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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Retour à Calais

Article de Jean Pierre Alaux, Maël Galisson, Frances Timberlake, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 129, juin 2021, pp. 3-39.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Clandestinité, Répression, Contrôle, Violence, Droit des étrangers, Discrimination, Mineur non accompagné, Santé mentale, Prise en charge, Angleterre, France, Pas de Calais, Calais

C’est à la fin des années 1980 que les premier⋅es exilé⋅es sont repéré⋅es dans le Calaisis. Quarante ans plus tard, Calais, et tout le littoral nord-ouest français, sont toujours les zones de non droit que dénonçait, en 2008, le rapport La loi des « Jungles ».
Au fil des années, la région est restée le lieu symbole de l’acharnement des pouvoirs publics contre les exilé·es. Destruction des abris, dispersions répétées, violences policières, déni des droits, empêchements divers d’accès à l’eau, aux soins, à une information fiable : un mélange d’abandon et de harcèlement destiné à dissuader, faire disparaître, faire mourir parfois. Car à Calais, comme en Méditerranée et ailleurs, les morts servent d’arguments pour durcir toujours plus la surveillance et la militarisation de la frontière, au prix d’une augmentation constante des fonds déployés pour le « contrôle » de cette zone, pourtant toujours aussi vain, dans l’avant comme dans l’après Brexit.
Car les personnes exilées du nord-ouest de la France, maillons d’une chaîne qui traverse l’Europe et naît bien en amont, ne cessent de reconstituer des jungles : autant de lieux qui incarnent le spectacle de la frontière comme fermeture et non lieu de passage. Des lieux où celles et ceux qui s’obstinent à se montrer solidaires cherchent comment venir au mieux en aide à des personnes « qui demain ne seront plus là » : des mineur⋅es, des personnes souffrant de problèmes de santé mentale… Tandis que d’autres exilé⋅es tentent, avec un incroyable courage, de s’auto-organiser. Et de passer, quand même.

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"Enfants d’ailleurs". La protection de l’enfance à l’épreuve des migrations juvéniles internationales

Article de Cléo Marmié

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 221-236.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Vulnérabilité, Action humanitaire, Relation travailleur social-usager, Pratique professionnelle, Représentation sociale, Contrôle, Migration

Depuis les années 1990, la protection de l’enfance, dans ses modalités publiques, humanitaires et militantes, se voit mise à l’épreuve par l’intensification des flux migratoires juvéniles. À la fois étrangers et mineurs, désignés par la catégorie des « mineurs non accompagnés » (mna), les jeunes qui migrent « seuls » brouillent les contours de l’aide à l’enfance et perturbent les dispositifs de prise en charge traditionnels. Cette contribution interroge les effets de leur désignation comme groupe catégoriel et spécifique de l’enfance en danger sur les représentations et les pratiques de protection. Elle cherche à saisir, dans un contexte d’internationalisation des droits de l’enfant et de durcissement du contrôle migratoire, les reconfigurations de la protection de l’enfance, caractérisées par une tension entre une éthique du prendre soin et une injonction paradoxale au tri et au contrôle.

Famille d'accueil monoparentale

Article de Christelle Rivière

Paru dans la revue Empan, n° 122, juin 2021, pp. 66-70.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Assistant familial, Famille d'accueil, Famille monoparentale, ASE, Mineur non accompagné, Culture, Stéréotype, Pouvoir, Femme, Violence, Interculturel

Famille d'accueil, famille monoparentale : le rapprochement n'est pas anodin. Sommes-nous d'abord une famille monoparentale, puis une famille d'accueil en suivant ? Ou bien est-ce chronologiquement le contraire : nous sommes famille d'accueil avant de devenir famille monoparentale ?

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Protection de l’enfance - Où va la stratégie ?

Article de Mariette Kammerer, Lyes Louffok

Paru dans la revue Lien social, n° 1295, 11 au 24 mai 2021, pp. 18-24.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Prévention précoce, Département, Enfance en danger, Stratégie, Jeune majeur, Mineur non accompagné, Financement, Information préoccupante, Enfant handicapé, État, Nord, Loire Atlantique

À mi-parcours, quel bilan tirer de la «  Stratégie nationale de prévention et protection de l’enfance 2020-2022  », annoncée le 15 octobre 2019 par le secrétaire d’État Adrien Taquet ? A-t-elle porté ses fruits ? Quelles avancées sur le terrain ? Quid de la contractualisation avec les départements ? Quels oublis ou ratés ?

Protection de l’enfance : Où va la stratégie ?
Stratégie nationale : Vue des départements
Entretien avec Lyes Louffok : Respecter la loi

Graine de rugby transforme l’essai

Article de Lola Fourmy, Jean Michel Delage

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3208, 7 mai 2021, pp. 24-27.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Association, Sport, Intégration, Égalité, Homme, Femme, Lien social, Relation d'aide, Rencontre, Jeune en difficulté, Bénévolat, Nord

Dans le département du Nord, Julien Cacciapaglia a lancé l’association Graine de rugby. Son ambition : utiliser ce sport à la fois comme vecteur d’intégration pour les mineurs non accompagnés et comme moyen de favoriser l’apprentissage de l’égalité filles-garçons.

