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La fabrique des savoirs : le curriculum dans tous ses états

Article de Régis Guyon, Olivier Maulini, Michael Young, Anne Marie Chartieret al.

Paru dans la revue Diversité, n° 204, janvier-juin 2024, 427 p..

Mots clés : Ecole-Enseignement, École, Université, Politique de formation, Programme d'enseignement, Savoir, Compétence, Élève, Inégalité

Éditorial
Régis Guyon : Penser les savoirs pour panser l’école ?
Entretien avec Olivier Maulini : La formation des enseignants : en tension entre PISA et Shanghai
Entretien avec Michael Young : « Ma définition du curriculum a toujours été de commencer par poser la question suivante : qu’est-ce qui compte en tant que connaissance ? »
1. Le choix et la justification des savoirs
2. Les curricula en acte
3. Des savoirs et des éducations

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Entre improvisations et expertises reconnues dans l’accompagnement scolaire et littéracique : l’expérience des bénévoles de Rosmerta, lieu de réquisition citoyenne pour des jeunes migrant·es

Article de Jérémy Baudier, Delphine Leroy

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 30, printemps 2024.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Accompagnement, Formation, Scolarité, Bénévolat, Soutien scolaire, Squat, Recherche-action, Rosmerta, Avignon

Une réquisition citoyenne (ou squat) au centre d’Avignon offre aux jeunes et familles accueilli·es (et débouté·es des espaces réglementés) un accompagnement global (hébergement, santé, juridique, etc.) qui comporte un suivi dans le domaine du projet scolaire ou/et professionnel. Il permet l’accès aux dispositifs scolaires institutionnels à de jeunes exilé·es exclu·es des dispositifs institutionnels de protection.
Cet article vise à mettre en relief la démarche bénévole d’accompagnement scolaire et littéracique au sein de cet espace d’accueil extra-institutionnel. Il s’agit notamment de l’action quotidienne de la trentaine de bénévoles qui effectuent un accompagnement souvent individualisé, mais aussi du maillage partenarial tissé avec les institutions locales en charge de la question.
C’est par le biais d’une recherche-action plus large avec le collectif Rosmerta, que cette expertise d’acteurs et d’actrices non professionnel·les de l’éducation a particulièrement attiré notre attention.

Reconstitution et typologisation de parcours biographiques de jeunes mineures en situation de prostitution à partir des représentations des professionnels

Article de Gillonne Desquesnes, Nadine Proia Lelouey

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 30, printemps 2024.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Prostitution, Mineur, Vulnérabilité, Récit de vie, Adolescent, Psychanalyse, Sociologie

Le texte rend compte des résultats d’une étude réalisée auprès de professionnels ayant participé à la prise en charge de mineur·es en situation de prostitution par l’Aide sociale à l’enfance. L’objectif était de (re)construire les parcours biographiques de ces jeunes à partir d’un dialogue entre l’approche sociologique d’analyse des parcours de vie et l’approche psychanalytique. Nous interrogeant sur la dynamique conduisant ces jeunes à entrer dans une activité prostitutionnelle, nous avons cherché les éléments communs mais aussi les particularités de chacun des parcours dans différentes sphères de l’existence au cours de l’enfance et de l’adolescence ainsi que les tournants dans leur vie.

Les conduites addictives des mineurs incarcérés : mécanismes de relativisation, de relégation et d’invisibilisation en détention

Article de Mathilde Caro, Morgane Carpezat, Christian Laubressac, et al.

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 30, printemps 2024.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Détenu, Jeune, Addiction, Accès aux soins, Non-recours, Mineur, Cannabis, Mineur non accompagné, Manque

