PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Afin d’accompagner les frères et sœurs d’enfants handicapés, des dispositifs groupaux se développent depuis quelques années dans les services médico-sociaux. L’auteure, psychologue clinicienne, présente ici le fonctionnement d’un groupe fratrie destiné à des enfants de 4 à 10 ans, et plus particulièrement l’utilisation du dessin dans ce cadre. Par le croisement d’éléments théoriques et l’apport de situations cliniques, une réflexion est menée sur l’intérêt du dessin et du récit de celui-ci dans la relance des processus narratifs chez les enfants. Ces capacités de liaison ainsi soutenues permettent, le plus souvent, de contrer les effets traumatiques de la survenue du handicap dans la famille. Ceci permet d’appréhender l’un des facteurs de l’effet thérapeutique de ce dispositif.
Article de Colwyn Trevarthen, Carla Aimé, Mathilde Le Covec, et al.et al.
Paru dans la revue Enfance, n° 1, janvier-mars 2020, 148 p..
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Jeune enfant, Nourrisson, Musique, Voix, Développement cognitif, Psychologie du développement, Chant, Émotion, Biologie, Rythme, Imitation, Relation enfant-parents, Son, Apprentissage précoce, Petite enfance
La musicalité. Le mot déjà se touche comme le velours mélodique d’un poème de Verlaine. Mais derrière cette douce sonorité se cache un concept à multiples paramètres : tempo, pitch, prosodie, acoustique, pattern, mélodie, harmonie, voix, instrument. Il implique des aires cérébrales spécifiques et un carrefour soigneusement décrit par Luciano Fadiga : l’aire de Broca. Ainsi que l’annonce Maya Gratier dans son introduction, il s’agit d’une ressource naturelle. Elle est là. Il suffit de la prendre en compte et de l’exploiter pour le plus grand bénéfice du partage émotionnel, de la synchronisation interpersonnelle, de la mémoire, et… de l’accès à la pratique de la musique. Car la musicalité, lorsqu’elle est éduquée, est le support de nombreuses compétences cognitives et sociales, et d’un riche apprentissage culturel. Il s’agit d’un champ interdisciplinaire ouvert récemment aux investigations scientifiques et aux expériences éducatives. Le champ est au début de ses promesses dont ce numéro, mené par Maya Gratier avec des développementalistes et musicologues passionné(e)s, offre une vision ciblée sur la très jeune enfance. Colwyn Trevarthen nous fait l’honneur d’exprimer son option pionnière sur le rôle de la musicalité dans le développement de l’intersubjectivité, concept dont il est le créateur et qui influence les théories les plus récentes sur la dynamique du développement.
Que la musicalité soit première, avant la musique dont elle est l’origine, et que les très jeunes bébés y soient sensibles et puissent l’analyser et la vivre dans l’émotion qu’elle crée, sont les grands enseignements de ce numéro tout particulièrement dédié aux développementalistes – chercheurs, enseignants et éducateurs de la petite enfance.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 334, février 2020, pp. 15-17.
Mots clés : Enfance-Famille, Animal, Famille, Enfant, Éducation, Attachement, Communication non-verbale, Confiance, Émotion, Besoin, Affectivité
Parmi les animaux domestiques en France, les chiens et les chats sont les plus fréquents, mais de nouveaux animaux de compagnie, comme les reptiles, s’ajoutent à la liste des poissons, des rongeurs et des autres animaux de ferme. L’être humain vit avec des animaux, petits ou grands, depuis longtemps. Mais se comprennent-ils vraiment ? Mesurent-ils réellement l’impact de leur rencontre ?
Article de Hélène Monier, Eric Henrion, David André
Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et des gestion des comportements organisationnels, vol. XXVI, n° 65, 2020, pp. 107-126.
