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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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“Les enfants ne vivent pas dans le même monde”

Article de Brigitte Bègue, Bernard Lahire

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3136, 29 novembre 2019, pp. 36-37.

Mots clés : Enfance-Famille, Lien social-Précarité, Enfant, Scolarité, Alimentation, Inégalité, Environnement, Classe sociale, Socialisation

Pendant quatre ans, une équipe de sociologues guidée par Bernard Lahire a mené une enquête inédite auprès d’enfants âgés de 5 à 6 ans. Ils restituent les résultats dans un ouvrage magistral – Enfances de classe – et montrent que les inégalités sociales sont présentes dès la maternelle.

Les épreuves, ou comment décrire la vie sociale à l'échelle humaine

Article de Danilo Martuccelli

Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 12, novembre 2019, pp. 21-41.

Mots clés : Individu, Classe sociale, Analyse critique, Récit de vie, Littérature, Résistance, Théorie

L'article aborde la notion d'épreuve et son intérêt heuristique, analytique et politique contemporain. Dans un premier temps, il revient rapidement sur une période où, tout en étant présente dans la littérature spécialisée, la notion d'épreuve n'a eu, au mieux, qu'un rôle narratif complémentaire à l'analyse des classes sociales. Ensuite, l'article montre comment et pourquoi progressivement la notion d'épreuve a pris de l'importance dans les analyses au fur et à mesure des transformations de l'articulation du commun et du singulier. Enfin, il explore les spécificités de la mise en récit propre aux épreuves et aux modalités particulières d'articulation du social dont la notion est porteuse.

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Les classes sociales et leurs mesures

Article de Milan Bouchet Valat, Cyril Jayet, Rémi Sinthon, et al.

Paru dans la revue L'Année sociologique, tome 2, vol. 69, octobre 2019, p. 328.

Mots clés : Lien social-Précarité, Classe sociale, Profession, Diplôme, Inégalité, Sociologie, Recherche en sciences sociales

Dans le débat public et politique qui peut déteindre sur le débat sociologique, juger si les classes sociales existent est souvent autant un marqueur politique qu’une prise de position scientifique ou descriptive sur le monde.

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La dynamique des classes moyennes

Article de Julien Damon

Paru dans la revue Futuribles, n° 432, septembre-octobre 2019, pp. 33-47.

Mots clés : Lien social-Précarité, Classe sociale, Revenu, Niveau de vie, Mondialisation, Coût de la vie, Budget familial, Pays émergent, Inégalité, Identité sociale, Appartenance sociale, OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques)

... Julien Damon, s'appuyant sur des travaux récents de l'OCDE, propose ici une analyse de la dynamique des classes moyennes à l'échelle mondiale, montrant qu'elles tendent à se contracter dans les pays développés mais à croître dans les payes émergents. il souligne surtout qu'elles ne recouvrent pas la même réalité économique partout. Ainsi, dans le contexte d'une polarisation accrue de l'emploi et d'une augmentation du coût de la vie, les classes moyennes occidentales se trouvent de plus en plus sous tension ; et cette situation porte en germe des risques sociaux et politiques majeurs.

Proximité spatiale, distance raciale : analyser la spatialisation des infractions racistes

Article de Abdellali Hajjat, Cécile Rodriguez, Narguesse Keyhani

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 60-3, juillet-septembre 2019, pp. 341-383.

Mots clés : Racisme, Ethnie, Quartier, Conflit, Classe sociale, Sexe, Espace, Économie, Démographie, Etats Unis d'Amérique, Grande Bretagne, France

Cet article soulève la question de la relation entre la probabilité d'occurrence des infractions racistes et les caractéristiques sociodémographiques du territoire. Il s'agit d'abord de faire un état des lieux de la littérature étasunienne et britannique sur la spatialisation des actes racistes en dégageant trois pôles (surdétermination des variables économiques, des variables démographiques, et combinaison des variables économiques et démographiques) et une série d'hypothèses (pouvoir menaçant, pouvoir différentiel, « quartier à défendre »), puis de tester celles-ci à partir du cas français. L'analyse des données géographiques issues d'une enquête collective, portant sur 483 affaires d'infractions racistes traitées dans deux tribunaux correctionnels français, et leur traitement statistique (tris croisés et régression logistique) contestent la thèse du « quartier à défendre », la plus partagée dans la littérature existante, parce qu'elle ne rend compte que d'une partie des actes racistes. Il est préférable de distinguer « racisme de proximité » et « racisme à distance » ainsi que quatre configurations spatiales spécifiques : de voisinage, de « conquête », de « défense » et de neutralité territoriale. Le croisement des données spatiales avec une série d'indicateurs met en lumière l'influence de variables à la fois économiques, sociales et démographiques dans l'occurrence des actes racistes. Ainsi, en prolongeant l'analyse de Jean-Claude Chamboredon et Madeleine Lemaire sur les conflits sociaux dans les grands ensembles français, l'article montre que la proximité spatiale s'articule avec distance sociale et raciale, favorisant les infractions racistes

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En quête de pertinence et d’égalité ? Quand les prescriptions des dépistages des cancers gynécologiques s’emmêlent

Article de Géraldine Bloy, Laurent Rigal

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 11-33.