Cette contribution s’intéresse à l’appréhension des conduites addictives des mineurs en détention, et met en lumière plusieurs facteurs de relativisation et de relégation dans le cadre carcéral. En s’arrêtant en premier lieu sur l’expérience vécue des mineurs détenus, l’enquête montre que la consommation est banalisée dans leur quotidien, hors et dans les murs de la prison. Les usages et représentations du cannabis contribuent à la relativisation de cette pratique, qui n’est pas associée à un enjeu de santé ; y contribuent aussi les résistances dont fait l’objet le recours aux soins, qui reste mobilisé dans le cadre de situations d’urgence. Malgré le sentiment d’une santé dégradée en détention, les représentations associées aux soins en prison renforcent les mécanismes de non-recours, déjà ancrés dans la vie quotidienne des jeunes. Par ailleurs, la situation singulière des mineurs non accompagnés fait l’objet d’une approche privilégiée, tant ils présentent des spécificités en termes de trajectoires et de polyconsommation. L’article propose dans un second temps d’étudier d’autres facteurs de relativisation et de relégation des conduites addictives, relatifs aux contraintes spatiales, temporelles et sociales de l’environnement carcéral. D’une part, l’enquête met en évidence le poids des effets de lieu sur la consommation des jeunes et l’accès aux soins en détention, relevant de contraintes aussi bien matérielles que symboliques. D’autre part, l’expérience de la détention est soumise à des temporalités contradictoires, où le temps long de la privation de liberté se confronte à celui de l’urgence et de l’incertitude, peu propice à la prise en compte des conduites addictives par les jeunes ou les professionnels. Enfin, si les liens sociaux en détention sont altérés, fragilisés et sous contrainte, ils sont peu envisagés comme des ressources concernant les conduites addictives, ce qui accentue leur positionnement marginal dans le champ d’intervention des professionnels. La troisième partie porte un regard complémentaire sur l’espace socioprofessionnel de la détention, dont les conditions matérielles et organisationnelles – du manque de moyens au déficit de coordination entre acteurs et institutions – participent à la mise sous silence de cet objet. Si le déficit de formation favorise la relativisation des conduites addictives des mineurs, il apparaît toutefois que les compétences informelles peuvent être mobilisées par les professionnels de terrain pour compenser cet impensé.

Les relations sociales des jeunes face aux discours d’activation des politiques de la jeunesse : analyse croisée des parcours atypiques de jeunes adultes vulnérables sur trois terrains de recherche au Québec

Article de Jonathan Binet, Sara Lambert, Marc Molgat

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 30, printemps 2024.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Politique sociale, Insertion sociale, Autonomie, Projet, Discours, Analyse de contenu, Lien social, Scolarité, Recherche d'emploi, Logement, Projet de vie, Québec

Cet article interroge les discours d’activation des politiques québécoises qui ont trait à la jeunesse en juxtaposant les intentions qu’ils présentent aux réalités relationnelles concrètes de jeunes adultes vulnérables dont les parcours sont atypiques par rapport au logement, à la scolarité et au travail. Il pose l’hypothèse que les discours des politiques québécoises d’activation et leur intention d’accélérer les transitions vers la vie adulte véhiculent des concepts susceptibles d’engendrer auprès des jeunes adultes des tensions normatives en exigeant qu’ils et elles deviennent rapidement autonomes et s’engagent dans la vie active, sans réel égard pour leurs conditions de vie et pour les soutiens relationnels auxquels ils et elles ont accès. Dans un premier temps, ce texte propose l’analyse des discours de trois politiques québécoises qui, bien qu’elles s’adressent à des groupes de jeunes différents, reconduisent des injonctions à l’activation les incitant à adopter rapidement des modes de vie autonomes. Dans un deuxième temps, il décrit les relations sociales de jeunes adultes vulnérables aux parcours atypiques qui s’éloignent, à différents niveaux, des normes relatives à la scolarité, à l’emploi et au logement, en prenant appui sur des résultats provenant de trois terrains de recherche situés en Outaouais, au Québec. Dans un troisième temps, en rapprochant l’étude des discours de ces trois politiques québécoises et l’analyse des relations des jeunes adultes, cet article vise à questionner l’utilisation des concepts d’autonomie, de stabilisation et de projet de vie à des fins d’activation et d’accélération des transitions vers la vie adulte.

Grandir avec une surdité

Article de Martine Frischmann, Valérie Garraud, Ingrid Kaltwasser, Marine Hamelinet al.

