PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Charles Bonsack, Philippe Conus, Marie Aline Bloch, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 216, mars 2017, pp. 23-76.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Méthode, Psychopathologie, Communauté, Compétence, Intervention à domicile, Désinstitutionnalisation, Coordination, Handicap psychique, Soins à domicile, Infirmier psychiatrique, Guérison, Projet thérapeutique, Partenariat, Accompagnement, Traitement ambulatoire, Psychose, Suivi médical, Équipe pluridisciplinaire, Thérapie, Cognition
Axé sur le rétablissement, le case management est un modèle d'intervention basé dans la communauté, qui vise à offrir, dans un environnement devenu complexe, des soins accessibles, coordonnés et efficients à des personnes souffrant de troubles mentaux sévères. Il nécessite donc de sortir d'un modèle médico-centré, ce qui donne l'opportunité aux soignants d'élargir leur rôle, à condition que leurs compétences soient reconnues.
En France, l’école fait partie de ces objets à propos desquels nul n’est indifférent, que ce soit pour en critiquer les défaillances ou pour l’ériger en creuset d’une cohésion sociale revivifiée. La diversité des travaux de sciences sociales sur l’éducation reflète le caractère profondément multidimensionnel de ce champ : diversité des approches, des objets, des étapes de la chaîne éducative... Ce caractère symbolique (voire totémique) de l’éducation, tout comme l’ancienneté des recherches de sciences sociales à son sujet, peuvent donner l’impression que tout a été écrit et compris de ce qui s’y joue. Les articles de ce dossier permettent au contraire de mesurer à quel point les questionnements se renouvellent et se déplacent à mesure que le système éducatif évolue. Incarnation, s’il en est, de la nécessité et de la vitalité des SES.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 3 & 4, décembre 2016, pp. 7-22.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Concept, Interculturel, Communication, Compétence
L’article pose les bases d’un cadre conceptuel pour une discussion de la notion de compétence interculturelle. Une distinction est établie entre compétence interculturelle (compétence que nous possédons) et dialogue interculturel (compétence que nous mettons en œuvre). La question centrale est de savoir quelle est la compétence interculturelle requise pour réussir à établir un dialogue interculturel. La conclusion est que les concepts classiques ne sont pas en mesure de traduire la dimension socialement construite des relations qu’exigent tant la notion de compétence interculturelle que celle de dialogue interculturel. Cependant, trois notions empruntées à des langues non occidentales pourraient bien se révéler heuristiques. Décentrer la discussion par un apport de concepts non occidentaux paraît donc à la fois pertinent et nécessaire.
Les pères disparaissent encore trop souvent de la vie des enfants, que ce soit par renoncement immédiat ou du fait de séparations parentales. La situation de ceux qui s’accrochent à l’exercice de la paternité dans des situations conflictuelles n’est pas facile : on leur demande de faire preuve de leur compétence à faire leur travail de parent dans un contexte social où le maternage est devenu dominant. Évaluer cette compétence au cas par cas suppose de comprendre ce contexte et de tenir compte du lien père-enfant sans exiger du père qu’il devienne une sorte de mère suffisamment bonne. L’auteur propose d’examiner la situation de ces pères à partir de son expérience d’expert pour les juges aux affaires familiales.
Article de Philippe Carré, Olivier Charbonnier, Jean François Roussel
Paru dans la revue Education permanente, n° 207, avril-juin 2016, pp. 5-71.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Apprentissage, Sujet, Rapport, Savoir, Société, Formation, Adulte, Pédagogie, Compétence sociale, Compétence, Compétence professionnelle, Organisation, Travail, Infirmier, Individu, Gestion, Santé, Vieillissement, REFLEXIVITE
Après une introduction centrée sur l'évolution des conceptions qui mène à l'hypothèse de l'apprenance comme culture émergente aujourd'hui, les enjeux sociaux de la questions sont traités à travers les prismes des mutations du travail, des compétences dans les organisations, de la gestion de sa propre santé, de l'apprentissage des langues et de la relation entre apprentissage et avance en âge.
Cet article présente les étapes qui ont émaillé la constitution d'un « espace collaboratif » entre, d'une part, des chercheurs et, d'autre part, des professionnels impliqués dans le milieu de l'Aide à la jeunesse en Belgique. Le contexte est celui d'une recherche-action commanditée par ces professionnels auprès d'un opérateur de recherche, qualifié par eux de « scientifique » (c'est-à-dire relevant de la « sphère académique »). L'article mettra en avant les étapes (voire les « outils ») méthodologiques et épistémologiques qui ont permis aux professionnels susmentionnés de s'impliquer dans la démarche de recherche. Simultanément, l'article mettra en avant les garde-fous que nous, en tant que chercheurs, avons défendus pour « faire science ». L’article propose de réfléchir, à partir de cette expérience, aux conditions qui rendent possibles les « espaces collaboratifs » entre chercheurs et professionnels impliqués autour d'un même objet de réflexion.
L'objet de la recherche a porté sur le « bien-être » des élèves à l'école (niveau secondaire, c'est-à-dire après l'école primaire et avant le niveau supérieur). L'objectif de la recherche tel qu'énoncé au départ par les commanditaires a visé à l'élaboration d'un « guide » des « bonnes pratiques » en matière de « bien-être » à l'école. Nous expliciterons comment l'« espace collaboratif » a permis de réorienter cet objet initial, tout en inscrivant des effets sur le monde social (dimension « performative » des « recherches collaboratives »). Dans cette perspective, nous aborderons également la question des limites rencontrées dans l'« espace collaboratif » et des conditions pour, peut-être, les dépasser à l'intérieur même de cet espace.