si les Trente Glorieuses saluent la montée des baby-boomers, une autre jeunesse fait peur, caricaturée par les médias?: les bandes de Blousons noirs. Au lendemain de Mai 68, ce sont les travailleurs sociaux eux-mêmes qui dénoncent les foyers éducatifs comme étant avant tout des lieux de répression et de discipline.

La stigmatisation des adolescents placés en institution médico-sociale

Article de Christophe DARGERE

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 38, n° 3, pp. 259-284.

Mots clés : Placement, Adolescent, Stigmatisation, Foyer de l'enfance, Institution, Discrimination, Établissement social et médicosocial, Violence institutionnelle, GOFFMAN (ERVING)

Pour une société, la prise en charge d'individus qui ne rentrent pas dans le cadre de ses schèmes normatifs est d'une intense et perpétuelle complexité : nombre de personnes sont ainsi orientées dans des espaces clos n'ayant qu'une porosité réduite avec le monde extérieur. Le placement en institution médico-sociale (qui représente un de ces espaces clos) est une profonde source de stigmatisation qui implique des logiques de production pour ceux qui en sont les acteurs volontaires ou pas, et des logiques de gestion pour ceux qui la subissent. À partir d'une observation incognito dans un IMPro (Institut Médico-Professionnel), cet article tente de montrer comment la stigmatisation prend forme dans la vie sociale d'adolescents placés. Il mettra également l'accent sur les ressources dont ils disposent pour contrecarrer les effets du stigmate et protéger leur identité sociale.

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