Paru dans la revue Contraste, n° 59, 1er semestre 2024, pp. 7-247.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Surdité, CAMSP, Équipe pluridisciplinaire, Cognition, Enfant handicapé, Psychomotricité, Vue, Psychologie du développement, Psychiatrie infantile, Regard, Communication, Relation enfant-parents, Jeune enfant, Langue des signes, Pictogramme, Inclusion, SESSAD, Enseignement spécialisé, ULIS, Témoignage, Gémellité, Fratrie, Intergénérationnel

Étant donné l’ampleur du sujet concernant les surdités chez l’enfant et le nombre important de contributions qui en a résulté, nous lui consacrons un deuxième numéro de la revue Contraste.
Le numéro précédent a permis de faire une mise au point et de présenter une vue assez large des progrès les plus récents dans les domaines du dépistage, du diagnostic, de l’étiologie et de la compensation des déficits. Les questionnements que ces progrès soulèvent et l’importance d’un accompagnement précoce des enfants atteints de surdité et de leur famille y ont aussi été traités.
Le présent numéro fait le point sur les pratiques - en particulier celles des CAMSP spécialisés en surdité et celles d’une unité thérapeutique pour enfants sourds. Elles sont le fruit des avancées mentionnées ainsi que des acquis à l’entrecroisement de différents champs, ceux des neurosciences, du neurodéveloppement, du développement psychologique, de la psychologie cognitive, de la psychologie clinique, de la psychanalyse… Cela permet d’appréhender les situations dans leur complexité. La compréhension des processus cognitifs, développementaux et d’apprentissage des enfants sourds s’en trouvent renouvelés. Les troubles qui peuvent être associés à la surdité en sont ainsi mieux identifiés et pris en compte. Tous ces sujets ne sont pas sans avoir soulevé et sans soulever encore de nombreuses questions, notamment sur le projet linguistique pour chaque enfant sourd dès le plus jeune âge, comme le montrent également les différents témoignages. Il n’est effectivement pas concevable, de par l’existence d’une communauté des sourds, de parler des surdités sans évoquer les enjeux qu’elles soulèvent, tels ceux, fondamentaux, de l’identité et de l’appartenance.

- Éditorial / Martine Frischmann, Valérie Garraud
- Prise en charge pluridisciplinaire de la surdité : expérience d’un camsp / Ingrid Kaltwasser, Marine Hamelin, Gwenaelle Leclere,
Elise Legendre, Anne Mayeur, Amandine Navarre, Marie-Françoise Obstoy, Maurane Poterlot, Florence Richard, Mathilde Selloum, Virginie Tonnelier
- Surdité et cognition : des recherches à la pratique / Chantal Clouard
- Psychomotricité auprès des enfants sourds présentant une atteinte vestibulaire / Pascale Dellavalle =
- Enfants sourds avec troubles associés : intérêt de l’évaluation des fonctions de captation et de traitement de l’information visuelle / Elisabeth Lasserre et Anne Voynet
- Analyse qualitative des profils développementaux d’une cohorte de bébés de moins de dix mois atteints de surdité congénitale « entndre », une recherche pilote issue d’un partenariat transdisciplinaire / Salomé Akrich, Claire Favrot-Meunier, Aurélie de Clerck, Erika Parlato-Oliveira, Anne-Sylvie Pelloux, Caroline Rebichon, Zoubida Berrada, Alice Martins, Jean-Michel Delaroche, Natalie Loundon
- Pédopsychiatrie et surdité / Jean-Michel Delaroche
- « Tu n’entends pas ce que je vois ! » Le refus comme appel / Bertrand Davodeau
- Voyage d’un enfant sourd au pays de la communication multimodale / Annonciade Plecy
- Expérience de la communication multimodale / Sandra Henry et Cécile Pleah
- Surdité et inclusion : où en est-on ? / Sonia Ditte Interview par Martine Frischmann et Marcela Gargiulo
- Un parcours de vie / Rachilde Benelhocine Interview en langue des signes française par Agnès Vourc’h
- Surdité et gémellité. Témoignage de la « moitié » entendante / Sandrine Voros
- La surdité dans une famille entendante : quelles questions transgénérationnelles ? / Angélique Brossard

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Affaires publiques, intérêts privés

Article de Benjamin Lemoine, Antoine Vauchez, Julie Gervais, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 251, avril 2024, pp. 4-113.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Libéralisme, Secteur public, Secteur privé, Droit, État, Entreprise, Négociation, Citoyenneté, Capitalisme, Administration, Management

