Documentation sociale

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Du paraître à l’être

Article de Philippe Gaberan

Paru dans la revue Empan, n° 121, mars 2021, pp. 14-22.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Éducation spécialisée, Droits des usagers, Crise, Relation travailleur social-usager, Écoute, Symptôme, Formation professionnelle, Autonomie, Rencontre, Vie quotidienne

La clinique éducative, c’est-à‑dire le travail d’accompagnement d’un retour à soi en tant que sujet de soi, emprunte la voie de multiples petits riens qui, au final, font le tout de l’être.

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Des bouleversements à l'oeuvre dans le champ de l'éducation spécialisée

Article de Sébastien Fournier, Philippe Gaberan

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 72, décembre 2020, pp. 103-111.

Mots clés : Travail social : Métiers, Équipe, Écoute, Éducation spécialisée, Projet d'entreprise, Pratique professionnelle, Société, Politique sociale, Désinstitutionnalisation

Interviewé par Sébastien Fournier, Philippe Gaberan invite les professionnels de l’éducation spécialisée et du travail social à renouer avec l’esprit d’entreprise et à renouer avec un savoir-faire équipe qui forcément passe par l’écoute de l’autre et la négociation.
Les associations ne représentent plus le seul mode d’organisation dans le champ de l’économie sociale et solidaire. L’autoentreprise qui maille les compétences à partir de plateformes ou d’autres styles de regroupement directement connecté sur les demandes des personnes en situation de vulnérabilité, les organisations de taille réduite, souple, mobile, réactive, portée par des acteurs engagés, solidaires sont les principes qui sont défendu dans cet entretien.

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Les émotions dans le travail social frein ou tremplin?

Article de Maël Virat, Roland Coenen, Philippe Gaberan, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, tome 102, janvier-mars 2020.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Émotion, Accompagnement social, Souffrance psychique, Justice, Relation d'aide, Empathie, Usure professionnelle, Distance, Éducation spécialisée, Supervision, Écoute, Équipe, Médiation, Conflit, Déontologie

Dans leur métier relationnel, les travailleurs sociaux sont inexorablement traversés, animés, secoués par des émotions. Certaines sont positives, comme la joie d’avoir pu aider un usager à s’en sortir ou simplement d’avoir pu gagner sa confiance. D’autres peuvent s’avérer plus problématiques.

Accompagner des personnes en souffrance, en détresse, en danger, dans la provocation ou l’agressivité, ... génère inévitablement des ressentis. La tristesse, la peur, la colère, l’exaspération, le dégoût s’invitent. Parfois brutalement, parfois insidieusement, créant d’autant plus le malaise, le désarroi que ces affects renvoient à d’autres vécus, situations professionnelles similaires, histoires personnelles que l’on croyait avoir oubliées.

Pour que ces émotions, troublantes, stressantes, décourageantes, ne deviennent pas trop envahissantes, les professionnels développent des stratégies, conscientes ou non, pour les réguler, réduire leur intensité ou leur durée, et se mettre à l’abri.

Les institutions défendent, pour leur part, des normes émotionnelles qui peuvent différer en fonction des secteurs mais qui se rallient pour la plupart à ce prescrit commun de la "bonne distance", supposé garantir le professionnalisme des travailleurs sociaux, mais aussi les préserver, leur éviter le burnout, …

Et de se poser la question suivante : les émotions négatives seraient-elles nécessairement toxiques, ennemies, à risques ? N’y aurait-il pas plutôt intérêt à les inviter à s’exprimer, à les entendre, à les travailler plutôt que de vouloir les taire, les dissimuler de peur qu’elles envahissent la relation avec l’usager, la parasitent et, du même coup, provoquent chez l’aidant, malaise et épuisement ?

Dans les métiers de l’humain, on ne peut éviter les émotions, elles en font partie, en constituent le matériau. Il faut donc s’en saisir. Elles servent l’intuition, le feeling qui aide à créer la confiance avec l’usager. Elles sont le ferment qui fait dire au professionnel qu’il aime et croit à son métier, difficile mais combien humain. Elles nourrit sa motivation, sa persévérance à accompagner les précaires, les cassés, les marginalisés malgré les obstacles et à repérer en eux les potentialités que plus personne ne voit. Pour ces raisons et d’autres encore explorées dans ce dossier, d’aucuns en appellent à prôner, non pas la « bonne distance », mais la « bonne proximité » ou la « bonne présence », voire le savoir-aimer.

