PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Colette Leclercq, Romain Lecomte, Saül Karz
Paru dans la revue L'Observatoire, n° 97, octobre-décembre 2018, 84.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Famille, Sociologie, Politique sociale, Famille monoparentale, Vulnérabilité, Grossesse, Violence conjugale, Centre maternel, Accompagnement, Parentalité précoce, Adolescent, Souffrance psychique, Parents, Toxicomanie, Abus sexuel, Handicap mental, Famille d'accueil, Placement, Enfance en danger, AESH
Être parent n’est pas facile, a fortiori dans un contexte marqué par les mutations familiales (séparations, familles monoparentales ou recomposées, etc.), mais aussi l’émergence de nouvelles normes parentales (le dialogue plutôt que la posture autoritaire, ...) et l’attention accrue portée au bien-être de l’enfant, amenant les parents à davantage douter, se questionner ou se voir remis en cause dans leurs capacités à être de "bons parents".
Certaines parentalités, cependant, sont plus fragilisées que d’autres, au point d’hypothéquer le développement physique, psychique et affectif de l’enfant et d’exiger l’intervention de professionnels. Les difficultés qui en sont à l’origine sont diverses, souvent cumulées et entremêlées : pauvreté, isolement social, troubles psychiques, toxicomanie ou autres assuétudes, parentalité précoce, violences conjugales, séparation conflictuelle, handicap, ...
Ces parents affaiblis, par-delà la diversité de leurs profils et de leurs problématiques, ont souvent en commun d’être psychologiquement abîmés, dans un état mental qui peut affecter leur disponibilité émotionnelle et affective vis-à-vis de l’enfant, leurs conduites de soin, ...
Le travail des intervenants ne se résume dès lors pas à les responsabiliser et les conscientiser, à les soutenir dans la (re)acquisition de certaines attitudes ou compétences parentales, ou encore à accompagner le lien affaibli avec l’enfant. Soutenir leur parentalité, c’est aussi écouter, prendre en considération leurs souffrances, leurs blessures, prendre soin d’eux pour qu’ils puissent mieux prendre soin de leurs enfants. Plus généralement, dans une approche globale qui nécessite souvent une articulation avec d’autres services et secteurs, cela suppose de prendre en compte l’ensemble des difficultés sociales, matérielles, familiales ou autres qui les touchent.
Mais, nous le verrons, le soutien à la parentalité n’est pas non plus l’apanage des professionnels. L’entraide, l’appui sur les pairs ou d’autres citoyens, à contre-pied de l’individualisme ambiant, joue parfois aussi un rôle précieux.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 140, 4e trimestre 2018, pp. 106-116.
Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Décision de justice, Déni, Violence conjugale, Droit de la famille
La Convention internationale des droits de l’enfant, ratifiée en France le 7 août 1990, consacre le droit des enfants à être élevés par leurs deux parents et le droit au maintien des liens avec chacun d’eux. Afin de permettre ce lien, même lorsque les enfants sont placés, il n’est pas rare que les juges pour enfants orientent les familles vers des structures de thérapie familiale, pour un travail sur le lien. Il s’agit de ce fait de thérapie à la demande du juge, perçue souvent par la famille comme une contrainte.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3072, 24 août 2018, pp. 32-33.
Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Justice, Assistant de service social
Chaque année, en France, plus de 200 000 femmes sont victimes de violences conjugales. Julie Bodelot en a fait partie. Dans un livre intitulé J’aimais le diable, elle raconte sa descente aux enfers jusqu’à frôler la mort, et comment elle s’en est sortie. Un témoignage qui confronte la réalité d’une victime à l’expérience de l’accompagnante qu’elle est devenue.
Paru dans la revue Cahiers français, n° 404, mai-juin 2018, pp. 5-13.
Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Femme, Abus sexuel, Violence, Viol, Crime sexuel, Harcèlement sexuel, Législation, Répression, Plan, Loi
Nombreuses sont les enquêtes qui montrent l'ampleur et les spécificités des violences, notamment conjugales et sexuelles,que subissent les femmes, souvent sans même oser porter plainte. Si ces violences traduisent un rapport historiquement inégal entre les femmes et les hommes, la société évolue progressivement vers moins de tolérance et les pouvoirs publics se sont emparés du sujet.
Il n’y a pas de profil type de la femme battue, tous les milieux sont concernés, selon Ernestine Ronai, ex-coordinatrice de la mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences, qui estime que les professionnels sont encore insuffisamment formés au dépistage et à la prise en charge des victimes.
L’objectif de cette recherche est d’examiner l’effet de l’exposition à la violence conjugale des enfants sur la présence de symptômes de stress post-traumatique et d’analyser le rôle de la perception de la menace et du sentiment de blâme.
Paru dans la revue Empan, n° 105, mars 2017, pp. 120-125.
Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Espace, Patriarcat, Accompagnement
Le lien entre les violences perpétrées dans la sphère publique et l’occupation des espaces est établi par certaines auteures. Qu’en est-il alors de la violence et de la peur qui se vit dans l’espace privé ? Quels sont leurs effets sur l’appropriation des espaces publics et privés ? Quelles sont les frontières territoriales érigées et qui marquent les espaces d’enfermement ? À partir d’un groupe de discussion, nous allons voir comment les violences conjugales réduisent les possibilités d’occupation et d’appropriation de l’espace public et privé, entraînant un processus de « de-sol-ation ». Cela constitue un élément à prendre en compte dans les modalités d’accompagnement.