PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Articulant l’apparition de la notion d’aidant aux évolutions du système de santé, les auteurs montrent que son usage représente un véritable changement de paradigme concernant la représentation des familles de patients schizophrènes et que la notion s’inscrit dans une perspective de gestion de la maladie mentale plus que dans une vision thérapeutique. À partir d’un retour d’expérience sur la participation à un groupe de psycho-éducation dédié à l’entourage des patients, les auteurs montrent les questions particulières qui concernent la notion d’aidant familial dans le champ de la psychiatrie. Ils préconisent que l’accompagnement de l’entourage familial, dans le contexte du déplacement des soins de l’hôpital vers le domicile, ne se limite pas à la formation de l’aidant familial, mais prenne en compte la singularité des situations et du groupe familial.
Dans cet article, nous construisons le récit d’une rencontre de deux thérapeutes dans le cadre d’une cothérapie de couple. Nous décrivons et théorisons sur cette rencontre : le contexte de la cothérapie, les personnes concernées et enfin comment la rencontre se forme et se transforme au fil des interactions... pour devenir thérapeutique.
Article de Marianne Berthod Wurmser, Frédéric Bousquet, Renaud Legal
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2017, pp. 7-195.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, EHPAD, Prise en charge, Législation, Consentement, Personne âgée, Accompagnement, Éthique, Soin, Projet individualisé, Relation d'aide, Dépendance, Formation, Médecin, Médiation, Droits des usagers, Hôpital, Démocratie, Cancer, Accès aux soins, Relation soignant-soigné, Belgique
Le numéro de janvier-mars 2017 de la Revue française des affaires sociales comprend tout d'abord un dossier sur "Le patient et le système de santé", coordonné par Marianne Berthod-Wurmser, Frédéric Bousquet et Renaud Legal. L'appel à contribution proposait trois axes de réflexion : la prise en compte de la personne qu'est le patient par les institutions et les professionnels de santé ; l'évolution des compétences, comportements, attitudes, attentes et obligation des patients ; la démocratie sanitaire et la place des usagers dans le fonctionnement du système de santé. Quatre articles ont été sélectionnés. Ils sont suivis de plusieurs éléments. D'une part, des contributions qui visent à définir les notions de patient-centredness et de person-centredness (Observatoire européen des systèmes et politiques de santé), à proposer un tour d'horizon international de la participation des usagers aux systèmes de santé et à approfondir la politique britannique d'implication des patients et du public (Véronique Ghadi et Frédéric Bousquet). D'autre part, trois entretiens ont été réalisés auprès de Didier Tabuteau, de Claire Compagnon et de l'association Renaloo. Puis, après une présentation des Plancs cancer est évoquée la place des patients dans les parcours de prise en charge de cette maladie. Enfin, une revue de littérature développe le thème de l'accès aux soins.
Article de Sarah Croché, Marie Claude Derouet Besson, Jean Louis Derouet, et al.
Paru dans la revue Education et sociétés, n° 40, 2017, pp. 5-266.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Éducation, Sociologie, Formation
La revue a vingt ans. Elle est née avec l’appui d’un consortium international d’institutions scientifiques qui souhaitaient à la fois construire un lieu d’expression pour la sociologie de l’éducation de langue française et l’inscrire dans un large espace de dialogue international. Le dossier des numéros 40 et 41 tente de rendre compte des évolutions qu’elle a accompagnées et analysées au cours de ces vingt ans.
La première est une globalisation, à la fois cadre et objet pour la sociologie et ouverture sur de nouveaux espaces de coopération scientifique. Ce processus porte un retour des préoccupations d’intégration et d’éducation morale, l’affirmation des objectifs de développement durable sans que ces nouvelles perspectives effacent les engagements concernant l’égalité, centraux dans les débats du siècle précédent.
La période a aussi été marquée par d’importants changements dans les rapports entre science, politique et sociétés. Les difficultés de mise en œuvre des politiques de démocratisation avaient entraîné une crise de confiance. Celle-ci s’est reconstruite à partir de réseaux d’experts et de centres de ressources liés aux organisations internationales. Les processus de diffusion de la connaissance ont de même été bouleversés par le développement des équipements numériques : open science, blogosphère, réseaux sociaux. La concurrence s’accroît entre les différents discours de vérité qui parcourent les sociétés.
