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Les femmes et les enfants d'abord ? Enquête sur l'ordonnance de protection

Livre de Solenne Jouanneau, édité par CNRS, publié en 2024.

Mots clés : Justice-Délinquance, Violence conjugale, Protection juridique, Loi, Femme, Juge aux affaires familiales, Genre, Féminisme, Séparation, Autorité parentale, Consentement, Couple, Enquête, Sociologie

« Mieux protéger les femmes » : telle est l’ambition de l’ordonnance de protection, créée en 2010. Ce dispositif doit permettre à la justice d’intervenir en urgence dans des situations de violence au sein des couples, sans qu’il soit nécessaire de porter plainte ou d’engager une procédure pénale. Pourtant, cet outil juridique demeure étonnement peu employé.
Afin de comprendre pourquoi, cette enquête originale rend compte aussi bien de la fabrique de la loi que de sa mise en application. Croisant archives, entretiens, analyses statistiques et observation d’audiences, elle revient sur les conditions d’élaboration et de transformation de ce droit à la protection porté par les organisations féministes, avant d’analyser la manière dont les juges s’en sont emparés.
Cette approche innovante permet de comprendre comment l’ordonnance de protection aboutit paradoxalement à instituer un seuil de violence « juridiquement acceptable » dans les couples, ce qui contribue à légitimer certaines pratiques d’extorsion du consentement féminin et perpétue ainsi la domination masculine.

Incarcération, vulnérabilités et interventions sociales

Livre de Nicolas Combalbert, Sophie Rothé, Nancy Huston, édité par l'Harmattan, publié en 2019.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Détenu, Témoignage, Service pénitentiaire d'insertion et de probation, Enfermement, Stigmatisation, Surveillant de prison, Sociologie, Travailleur social, Animateur socioculturel

Cet ouvrage collectif s'adresse aux travailleurs sociaux, notamment aux animateurs socioculturels, qui évoluent auprès des détenus et à toute personne que la question carcérale intéresse. Il traite des caractéristiques du public carcéral et des effets de l'incarcération sur l'individu, en particulier sous l'angle institutionnel. Il permet ainsi de mieux les caractéristiques pshychosociales du public pénitentiaire et ses besoins spécifiques.

Mauvaise graine : deux siècles d’histoire de la justice des enfants

Livre de Véronique Blanchard, Mathias Gardet, Madeleine Mathieu, Jean Jacques Yvorel, édité par Textuel, publié en 2017.

Mots clés : Justice-Délinquance, Garçon, Justice des mineurs, Approche historique, PJJ, Déviance, Délinquance juvénile, Enfermement, Répression, Adolescent, Jeune en difficulté, Enfance en danger, Établissement d'éducation surveillée, Stigmatisation, Précarité, Pauvreté, Classe sociale, Ouvrier, Éducation spécialisée, Sanction pénale, Criminalité, Colonie agricole, Colonie pénitentiaire, Epm (Etablissement pénitentaire pour mineurs), 19ème siècle-20ème siècle

De mauvaise graine à racaille?: les mots changent, la stigmatisation perdure. Mauvaises graines, apaches, voyous, blousons noirs, racailles?: les mots changent, la stigmatisation perdure pour qualifier les mêmes rejetons des classes laborieuses. Depuis deux siècles, les mentalités oscillent entre punir et éduquer. L’invention des lieux de punition réservés aux enfants débute en 1836 avec la Petite Roquette à Paris, première et unique prison pour enfants. Suivie en 1850 des maisons de correction et colonies pénitentiaires dénoncées près d’un siècle plus tard par Jacques Prévert comme des bagnes d’enfants.
Au tournant du siècle, un discours scientifique et médical défend l’idée d’une hérédité du crime et appelle à durcir les modalités d’enfermement. Ce n’est qu’à la Libération que naît dans l’opinion un consensus en faveur de la priorité de l’éducatif sur le répressif. Si les Trente Glorieuses saluent la montée des baby-boomers, une autre jeunesse fait peur, caricaturée par les médias?: les bandes de Blousons noirs. Au lendemain de Mai 68, ce sont les travailleurs sociaux eux-mêmes qui dénoncent les foyers éducatifs comme étant avant tout des lieux de répression et de discipline.

Mauvaises filles : incorrigibles et rebelles

Livre de Véronique Blanchard, David Niget, Michelle Perrot, Coline Cardi, édité par Textuel, publié en 2016.

Mots clés : Justice-Délinquance, Fille, Justice des mineurs, PJJ, Déviance, Délinquance juvénile, Enfermement, Répression, Approche historique, Culture, Tradition, Éducation, Jeune en difficulté, Prostitution, Errance, Handicap psychique, Parentalité précoce, Pauvreté, Fugue, Vol, Homosexualité, Bande, Drogue, IVG, Sexualité, Corps, Anorexie, Boulimie, Adolescent, Maison de correction, 19ème siècle-20ème siècle

Emprisonnées, infantilisées, médicalisées pour les faire se tenir tranquilles. Voici 20 portraits de jeunes filles qui sortent du cadre. Si les «?mauvais garçons?» ont leurs héros, de Gavroche à Joey Starr en passant par James Dean, les «?mauvaises filles?» sont les invisibles de l’histoire. Dans cet ouvrage, Véronique Blanchard et David Niget dévoilent ces ombres fugaces qui surgissent au détour d’archives médicales ou judiciaires?: «?vagabonde?», «?hystérique?», «?fille-mère?», «?prostituée?», «?fugueuse?», «?cheffe de bande?», «?punk?», «?crapuleuse?»… Par le biais d’une vingtaine de portraits incarnés de «?mauvaises filles?» jugées immorales, de 1840 aux années 2000, ils rendent un visage et une histoire à ces destins orageux. Ils cartographient les lieux qu’elles traversent ou qui les enferment – lieux de perdition (fête foraine, guinguette, bal), de coercition (internat, couvent, prison, asile), de soumission (maison close, foyer familial).
Étouffées et contraintes depuis des décennies par le poids des normes juridiques, religieuses, médicales, familiales, ces mineures «?incorrigibles et rebelles?» ont néanmoins fini, par leurs résistances, par devenir des actrices du changement social, culturel et politique. Alors, déviantes ou dissidentes??