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Si le Maroc passe pour un pays où la sexualité est taboue, force est de constater que sa place au sein des espaces publics reste complexe. À partir de la reconstitution des stratégies littéraires et de « l'entrée en littérature » de Hicham Tahir, jeune écrivain ayant publié en 2012 un recueil de nouvelles très remarqué intitulé Jaabouq, il s'agit de comprendre la nature des positions socialement construites à l'égard des phénomènes considérés comme déviants. En parlant de l'homosexualité sans se déclarer lui-même homosexuel ou bien en évoquant la vie des migrants subsahariens au Maroc en traitant la question de la prostitution, Hicham Tahir s'est socialement positionné dans l'espace littéraire marocain comme un auteur ambivalent, capable de transcender l'opposition entre le « normal » et le « pathologique ».
Article de Roberta MESSINA, Thérèse SCALI, Salvatore d' AMORE
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 34, n° 3, pp. 387-400.
Mots clés : Homosexualité, Loi, Environnement social, Discrimination, Parentalité, Couple, Célibat, Mode de vie, Analyse comparative, BELGIQUE, ITALIE
Cet article se propose d'étudier les relations de couple de même sexe dans deux contextes socio-législatifs radicalement différents (Belgique et Italie), et en particulier de mettre en évidence les liens entre le style d'attachement romantique, l'homophobie intériorisée, le soutien social ainsi que le désir et l'intention de parentalité. L'échantillon total est de 120 jeunes homosexuels (60 Belges et 60 Italiens), chaque sous-groupe étant stratifié en deux catégories égales selon le sexe (30 hommes et 30 femmes) et selon le statut relationnel (30 célibataires et 30 sujets en couple). Des corrélations significatives ainsi que des différences intergroupes ont pu être démontrées, permettant donc de mieux comprendre la manière de vivre les relations de couple et le désir de parentalité chez les individus homosexuels.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 34, n° 1, pp. 69-84.
Mots clés : Homoparentalité, Homosexualité, Couple, Famille, Thérapie familiale, Thérapie de couple, Modèle, Représentation sociale, Psychothérapeute, Formation
Les couples et les familles avec partenaires et parents LGBT (lesbiens, gays, bisexuels, transgenres) sont souvent passés sous silence dans l'approche systémique. Ce silence trouve ses racines dans l'hétérocentrisme qui a influencé la définition de couple, de famille et de relations familiales ainsi que de leur « normalité » vs « pathologie ». Qu'on soit chercheur ou clinicien, il est intéressant de prendre en considération l'impact de l'homophobie, de l'hétérosexisme, de l'hétéronormativité dans la vie quotidienne de ces couples, de ces familles et de leurs enfants. En particulier dans la consultation clinique, il semble important d'en évaluer leur degré de stress, d'ambiguïté relationnelle, d'homonégativité intériorisée ainsi que de support social. Nous réfléchirons aussi sur les atouts et les limites des modèles majeurs de thérapie de couple et de famille dans le travail thérapeutique ainsi que sur la nécessité d'envisager des pistes dans la formation du futur thérapeute sur les questions LGBT. Formation qui pourrait être basée sur le modèle de la diversité comme modèle inclusif des différences familiales et relationnelles contemporaines.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 35, n° 4, pp. 459-484.
Mots clés : Prostitution, TRANSSEXUALISME, Homosexualité, Migration, Sociologie, Identité, Rue, Socialisation, Travail, GENRE, FEMME IMMIGREE, EQUATEUR, FRANCE, NORD, LILLE
Migration, genre, prostitution, seront abordés ici à travers le parcours prostitutionnel de transsexuelles équatoriennes lilloises. La fabrication de l'identité transgenre, identité inscrite dans un « vide du genre », se décline comme un processus, où différents univers de référence s'imbriquent : l'homosexualité, la prostitution, la migration. Ce dessein de transmutation de soi, de « conversion de soi » qui se résout dans et par un long travail identitaire, place le transgenre dans une position paradoxale : celle de s'ancrer dans une identité sexuelle désirée devenir presque femme ou celle de rester dans une identité indéterminée qui dans les deux cas inscrit sa vie dans un espace de marginalité et de transgression.
Les sociétés occidentales se montrent aujourd'hui plus ouvertes et tolérantes envers l'homosexualité. Toutefois, l'ordre social demeure fortement hétéronormatif. Or, la présomption d'hétérosexualité étant toujours aussi prégnante, les homosexuels sont appelés à s'engager dans une construction identitaire complexe. Comment construit-on une identité homosexuelle dans un tel contexte social ? Comment la gère-t-on socialement ? Telles sont les questions au coeur de cet article qui vise à rendre compte des dimensions intervenant dans le processus de construction de l'identité homosexuelle, des tensions pouvant surgir, ainsi que des stratégies identitaires développées pour gérer celles-ci...
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 48, n° 3, pp. 555-586.
Mots clés : Sociologie, PACS, Droit civil, Couple, Motivation, Symbolique, Homosexualité, Loi, Analyse de contenu, CHOIX
Sept ans après la mise en ouvre du Pacs, une analyse du texte de loi, qui permet d'en cerner les ambivalences, peut être complétée par une approche sociologique des usages du Pacs par ses contractants afin de saisir sa signification...