Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 2 sur un total de 2

Votre recherche : *

Peut-on encore parler de sexualité féminine ?

Article de Jean Pierre Kamieniak, Alexis Lussier, Sabine Fos Falque, et al.et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 241, juin 2020, pp. 10-148.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Sexualité, Identité sexuelle, Femme, Genre, Psychanalyse, Cure analytique, Inconscient, Traumatisme, Plaisir, Pulsion, Complexe de castration, Masochisme

Depuis les propositions freudiennes concernant la féminité, des psychanalystes poursuivent leur réflexion : le complexe de castration, le refus du féminin, le masochisme, mais également la perversion, la frigidité, l’homosexualité féminines, constituent autant de questions parmi d’autres. Nous comptons dans ce numéro revenir sur des textes anciens, parfois inédits, mais aussi réfléchir sur la sexualité féminine telle qu’elle se présente actuellement dans nos cabinets, sur fond de différences culturelles, d’évolution des techniques de procréation, de discussion autour du genre, de développement des réseaux – où des formes auparavant marginales de sexualité peuvent révéler ou développer leurs codes, voire devenir une mode.

Accès à la version en ligne

Tuer les mots

Article de Sabine Prokhoris, Jeanne Favret Saada, Fabio Landa, et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 240, mars 2020, pp. 9-117.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Psychanalyste, Langage, Mensonge, Violence, Littérature, Poésie, Bisexualité, Épistémologie, Bientraitance, Radicalisation, Adolescent

Ivan Klima a créé une formule : « la langue simiesque où quelqu'un fait semblant de parler et quelqu'un fait semblant d'écouter ». Walter Benjamin disait que ce que nous lisons le matin est le produit du viol des mots pendant la nuit. Karl Kraus, implacable défenseur de la langue, qui a été assisté dans ses conférences par des auteurs comme Canetti, Musil, Benjamin, a fondé une revue pour défendre la langue et les mots. Chaque génération est confrontée à la possibilité de la fin des mots et au retour de la force brute sans médiation. De toute évidence, la nôtre n'échappe pas à cette perspective. Les attaques aux mots et, en fin de compte, la hargne contre la possibilité de penser sont bien présentes. Avec les nouveaux outils de communication de masse, les prétendus réseaux sociaux (ou toiles d'araignées) semblent confirmer le sombre diagnostic de Heidegger : le logos est devenu prosa et maintenant reden (blablabla). Tuer les mots par le mensonge, l'hypocrisie, la froideur, l'indifférence, les fake news, les différentes « narratives », le négationnisme, le révisionnisme, etc., c’est aujourd'hui monnaie courante. Où sommes-nous, nous psychanalystes ? En voie de perdre notre raison même d'exister ? Sommes-nous en mesure de d'évaluer l'étendue de la détresse une fois que chaque mot dit tout et son contraire ? Ce numéro aurait la vocation – en suivant très humblement Viderman, comme des naufragés dans une île perdue – de lancer une bouteille à la mer.

Accès à la version en ligne