Toutes ces évolutions appellent un renouvellement de la critique sociale : la définition d’un nouveau cosmopolitisme ouvert aux différences, mais intransigeant sur les valeurs fondamentales, une approche de la redistribution qui pense ensemble les difficultés des pays du Nord et des pays du Sud, des fonctionnements démocratiques qui ne laissent pas la définition du bien commun aux mains des experts.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 3 & 4, décembre 2016, pp. 65-75.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Santé-Santé publique, Relation soignant-soigné, Interculturel, Accès aux soins, Formation
Pour répondre aux difficultés que les soignants rapportent dans la prise en charge de patients culturellement différents d’eux et à l’impact de ces difficultés sur les inégalités en matière de santé, diverses institutions nationales et internationales ont élaboré des recommandations visant à renforcer leurs compétences interculturelles. Cet article présente brièvement ce contexte ainsi que les enjeux autour de la formation de base ; il contribue à la démarche interculturelle dans le milieu des soins.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 3 & 4, décembre 2016, pp. 76-87.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Interculturel, Relation travailleur social-usager, Migration, Réfugié, Formation, Méthode de travail social
Cette contribution propose de rapporter deux situations de chocs culturels vécus par des travailleurs sociaux intervenants auprès de personnes migrantes ou réfugiées, ainsi que leur analyse à partir d’une grille de lecture. Celle-ci a été construite sur la base d’une expérience de formation à la communication interculturelle. Cette grille nous permet d’étudier les incidents concernant les dimensions culturelles de l’intervenant autant que celles de l’usager, toutes deux sont des fondamentaux à prendre en compte dans l’accomplissement de relations interculturelles harmonieuses.
Article de Olivier Real del Sarte, Nathalie Fehr Fouvy, Catherine Jobin
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 3, septembre 2016, pp. 241-257.
Mots clés : Enfance-Famille, Psychothérapeute, Approche systémique, Formation, Thérapie familiale, Histoire familiale, Famille, Système, Intergénérationnel, Relation familiale, Méthodologie, Groupe de formation
Au travers de l’expérience d’un groupe de génogramme sur l’espace d’un an, les auteurs mettent en évidence l’utilité d’un tel processus dans la formation d’étudiants à l’intervention et à la thérapie d’orientation systémique. Quelques éléments théoriques servent de charpente à la description technique du processus réalisé. Les aspects les plus significatifs de l’intérêt à une telle démarche didactique sont illustrés par des exemples concrets tirés de l’expérience vécue par les auteurs dans le cadre du Cerfasy (Neuchâtel).
Après une évocation des travaux de quelques cliniciens qui se servent du génogramme comme médiation, l’article s’attache à présenter cet outil dans le cadre de la formation des thérapeutes familiaux de l’association psyfa (Psychanalyse et Famille). Sont envisagés en particulier sa finalité et les modalités de son utilisation. Le but de cet exercice en groupe est de permettre à chacun de réfléchir à la place qu’il occupe dans sa famille actuelle, de repérer les legs des générations précédentes, de s’intéresser aux phénomènes de répétition qui impactent les différents membres du groupe familial ainsi que les relations traduites en termes d’alliances. Les particularités de la situation groupale sont aussi évoquées, comme les nécessités du cadre contenant, les résonances induites chez les participants et la créativité du groupe qui s’exprime. Les témoignages de thérapeutes en formation jalonnent cet écrit et illustrent les propos.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 16, printemps 2016.
Mots clés : Travail social : Formation, Organisme de formation, CEF, Enquête, Professionnalisation, Travailleur social, Recherche, Recherche sociale, Pratique professionnelle, Formation
Le présent article porte sur l’expérience d’une recherche pilotée au sein d’un institut de formation en travail social et interroge ce que faire de la recherche dans un tel contexte veut dire. Pour ce faire, le propos développé se fonde sur une enquête ethnographique en Centres éducatifs fermés, menée sur deux ans par un collectif composé de chercheurs disciplinaires et de formateurs professionnels. Les éclairages visés portent autant sur la manière concrète dont s’est structuré et organisé le programme (démarche et méthode) que sur les enjeux que pose ce type de démarche en termes d’utilité scientifique et d’usages sociaux, notamment dans les apports de connaissances qui peuvent servir la formation et la professionnalisation des travailleurs sociaux.