Article de Nathalie Conti
Paru dans la revue Empan, n° 114, juin 2019, pp. 63-68.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, EHPAD, Personne âgée, Enfermement, Contention, Intimité
Une unité « protégée » et non « fermée » en EHPAD pour des personnes ayant une pathologie cognitive peut avoir de réels bénéfices pour le sujet : réassurance par la présence des soignants, diminution des angoisses et préservation de la parole par le lien social. Mais tout un travail d’équipe auprès des familles doit être effectué pour effacer cette représentation, qui peut être négative, de sentiments d’enfermement et de perte d’intimité. Certains résidents peuvent également exprimer oralement ou par leurs actions leur désir de sortir d’un espace fermé et sécurisé. Aux équipes alors de proposer des accompagnements individualisés à l’extérieur.
Les contentions, qu’elles soient physiques ou médicamenteuses, en EHPAD se font uniquement sur prescription médicale, avec en amont une réflexion sur le bénéfice/risque pour le sujet de la contention. Enfin, l’institutionnalisation peut être vécue par certains comme un « enfermement », perte de sa vie d’avant – cela sera illustré par une vignette clinique.
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