Paradoxes de l’accompagnement social et dilemmes de l’accompagnant : le cas des MNA

Article de Lisa Goï

Paru dans la revue Vie sociale, n° 33, 2021, pp. 197-214.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Autonomie, Consentement, Contrainte, Émancipation, Stigmatisation, Altérité, Accompagnement, Recherche, Enquête

Le présent article est construit sur les résultats d’une recherche de terrain menée au sein d’un dispositif de semi-autonomie, accompagnant des MNA. Il s’attache à illustrer les tensions existantes dans le travail social, entre plusieurs couples notionnels tels que les rapports protection/autonomie, liberté/contrainte, consentement/injonctions institutionnelles et émancipation/normalisation. Il s’agit alors de comprendre la manière dont ces rapports constituent des paradoxes qui conditionnent l’accompagnement proposé et imposent ainsi un véritable questionnement éthique sur les objectifs du travail social, sa finalité et ses méthodes. Dans cette même perspective, l’intérêt est d’interroger le rôle et le positionnement du professionnel dans ces processus.

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Mineurs non accompagnés - Déboutés de l’enfance

Article de Myriam Léon, Armandine Penna, Michel Caron

Paru dans la revue Lien social, n° 1293, 13 au 26 avril 2021, pp. 16-24.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Protection de l'enfance, ASE, Évaluation, Rapport, Formation, Accueil, Association, Paris, Marseille, Nantes

En arrivant en France, les mineurs non accompagnés doivent prouver leur minorité devant des évaluateurs afin d’obtenir une prise en charge par l’aide sociale à l’enfance.
Sans cette reconnaissance, ils se retrouvent dans un no man’s land, ni majeurs, ni mineurs. Associations et bénévoles plaident en faveur d’une présomption de minorité, plus protectrice.

Dossier : Mineurs non accompagnés
Déboutés de l’enfance
Reportage - De l’errance à l’espoir
Entretien avec Michel Caron - Une protection de l’enfance au rabais

Le repas de deuil en institution : métissage d'un rituel funéraire

Article de Laetitia Marquie, Vanessa Kocer, Jean Hugues Lamy

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 386, avril 2021, pp. 61-66.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Repas, Deuil, Mort, Rite, Mineur non accompagné

Prendre en charge des mineurs non accompagnés, c’est accueillir le récit de vie de ces jeunes qui ont souvent été exposés à la mort au cours de leur périple et les accompagner ainsi dans un processus d’élaboration de la perte souvent entravé. Dans une perspective thérapeutique, un dispositif rituel funéraire peut être proposé : le repas de deuil. Un rituel aux nombreuses vertus qui semble constituer une étape préalable destinée à déclencher les temps du deuil. Présentation de cette initiative singulière mise en place dans un lieu d’accueil et d’orientation.

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Les mineurs non accompagnés : des adolescents venus d'ailleurs, citoyens de demain

Article de Stéphanie Palazzi, Hocine Idir

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 81-94.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Abandon, Accompagnement, Accueil, Adaptation, Adolescent, Bilan de santé, Confiance, Entretien, Exil, Identité sociale, Intégration, Interprétariat, Maltraitance, Migration, Mineur non accompagné, Parole, Pratique professionnelle, Prise en charge, Psychothérapie, Réfugié, Souffrance psychique, Traumatisme, Dispositif

Les mineurs non accompagnés souhaitent avant tout coller à ce qu’ils perçoivent comme la demande de l’autre, qu’il s’agisse de ceux qui mandatent au pays ou des éducateurs du pays d’accueil. Cela rend difficile tout travail d’élaboration psychique qui imposerait de baisser la garde. Cette contribution expose le dispositif proposé par une consultation hospitalière transculturelle dite de deuxième ligne aux mineurs non accompagnés. La première rencontre est structurée de façon à permettre au jeune qui est reçu de se déprendre des assignations dont les jeunes migrants sont l’objet et de reprendre la parole en son nom. Dans un deuxième temps la psychothérapie permettra au jeune de travailler sur les effets psychiques du parcours migratoire traumatique et sur son histoire dans un mouvement d’aller-retour entre deux temps et deux cultures, avant de s’engager dans la construction d’une identité d’avenir.

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Figures adolescentes en exil. De l'adolescence suspendue à l'adolescence contestée

Article de Marina Aznar Berko

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 65-80.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Analyse de la pratique, Approche clinique, Émotion, Estime de soi, Étude de cas, Exil, Groupe, Histoire familiale, Identité, Image de soi, Isolement, Lien social, Maltraitance, MECS, Médiation, Migration, Mineur non accompagné, Narcissisme, Parole, Photographie, Recherche, Réfugié, Représentation sociale, Souffrance psychique, Traumatisme, Violence

Exposés à des violences extrêmes au cours de leur parcours migratoire, les adolescents exilés ont dû affronter une position de solitude, parfois associée à un saut dans le vide, au risque de se retrouver hors du monde. Ces expériences ont engendré une effraction des contenants intrapsychique, intersubjectif et transsubjectif et une panne du travail d’historisation. Le temps psychique de l’adolescence est alors suspendu, écrasé, laissant comme un trou entre l’enfance et l’âge adulte, empêchant le sujet d’occuper des positions identificatoires dans une dialectique entre permanence et changement. Le groupe à médiation photolangage est envisagé comme un dispositif favorisant la figuration des traumatismes et la réhumanisation du lien à l’Autre humain adulte, en s’appuyant sur le groupe comme figure secourable.

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