PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 247-268.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Enfant, Thérapie, Jeu, Interaction
Les autismes considérés comme des troubles majeurs de l’intersubjectivité soumettent les dispositifs de soins à de constants ajustements du fait des comportements répétitifs de ces enfants. À partir de séquences cliniques d’une thérapie d’enfant, cet article propose de présenter la répétition et ses effets transféro-contre-transférentiels comme un rouage essentiel dans l’aménagement des modes de présence du thérapeute en séance, par une lecture résolument intersubjective des productions répétitives des enfants autistes. Le processus thérapeutique s’amorce fréquemment par la mise en place de premiers jeux, nommés « jeux rythmiques de construction-sensorimotrice », qui racontent en acte – par une « narraction » – les fluctuations du rapport à l’objet. La co-construction d’un langage sensori-moteur entre l’enfant et le thérapeute apparaît en effet comme la clé de voûte d’un mouvement d’investissement de l’objet présent, détour par l’autre indispensable à la subjectivation des éprouvés corporels. Ces jeux de constructions sensorimotrices constituent un levier essentiel du processus thérapeutique, par la relance d’un lien intersensoriel et intersubjectif. Cet article vise à construire une modélisation du processus thérapeutique articulant les figures de l’effacement, au centre de la dynamique transféro-contre-transférentielle, à l’émergence de diverses formes de constructions sensorimotrices : les constructions sensorimotrices autarciques, les constructions sensorimotrices inclusives et les constructions sensorimotrices partagées. Un tableau synthétique est présenté en conclusion dans une perspective d’évaluation de l’évolution de ces constructions sensorimotrices au cours du travail thérapeutique.
Dans une perspective de rétablissement, la remédiation cognitive vise à améliorer durablement les processus cognitifs (attention, mémoire, fonctions exécutives, cognition sociale et métacognition), parfois lourdement impactés dans certaines pathologies psychiatriques. Son efficacité repose sur un cadre thérapeutique précis, adapté à chaque patient en fonction de ses capacités et de ses objectifs. Malgré son intérêt incontestable en termes de qualité de vie pour l'usager, elle reste insuffisamment développée sur le territoire. Repères théoriques et pratiques.
Article de Caroline Izambert, Adeline Toullier, Charlotte Glémarec, et al.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2018, pp. 27-45.
Mots clés : Santé-Santé publique, Thérapie, Sida, Association, Industrie, Accès aux soins, Prix, Médicament, Hépatite
Depuis la perspective d’une association de patients, cet article analyse l’histoire des mobilisations des associations de lutte contre le VIH pour l’accès aux innovations thérapeutiques en France. L’article propose une étude critique et chronologique de l’évolution de cet activisme et des relations entre associations et industrie pharmaceutique. Des années 1980 aux années 2000, l’impératif de l’accès précoce à des traitements de qualité l’emporte sur la préoccupation du prix. Celle-ci se pose alors avant tout au Sud où les prix constituent une barrière à l’accès aux traitements. En 2014, l’arrivée d’un nouveau traitement contre l’hépatite C propulse la question des prix des médicaments au Nord. Les associations se mobilisent à partir de l’expertise développée au Sud en matière de propriété intellectuelle. Ce combat contre les prix comme barrière à l’accès transforme les mobilisations des associations, les incite à investir de nouveaux champs d’expertise et à revendiquer une meilleure représentation au sein de certaines instances.
Animer un atelier d’écriture, c’est choisir une position clinique liée au politique : réintroduire dans la cité ceux que l’on avait chassés. C’est la création d’un espace qui participe à faire surgir du thérapeutique. Un espace de dire, un espace de paix, pour des personnes en grande souffrance physique et psychique qui, pour la société, ne sont personne, rejetées par la société marchande et capitaliste. Ce sont celles-là mêmes, dans une vérité qui s’est mise à parler puis à écrire, qui ont mis en mots parfois cet impossible figé au cœur du langage, qui énoncent le manque qui nous fait être homme ou femme.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 2, juin 2018, pp. 183-198rés.
Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie, Attachement, Théorie, Couple, Thérapie de couple, Modèle, Approche systémique
La théorie de l’attachement s’est avérée pertinente pour la compréhension clinique des difficultés relationnelles au sein du couple. Elle permet d’appréhender l’histoire individuelle de chaque membre de cette dyade à l’aune de son style d’attachement et de ses représentations relationnelles héritées de ses interactions précoces. Dans ce sens, la thérapie interpersonnelle basée sur l’attachement propose des perspectives intéressantes. Ainsi un modèle s’inspirant de cette approche a été étendu à la relation de couple, se focalisant d’abord sur la problématique d’attachement originelle de chaque partenaire avant d’aborder la dynamique conjugale.
Paru dans la revue Empan, n° 110, juin 2018, pp. 86-91.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Écriture, CMPP, Groupe, Médiation, Atelier d'écriture, Créativité, Thérapie, Image de soi
L’atelier d’écriture pour adolescents en CMPP offre un ailleurs, un temps décalé qui échappe à l’ici et maintenant souvent coincé dans le symptôme. Il relance la capacité de rêver, d’imaginer, et le travail de la pensée qui s’y déroule permet de « réintroduire de la nuance » dans les affects parfois trop bruts de l’éprouvé adolescent. Un exposé des intérêts cliniques de cette pratique et deux parcours de jeunes montrent comment cette expérience créative et groupale ouvre la voie à une restauration narcissique, à l’affirmation de soi et à un réaménagement éventuel au cœur du tumulte adolescent.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 317, mai 2018, pp. 25-29.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Périnatalité, Souffrance psychique, Nourrisson, Médiation, Thérapie, Psychiatrie infantile, Soin, Relation enfant-parents, Puéricultrice, Dépistage, Relation enfant-mère, Psychologie du développement, Allaitement, Toucher, Massage, Équipe pluridisciplinaire
La puéricultrice s’inscrit au sein des compétences médicosociales du service de psychiatrie infanto-juvénile via un travail interdisciplinaire et partenarial avec les professionnels du champ de la périnatalité. Le rôle de la puéricultrice dans une unité de soins pour nourrissons-parents se situent tant dans la prévention, que dans le repérage des signes d’alerte qui peuvent concerner le nouveau-né et les interactions bébés-parents. L’implication dans le dispositif de soins s’appuie sur des consultations et des suivis, individuels et groupaux, pour accompagner le bébé et ses parents.
De tout temps et dans tous les pays du monde, les sociétés ont eu à faire face à des événements potentiellement traumatiques : des guerres, des catastrophes naturelles et climatiques, des crises humanitaires, des actes de violences physiques et-ou sexuelles, etc. À cela s’ajoute l’émergence de phénomènes sociétaux contemporains, tels que la montée des actes terroristes et des mouvements migratoires forcés. Aujourd’hui, nous entendons beaucoup parler du « trauma » ; ce thème devenu d’actualité concentre nombre d’intérêts variés et d’enjeux divers (tant d’ordres psychologiques, sociologiques, médiatiques, politiques que juridiques).
Fruit de la créativité et de l'inventivité des soignants, les activités occupent une grande place dans les soins en psychiatrie, mais elles paraissent parfois relever du "bricolage clinique". Comment les envisager au quotidien et sur quelles bases théoriques ? Comment en définir le cadre ? Comment évaluer leur impact thérapeutique sur le plan individuel et collectif ? Qu'elles soient thérapeutiques ou occupationnelles, ces activités grâce à une relation médiatisée, ouvrent des espaces de rencontres et de transformations.