Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 10 sur un total de 11

Votre recherche : *

Où va le travail social ? Contrôle, activation et émancipation

Livre de Manuel Boucher, Jean Sébastien Alix, Michel Autès, Michel Wieviorka, et al., édité par Champ social, publié en 2022.

Mots clés : Travail social : Établissements, Travail social, Évolution, Intervention sociale, Solidarité, Libéralisme, Implication personnelle, Sciences humaines et sociales, Politique, Contrôle social, Approche historique, Idéologie, Lien social, Inégalité, Identité, Changement, Travailleur social, Subjectivité, Analyse critique, Émancipation

Ce livre a pour objectif de comprendre les mutations et les enjeux politiques, économiques, déontologiques et éthiques du travail social et de l'intervention sociale.
Alors que nous assistons à la complexification du champ social dans les pratiques d'intervention sociale (logiques hyper-gestionnaires qui impactent les modes d'intervention orientés vers l'activation des personnes accompagnées), de la formation (développement de la concurrence entre les écoles du travail social sur fond de réingénierie et d'universitarisation des diplômes) et de la recherche (débats épistémologiques et égotiques sur l'opportunité de promouvoir une recherche spécifique au travail social), ce livre qui regroupe d'importants sociologues spécialistes des questions sociales, interroge l'ambivalence actuelle du travail social combinant des logiques managériales, de responsabilisation, de moralisation, de contrôle social et d'émancipation.
À quelles conditions, malgré des contraintes culturelles, sociales, financières mais aussi politiques et idéologiques, les acteurs de l'intervention sociale, de la formation et de la recherche peuvent-ils participer au développement d'un travail social émancipateur ?

Accès à la version en ligne

La lente déportation du système de formation au travail social

Article de Michel Chauvière

Paru dans la revue Forum, n° 164, septembre 2021, pp. 7-15.

Mots clés : Travail social : Formation, Travailleur social, Formation professionnelle, Compétition, Service public, Professionnalisation, Libéralisme, Travail social, Représentation sociale, Approche historique

Rassemblant diverses observations et travaux récents, l’auteur aborde la forte érosion qui affecte aujourd’hui le système de formation historique aux métiers du travail social. Il analyse d’abord la
dualisation et la hiérarchisation en cours entre cadres et exécutants, puis s’interroge sur l’évolution des représentations de ce travail professionnel de terrain auprès des personnes en difficulté et expose les bases d’une approche plus substantielle que fonctionnelle. S’agissant de la formation proprement dite, il montre les conséquences pratiques et éthiques de la tyrannie de l’employabilité et de l’ouverture délibérée au marché et à la concurrence, faisant disparaitre l’esprit de service public. Le chercheur déplore enfin la confusion entre recherche scientifique, études commanditées et simple réflexivité, avant de présenter, en conclusion, les conditions d’une libération de l’intelligence du travail social.

Accès à la version en ligne

Reflexions sur la place et les voisinages de Fernand Deligny dans le travail social

Article de Michel Chauvière

Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 13, décembre 2020, pp. 25-46.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Imaginaire, Pratique professionnelle, Travail éducatif, Approche historique, Politique, Valeur, Deligny (Fernand)

Le parcours et les écrits de Fernand Deligny sont désormais assez bien connus et on note depuis quelques temps un fort regain d’intérêt et de curiosité pour son œuvre, dans ses différentes facettes. Dans le domaine du travail social, on peut également observer qu’il continue de hanter l’imaginaire professionnel des intervenants les plus orientés vers les questions éducatives. Comment comprendre l’effet Deligny, comment expliquer sa persistance ? Pour essayer de répondre à ces questions, la contribution explore trois hypothèses : Deligny symboliserait une pratique éducative libre et dissidente, appuyée sur une certaine représentation de l’enfant ; Deligny réinscrirait, mieux que d’autres, le travail éducatif dans l’histoire tout à la fois socio-politique et intellectuelle ; enfin, en une période d’éclatement du social, Deligny incarnerait une articulation vivante entre le « social en actes » et le « social réalisé ».

Accès à la version en ligne

La formation à l’heure du démantèlement de l’action sociale

Article de Michel Chauvière, Gabrielle Garrigue

Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 146, 2e trimestre 2020, pp. 61-67.

Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travailleur social, Formation initiale, Émancipation, Action sociale, Qualification professionnelle, Compétence professionnelle, Formation professionnelle continue

L’article analyse les enjeux de la formation des professionnels du travail social dans le contexte de mutation sans fin que nous traversons. Il expose les raisons, les étapes et les conséquences du passage de la qualification collective à la compétence individuelle. Il décrit la bipolarisation des fonctions et l’éclatement des titres, comme conséquences de l’absence de doctrine pour l’action sociale et le travail social depuis des décennies. Il défend enfin la nécessité de consolider plus que jamais une formation initiale substantielle contre le grossissement des formations continues adaptatives, au nom de l’employabilité. La formation à un métier du travail social va bien au-delà des référentiels imposés : elle doit rester porteuse d’émancipation et toujours participer d’un projet de société.

Accès à la version en ligne

Educateur : un métier en pleine évolution ?