Mots clés : Travail-Emploi, Police, Risques psychosociaux, Réduction des risques, Compétence professionnelle, Émotion, Management, Formation
Le nombre dramatique de suicides chez les policiers depuis début 2019 a conduit le gouvernement et les syndicats de policiers à considérer les risques psychosociaux (RPS) dans ce secteur ainsi que ce phénomène suicidaire, comme des urgences nationales. Les métiers de primo intervention sur la voie publique comportent d’importantes exigences émotionnelles impliquant des émotions de valence et d’intensité variables. Pour faire face à ces exigences, les ressources individuelles et collectives des primo intervenants sur la voie publique ont intérêt à être explorées, conscientisées, verbalisées. Face au poids des exigences émotionnelles, quelles sont les ressources dont disposent les policiers ? Quel est le rôle des instances de formations, du management et de la Gestion des Ressources Humaines (GRH) dans l’intégration, la mobilisation, et le développement de leurs compétences émotionnelles ? Cette recherche explore et définit une notion absente dans la littérature en comportements organisationnels : la mise en vigilance, et explicite le rôle des instances de formations des corps d’encadrement et de direction dans l’élaboration managériale de zones de régulation du travail et de préparation cognitive et physique à l’action, en situation de travail. Nos résultats soulignent la nécessité de reconnaissance des exigences émotionnelles du travail, facteurs de RPS, par les professionnels de la fonction RH et les fonctions de management, ainsi que la préservation de la santé des effectifs et la sécurité d’intervention, en permettant aux policiers de pratiquer et d’affûter cette indispensable ressource individuelle et collective qu’est la mise en vigilance.
Paru dans la revue Écrire le social, n° 2, 2020, pp. 18-31.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Établissement pour personnes âgées, Relation soignant-soigné, Émotion, Dignité, Dépendance, Étude de cas, Personne âgée, Animation socioculturelle, Suisse
L’accompagnement des personnes âgées vivant en EMS (Établissement Médico-social) en Suisse pose beaucoup de questions, principalement aux professionnels qui les côtoient au quotidien. Leur fragilité liée aux troubles du grand âge, l’angoisse de leurs familles et le contexte sociopolitique rendent délicates les prises en charge et mettent en avant la nécessité de collaborer en bonne intelligence afin de permettre aux résidants de rester des sujets pouvant exprimer leurs compétences et leurs désirs. Il est également fondamental de prendre en considération la dépendance qui les amène en institution d’une manière respectueuse de leur dignité et cela s’avère parfois complexe.
Cet article illustre, à travers des situations concrètes, le chemin qui a permis à une équipe d’animateurs-trices socioculturel-s-les travaillant en EMS de rendre visible ses compétences professionnelles, la recherche de sens donné aux animations collectives ainsi qu’à la prise en charge en individuel. Ce travail de mise en visibilité a permis une compréhension en profondeur des valeurs mutuelles interprofessionnelles et une réflexion ouverte en vue d’une meilleure collaboration. Grâce à des échanges de qualité et respectueux du mandat de l’autre, la question du respect de la dignité des résidants a pu être abordée en finesse et la recherche du comportement le plus juste possible, enrichie.
Cet article fait le point sur l’évolution des différents modèles de mesure à variables latentes utilisés en Sciences de Gestion. On commence par rappeler les modèles traditionnels utilisés depuis les années 1980, puis on présente les avancées les plus récentes de cette dernière décennie, notamment la redécouverte des modèles bifactoriels et le développement des modèles en équations structurelles exploratoires (ESEM). Ces deux derniers modèles représentent une généralisation du modèle traditionnel d’analyse factorielle confirmatoire (ICM CFA) et démontrent à la fois un meilleur ajustement aux données et une meilleure validité de construit (convergente, discriminante, prédictive). Ces méthodes sont ensuite illustrées par l’opérationnalisation du construit de « sentiment d’employabilité ». Le modèle traditionnel de CFA s’avère significativement être moins ajusté aux données que les modèles ESEM et présente des qualités de validité et de fiabilité bien moindres. Le résultat final donne lieu à un modèle bifactoriel ESEM comportant un facteur général intégrateur de sentiment d’employabilité et dix facteurs spécifiques, lesquels prédisent qu’un cadre sénior demandeur d’emploi a plus de chance de se sentir employable qu’un cadre sénior actif, à l’exception des facteurs de sentiment d’efficacité professionnelle et de compétences. Quelques biais théoriques et empiriques du modèle de CFA traditionnel sont ensuite évoqués, puis des implications managériales et académiques indiquées pour de futures recherches.