Oser le verbe aimer en éducation spécialisée

Article de Philippe Gaberan

Paru dans la revue Empan, n° 105, mars 2017, pp. 21-26.

Mots clés : Travail social : Métiers, Éducation spécialisée, Symptôme, Relation éducative, Affectivité, Amour

Il n’y a de relation éducative que de relation d’amour permettant au « je » d’un gamin dont la trajectoire de vie a été impactée par un événement ayant fait traumatisme de renouer avec lui-même. Pour cela se noue un dialogue entre le « possible » d’un gamin et le « disponible » d’un adulte, pressenti en qualité de référent de cœur parce que seul capable de voir et d’entendre par-delà ce que donne à voir et à entendre le symptôme.

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La relation éducative : un outil professionnel pour un projet humaniste

Livre de Philippe Gaberan, édité par Erès, publié en 2017.

Mots clés : Relation éducative, Travail éducatif, Père, Mère, Symbolique, Parole, Travail, Valeur, Éducation spécialisée, Espace, Besoin, Amour, Émotion, Affectivité, Argent, Curatelle, Éducateur spécialisé, Étude de cas, Récit de vie, Éthique, Implication personnelle, Estime de soi, Relation adulte-enfant, Travailleur social, Usager, Relation travailleur social-usager, Psychothérapie institutionnelle, Recherche-action, SAVOIR-ETRE, SAVOIR-FAIRE, MAL-ETRE

Éduquer ne signifie plus seulement « conduire vers » comme le laisse entendre l’étymologie du mot. Cet ouvrage trouve son sens à dire que l’éducateur n’est pas extérieur à la tâche qu’il accomplit. Il n’est ni chauffeur de taxi ni conducteur de bestiaux. Il n’est ni un passeur ni un berger. Il est un compagnon de route qui, en s’engageant dans la même aventure que la personne, enfant ou adulte, dont il a la charge, va partager les mêmes joies et les mêmes peines, va rencontrer les mêmes difficultés et les mêmes victoires, va découvrir en même temps qu’il les élabore les stratégies de réussite. « Éduquer » renvoie autant au partage de liens construits dans le vivre ensemble qu’à l’exercice d’une technicité qui consiste à emmener l’individu à la place où il a projeté d’être.
Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui ont fait le choix d’investir le métier d’éducateur, quel que soit le cadre d’où ils tirent leur autorité et dans lequel ils l’exercent. En se replaçant dans une tradition humaniste, il renoue avec l’approche philosophique du travail social, complémentaire des courants psychanalytiques contemporains.

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Oser le verbe aimer en éducation spécialisée : la relation éducative 2

Livre de Philippe Gaberan, édité par Erès, publié en 2016.

Mots clés : Relation éducative, Éducateur spécialisé, Rencontre, Autonomie, Amour, Affectivité, Relation adulte-enfant, Éducation spécialisée, Psychopédagogie, Philosophie, Relation interpersonnelle, Consentement, Posture professionnelle

« S’ils veulent sauver leur métier, et de manière plus générale s’ils veulent sauver les métiers de l’humain, les adultes éducateurs n’ont d’autre choix que d’oser le verbe aimer. Aimer veut dire éduquer chaque fois que la rencontre est un dialogue entre l’intimité de deux « je » : celle d’un adulte perçu comme référent et celle d’un gamin aperçu dans ses possibles. Dès lors, parce que fondée sur le consentement et la réciprocité, se trame une relation éducative qui est aussi une relation d’amour. »
Philippe Gaberan poursuit sa réflexion sur la relation éducative (érès, 2003, rééd. 2016) en s’attaquant au dogme de la posture professionnelle détachée des implications affectives. Parce qu’elle met en scène l’homme dans ce qui fait l’essentiel de son humanité, la relation d’amour est l’un des plus puissants leitmotivs de la littérature, un incontournable du discours philosophique mais aussi un concept majeur des sciences de l’éducation. Aux limites de la présence de l’être au monde, elle œuvre à faire advenir du « pas encore là » dans le « déjà là » pour peu qu’elle intègre les éléments essentiels d’une éthique de l’éducation.
Éducateur spécialisé et docteur en sciences de l’éducation, Philippe Gaberan mène désormais une activité de conseils, formation et soutien aux équipes éducatives et soignantes.

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