Article de Bernard Guzniczak, Perrine Cheval, Michel Chauvière, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, vol. 78, janvier 2020, pp. 4-135.

Mots clés : Travail social : Métiers, Éducateur spécialisé, Profession, Pratique professionnelle, Formation, Travailleur social, Posture professionnelle, Délinquance, Radicalisation, Médiation, Médiateur, Identité professionnelle, PJJ

Éducateur.trice de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Éducateur.trice spécialisé.e. Ces professionnel.le.s gravitent toutes et tous autour de l’enfant, sous main de justice ou en protection de l’enfance. Mais, qu’est-ce qu’être éducateur aujourd’hui ? Avec quels engagements et quelles évolutions depuis 1945 ? Quelles différences entre un éducateur de milieu ouvert, un éducateur d’établissement spécialisé ou d’accueil ? À l’aune des états généraux du travail social, de la réforme des diplômes, des référentiels métiers, de l’actualisation de la formation pour la PJJ, ce numéro pose la question d’un métier en pleine évolution et s’interroge sur le sens et les conséquences générés par le recentrage au pénal, pour la PJJ et pour les éducateur. trice.s du secteur associatif habilité (SAH)…, mais aussi sur l’identité professionnelle, et la relation étroite qui se joue entre organisation, profession et politiques publiques.

Accès à la version en ligne

L'énigme du travail social

Article de Perrine Cheval, Bernard Guzniczak, Michel Chauvière

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 78, janvier 2020, pp. 6-16.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Évolution, Concept, PJJ, Profession, Protection de l'enfance, Loi, Professionnalisation, Service public, Éthique

Michel Chauvière est sociologue et politiste, directeur de recherche émérite du cnrs. Au cours de sa carrière, il a notamment collaboré au sein du Groupe d’analyse des politiques publiques (gappens-Cachan), a occupé les fonctions de directeur du Centre de recherches interdisciplinaires de Vaucresson (criv), connu un long compagnonnage de pensée aux côtés de Robert Castel. Chercheur au Centre d’études et de recherches de sciences administratives et politiques (cersa), il a, de ses propres mots, « beaucoup bougé », mais « gardé un intérêt particulier et durable, solide, pour l’énigme du travail social ». Quelle autre personne incontournable que lui pour parler de ses évolutions et de ses métiers ?

Accès à la version en ligne

La lente déprofessionnalisation des métiers du social

Article de Michel Chauvière

Paru dans la revue Empan, n° 109, mars 2018, pp. 12-17.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Professionnalisation, Management, Qualification professionnelle, Hiérarchie

Quand le principe de professionnalité recule, la professionnalisation se différencie entre celles des cadres pour des fonctions de gestion, de direction, de formation, des métiers historiques pour des actions plus ou moins cliniques et de gestion, et des bas niveaux de qualification pour l’exécution. Cette division du travail rompt avec la période antérieure dont les métiers de niveau III étaient la poutre maîtresse. Situés à bac + 2, capables d’action de terrain et de responsabilités institutionnelles, ils bénéficiaient d’une relative autonomie de jugement et de décision qui disparaît.

Accès à la version en ligne

L'aide à domicile aujourd'hui en France

Article de Eve Gardien, Eve Gardien, Jean Yves Barreyre, Christophe Capuanoet al.

Paru dans la revue Vie sociale, n° 17, mars 2017, pp. 15-80.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Aide à domicile, Service social, Législation, Union européenne, Conditions de vie, Qualité, Accompagnement social, Travail à domicile

Accès à la version en ligne

Formation des travailleurs sociaux : état critique

Article de Michel Chauvière

Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 356-357, juin-septembre 2016, pp. 38-40.

Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travail social, Évolution, Profession

En France, la question de la formation des professionnels du social est récemment devenue un problème public après avoir été sciemment négligée par les tutelles politico-administratives pendant plusieurs décennies. Pour autant, lesdits États généraux du travail social et les différents rapports, parfois non diffusés (commission paritaire consultative - CPC, Groupe Lafayette, député Bourguignon, etc.) qui ont conduit au plan d’action gouvernemental d’octobre 2015 posent bien mal le problème et les solutions préconisées restent très discutables.
Dans tous ces travaux préparatoires, l’entrée choisie est double : d’une part, par les équipements (établissements, services, dispositifs…) et leur soi-disant nécessaire adaptation économique (à grand renfort de management et de bonne gestion) tant aux contextes de tassement des ressources financières qu’aux besoins évolutifs des dits usagers, d’autre part, par les opérateurs/employeurs (collectivités locales, ex-associations gestionnaires, dominants à la CPC, mais aussi entreprises sociales lucratives) et par la soi-disant adaptation indispensable des salariés à l’état de l’emploi.
Cette lecture utilitariste de la formation, dite aussi réingénierie, a un effet structurel presque ordinaire : le renforcement de la division interne du travail social entre cadres et exécutants et un double effet conjoncturel délétère : la liquidation des métiers historiques du travail social et la réduction en valeur relative de l’importante masse salariale indispensable à des activités où des humains rencontrent d’autres humains.

Accès à la version en ligne