Article de Anne Julie Vaillant Ciszewicz, André Quaderi, Philippe Robert, et al.
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 140, novembre-décembre 2019, 36-40.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Déficience cognitive, Démence sénile, EHPAD, Émotion, Innovation, Maladie d'Alzheimer, Mémoire, Personne âgée, Psychothérapie, Recherche clinique, Thérapie, Trouble du comportement, Vieillissement
Les troubles du comportement en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes sont particulièrement fréquents chez les résidents atteints de maladies d’Alzheimer et apparentées. Un des troubles du comportement les plus perturbateurs est l’agitation verbale. Évoquons ici l’utilisation de techniques issues de la thérapie Eye Movement Desensitization and Reprocessing en gérontologie, ses applications et ses perspectives de recherche.
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 140, novembre-décembre 2019, 29-31.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Accompagnement, Agressivité, Démence sénile, EHPAD, Émotion, Équipe pluridisciplinaire, Gériatrie, Maladie d'Alzheimer, Personne âgée, Pluridisciplinarité, Prise en charge, Psychothérapie, Thérapie, Trouble du comportement, Vieillissement
La prise en charge de l’agressivité et de l’agitation chez les personnes âgées démentes peut être envisagée sous l’angle de certaines modalités. Certaines thérapeutiques, en particulier l’usage des neuroleptiques, doivent être évitées. Il faut insister sur la nécessité de mettre des limites aux traitements non pharmacologiques.
Article de Sophie Hamm, Jean Luc Sudres, Laetitia Menouer, et al.
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 140, novembre-décembre 2019, 15-19.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Art-thérapie, Chant, Démence sénile, EHPAD, Émotion, Évaluation, Maladie d'Alzheimer, Médiation, Personne âgée, Musicothérapie, Recherche, Thérapie, Trouble du comportement, Vieillissement
Une étude a été conduite sur la mise en place et l’évaluation d’un dispositif thérapeutique par le chant en unité protégée pour des sujets âgés atteints de démence de type Alzheimer. Cette recherche, randomisée et contrôlée, se compose d’un groupe expérimental participant au dispositif de médiation thérapeutique par le chant, et d’un groupe bénéficiant des soins classiques. Les résultats montrent que le dispositif de médiation thérapeutique par le chant favorise significativement l’expression émotionnelle, la conscience de soi, et agit sur les troubles psycho-comportementaux des sujets âgés.
Article de Elsa de Grenier de Latour, Mael Virat, Nathalie Przygodzki Lionet
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 23, automne 2019, n.p. n.p..
Mots clés : Travail social : Métiers, PJJ, Relation éducative, Émotion, Relation travailleur social-usager, Colère, Éducateur de justice, Stagiaire
Le travail éducatif auprès d’adolescents en conflit avec la loi peut être source de frustration et de colère. L’interprétation par les éducateurs du sens des comportements d’opposition est possiblement liée à leur réaction émotionnelle. Cette étude vise à explorer l’attitude des éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) envers la colère. En présentant à des éducateurs stagiaires (N = 85) un scénario fictif qui relate une situation de transgression où un éducateur ressent de la colère, cette étude s’intéresse à l’évaluation de l’utilité et de la légitimité de la colère du professionnel ainsi qu’à la manière d’interpréter le comportement de l’adolescent (attributions causales contrôlables versus incontrôlables et internes versus externes).
Les résultats indiquent qu’une large majorité des éducateurs jugent que la colère est inutile et qu’une légère majorité d’entre eux jugent qu’elle est pourtant légitime. Par ailleurs, les éducateurs tendent plutôt à percevoir les causes du comportement de l’adolescent comme étant internes mais incontrôlables, ce qui fournit une explication indulgente à la transgression, qui semble pouvoir être liée à l’attitude envers la colère. À la lumière de ces résultats et dans le contexte du travail émotionnel à accomplir par les éducateurs, ces attributions causales indulgentes peuvent être interprétées comme des stratégies cognitives de régulation de la colère. Enfin, la légitimité accordée à la colère pourrait traduire une revendication d’autonomie émotionnelle par les éducateurs ou une attitude favorable à la colère malgré des connaissances sur son inutilité.