Enrôlés dans la promotion du marché concurrentiel, de l’entreprise compétitive et de la financiarisation, le droit et la justice sont au cœur du néolibéralisme. Ce dossier prend pour objet un processus moins documenté : la façon de dire le droit et de réguler du pouvoir étatique est devenue un objet de négociations et de transactions marchandes que les politiques publiques encouragent.
Les États commercialisent une fraction de leur souveraineté juridique. Des traités d’investissement remettent en cause le « droit de réguler » afin de construire un climat favorable aux détenteurs de capitaux étrangers ; des formes de transaction permettent aux grandes entreprises de négocier leurs peines et d’éviter le procès pour fraude et corruption ; la promotion d’une « culture de l’innovation » offre aux entreprises étrangères un statut juridique et fiscal dérogatoire ; enfin, des compétences régaliennes, comme l’attribution de visas, sont octroyées en contrepartie d’investissements.
Certes, la souveraineté juridique n’a jamais atteint la pureté du modèle du monopole. Le droit de dire le droit a toujours été un champ de luttes dont les organisations étatiques ne sont qu’une partie des acteurs. Pour autant, la façon dont le pouvoir règlementaire et le pouvoir de justice se trouvent redéfinis dans leurs conditions d’exercice a été peu étudiée. Ce dossier décrit les contours d’une puissance publique qui s’ajuste aux conditions néolibérales, en élargissant l’espace de négociation des règles du droit au cœur même de l’État.

- Le négoce de la souveraineté juridique / Benjamin Lemoine, Antoine Vauchez
- Les affaires publiques d’une entreprise privée : Airbnb et l’orchestration d’un militantisme mercantile / Julie Gervais
- Une justice privée ? L’arbitrage et la construction d’un espace marchand international (1920-1960) / Claire Lemercier, Jérôme Sgard
- Citoyenneté à vendre : Stratégies de marchandisation de l’État / Kristin Surak, Traduction d’ Antoine Heudre
- Quand le capitalisme négocie ses peines : Genèse de la justice négociée pour les entreprises / Thomas Angeletti
- Corps privés, intérêts publics : Élites politico-administratives et formation d’une morale managériale d’État / Jana Vargovčíková, Antoine Vauchez
- Hommage à Patrick Champagne (1945-2023) / Dominique Marchetti

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Comment vaincre nos fatigues ?

Article de Philippe Zawieja, Martine Fournier, David Le Breton, et al.et al.

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 367, avril 2024, pp. 39-70.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Fatigue, Évaluation, Symptôme

Stress, fatigue chronique, épuisement professionnel… La fatigue est le grand mal du siècle. Au travail, en famille, jusqu’en amour, elle s’immisce par tous les pores de nos existences au point de devenir une de nos principales obsessions. Autrefois physique, elle est aujourd’hui psychique, morale, voire démocratique. C’est l’insomnie face au règne de la connexion permanente ; l’abattement des soignants épuisés de trop donner ; la lassitude des parents usés par leur progéniture…
Mais pourquoi sommes-nous si fatigués ? En a-t-il toujours été ainsi dans l’histoire ? Que se passe-t-il dans notre corps quand nous sommes épuisés ? Faut-il vraiment lutter, et si oui, comment ? Car à côté de ce sentiment délétère, il existe aussi une « bonne fatigue » : celle du sportif, du devoir accompli… En espérant que cette lecture va vous requinquer !

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Vers la fin des bébés ?

Article de Jean François Dortier

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 367, avril 2024, pp. 24-31.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Natalité, Fécondité, Évolution

Le monde se dénatalise. L’Europe n’est pas le seul continent à connaître un effondrement des naissances. La tendance est planétaire et brutale. Mais que se passe-t-il ?

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Les 7 atouts du génogramme, un outil systémique de choix

Article de Ivy Daure, Maria Borsca

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 409, mars-avril 2024, pp. 61-66.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Histoire familiale, Outil, Approche systémique, Généalogie, Pratique professionnelle, Intergénérationnel

Depuis son apparition dans les années 1960, le génogramme s’est imposé comme un outil de référence dans l’appréhension des systèmes familiaux, devenant ainsi un incontournable dans la clinique systémique. Convaincues par sa vitalité et sa malléabilité dans les domaines de la thérapie, de la formation ou encore de la supervision, les auteures nous en font la démonstration en mettant en avant de manière originale les sept points forts – les 7 « A » – qui le caractérisent.

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