Mots clés : Santé-Santé publique, Courants de pensée en sciences humaines, Inégalité, Dépistage, Cancer, Épidémiologie, Sociologie, Classe sociale, Hiérarchie, Médecin

Cet article croise épidémiologie et sociologie pour réfléchir aux inégalités sociales présentes dans le dépistage des cancers gynécologiques (cancers du col de l’utérus et du sein). Il cherche à en préciser les logiques de prescription « ordinaires », en les référant à un système de prescripteurs, pour éclairer la fabrique des inégalités sociales en matière de dépistages gynécologiques. De la prescription, l’analyse remonte aux principaux acteurs professionnels, gynécologues et médecins généralistes, et examine comment leurs logiques d’action cohabitent, plus qu’elles ne s’articulent de façon synergique, pour produire des problèmes de pertinence et des gradients sociaux dans la réalisation des frottis et mammographies de dépistage. Le (dys)fonctionnement de l’organisation de l’offre de soins pour ces dépistages est le produit d’une histoire spécifique, saisie à un moment de tension particulier. L’analyse repose sur deux enquêtes originales autour des pratiques préventives des généralistes, dont nous mobilisons le volet dépistage des cancers gynécologiques, et est adossée à la littérature.

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Choisir la césarienne : une pratique où convergent habitus de classe et intérêts médicaux

Article de Maud Gelly, Paula Cristofalo, Clélia Gasquet Blanchard

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 71-90.

Mots clés : Santé-Santé publique, Courants de pensée en sciences humaines, Classe sociale, Décision, Accouchement, Césarienne, Secteur privé, Genre, Recherche en sciences sociales

Dans un contexte d’interrogation de la pertinence des pratiques autour de l’accouchement, nous analysons le choix de la césarienne comme produit des rapports de classe et de l’offre médicale. Par une enquête qualitative dans une maternité privée de type 1 accueillant une clientèle très aisée, et pratiquant la césarienne à des taux élevés, nous explorerons les logiques professionnelles et les logiques de classe qui contribuent à rendre compte de l’offre et de la demande de césarienne. L’article analyse les conditions sociales de possibilité d’une préférence pour la césarienne, du côté des femmes comme du côté des obstétricien·ne·s, et rend compte des modalités du choix de la césarienne par les femmes et de ses modalités de légitimation, par les obstétricien.ne.s, lorsqu’elle est pratiquée en dehors des critères définis par les recommandations médicales nationales.

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Notre modèle social est devenu illisible

Article de François Dubet, Catherine André

Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 393, septembre 2019, pp. 68-71.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Société, Inégalité, Contrat social, Organisation sociale, Égalité des chances, Mouvement social, Changement social, Démocratie, Réseau social, Média, Classe sociale

.... Dans son dernier livre "Le temps des passions tristes, Inégalités et populisme", publié en mars 2019 par la République des idées-Le Seuil, François Dubet, sociologue, professeur émérite à l'université de Bordeaux montre que les inégalités se sont à la fois multipliées et individualisées. Plus que le niveau des inégalités qui a explosé, du moins en France, c'est l'expérience que les gens en ont qui a changé et qui s'est singularisée. Et faute de prise en charge politique ou syndicale, la colère induite par ce nouveau régime d'inégalités laisse le champ libre aux populismes et fragilise la démocratie.

Les ressources de la proximité. Capital d’autochtonie et engagements locaux des jeunes femmes d’origine populaire et rurale

Article de Sofia Aouani, Sophie Orange, Fanny Renard

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 167-189.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Femme, Classe sociale, Milieu rural, Insertion professionnelle, Revenu, Territoire

Cet article propose de mobiliser le concept de « capital d’autochtonie » pour éclairer les formes de soutien et les types de ressources sur lesquels s’appuient les jeunes femmes d’origine populaire et rurale dans leur accès à l’âge adulte. Le capital d’autochtonie va permettre à ces jeunes femmes de compenser l’absence ou la faiblesse des capitaux culturels et/ou économiques nécessaires à l’insertion professionnelle ou à l’accès à la propriété. En venant combler les décalages entre les titres scolaires et les postes occupés, ou encore en contribuant à offrir aux jeunes femmes des marges de liberté et de résistance face à l’assignation domestique au sein du couple ou aux rapports hiérarchiques dans l’emploi, les ressources locales apparaissent comme des conditions de possibilité de la conciliation entre différents impératifs sociaux qui pèsent sur ces jeunes femmes, et notamment les normes de l’emploi et de la maternité. Mais, s’il permet de pallier l’absence ou la faiblesse des capitaux centraux dans l’accès à certains marchés (emploi, immobilier, matrimonial, etc.), le capital d’autochtonie ne permet pas de compenser intégralement ce déficit.

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Le domicile familial comme ressource ? Expériences de recohabitation dans les transitions vers l’âge adulte

Article de Emmanuelle Maunaye, Virginie Muniglia, Emilie Potin, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 143-166.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Relation enfant-parents, Jeune, Aide financière, Classe sociale, Cohabitation, Logement, Solidarité, Autonomie

À travers une typologie des expériences de recohabitation, cet article interroge la mobilisation du domicile familial comme ressource dans les trajectoires résidentielles des jeunes adultes. Il met en évidence les rapports entretenus à la norme d’entraide familiale et celle d’intégration juvénile, analysée à partir des représentations qu’ont les jeunes du devenir adulte ainsi que de la compréhension du sens qu’a le domicile parental au moment de la recohabitation. Si ces expériences traduisent une tendance à la normalisation du soutien prolongé des parents à l’égard de leurs enfants, elles révèlent également le caractère profondément inégalitaire de cette ressource. Les expériences de recohabitation dépendent, en effet, à la fois de capacités matérielles des familles, mais aussi de modèles différenciés de transition à l’âge adulte, les expériences les plus positives (« le rebond », « la continuité ») étant majoritairement vécues par des jeunes issus des classes moyennes et supérieures, les expériences les plus négatives (« le retour », « le renoncement ») par des jeunes issus des classes populaires.

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