PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 13-31.
Mots clés : Santé-Santé publique, Image du corps, Esthétique, Classe sociale, Ouvrier, Stigmatisation, Dessin, Médecine, Art, Conditions de travail, Anatomie, Morbidité, Photographie, Handicap, Délinquance, Prostitution, Hygiène, Santé publique, Pauvreté
Pendant l’industrialisation de Saint-Étienne à partir des années 1840, s’élabore progressivement une perception esthétique des catégories populaires au sein des institutions médicales locales et de l’école des beaux-arts. Ces représentations stigmatisent la laideur de ces corps en s’appuyant sur la tératologie et la théorie de la dégénérescence. Elles servent à louer les bienfaits de la mécanisation et à disqualifier les « classes dangereuses », par l’association de la moralité et de l’hérédité à l’esthétique.
Dans les années 1950 en France, on marchait en moyenne sept kilomètres à pied par jour. Aujourd’hui, à peine trois cents mètres. La sédentarité est un souci majeur de la santé publique. Marcher, c’est reprendre corps dans son existence, retrouver une jouissance du temps, renouveler sa curiosité, se déconnecter pour se sentir vivant. C’est certes une pratique de santé, mais surtout une jouissance du monde.
Paru dans la revue Empan, n° 118, juin 2020, pp. 95-100.
Mots clés : Santé-Santé publique, Psychomotricité, Kinésithérapie, Corps, Profession paramédicale, Médiation, Jeu, Toucher, Prise en charge, Prévention
Kinésithérapie et psychomotricité : quand le corps entre en jeu. Ces deux professions paramédicales sont aujourd’hui présentes dans de nombreuses institutions et divers cabinets libéraux. Avec une vision et une lecture du corps spécifiques, elles proposent des médiations et accompagnements propres à chacune ; ces approches complémentaires sont parfois sollicitées pour entourer et élaborer des projets de soins répondant au mieux aux besoins des patients.
Quelques réflexions, sans prétention, et retours sur nos quelques années en tant que jeunes professionnels.
Paru dans la revue Empan, n° 118, juin 2020, pp. 40-46.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Activité physique, Image de soi, Sortant de prison, Contrôle, Corps, Service pénitentiaire d'insertion et de probation, Honte, Stigmatisation, Genre, Masculinité, Déviance
Cet article examine la double influence d’une peine sur les pratiques sportives : en termes de contraintes autant que d’opportunités. Pour les personnes condamnées au placement sous surveillance électronique, le bracelet peut apparaître autant comme un frein à la pratique sportive (à cause du stigmate d’apparaître avec un bracelet à la cheville) que comme une opportunité (sortir plus longtemps de son enfermement à domicile). Il en découle pour ces porteurs des ressentis du corps diminué ou augmenté, favorisant l’image de soi ou la santé de soi.
Article de Sarah Nicaise, Christine Mennesson, Julien Bertrand
Paru dans la revue Empan, n° 118, juin 2020, pp. 22-31.
Mots clés : Santé-Santé publique, Jeune enfant, Sport, Inégalité, Santé, Corps, Socialisation, Classe sociale, Précarité, Activité physique, Plaisir, Compétition, Bourgeoisie, Ouvrier, Enquête
S’appuyant sur une enquête menée auprès de 35 enfants âgé.e.s de 5 ou 6 ans et provenant de milieux sociaux variés, cet article s’intéresse aux relations entre pratiques sportives enfantines et inégalités sociales de santé. Malgré une forte diffusion des activités sportives pendant l’enfance, celles-ci restent toutefois inégalitaires et socialement distribuées. Selon la position sociale des parents, qui oriente des conduites éducatives, des représentations et des stratégies spécifiques, les enfants connaissent des expériences sportives différenciées qui participent à la formation de dispositions inégalement propices à la préservation d’un bon état de santé.
Article de Patrick Hassenteufel, Michel Naiditch, François Xavier Schweyer, et al.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2020, pp. 9-352.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Soin, Politique sanitaire, Accès aux soins, Territoire, Coordination, Médecine générale, Quartier, Pharmacie, Assurance maladie, Hospitalisation à domicile, Logiciel
Le fonctionnement de notre système de santé est particulièrement mis en lumière par l’épidémie du SARS cov2. Elle offre un nouvel angle de lecture du contenu de ce numéro, même si les soins primaires ont été, dans les médias, les grands absents de la première phase de l’épidémie et de la période du confinement.
D’un point de vue systémique, les observateurs se sont concentrés sur l’absence d’anticipation et de préparation de l’État et sur ses difficultés à mettre en œuvre ses décisions sur le terrain. Cela conduit le lecteur à interroger l’efficacité de la coordination entre les différentes instances de régulation administratives (préfecture, agence régionale de santé), politiques (collectivités territoriales) et professionnelles (fédérations nationales et régionales, ordres départementaux) renvoyant aux évolutions de la gouvernance du système des soins primaires analysées dans ce numéro.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 52, 2020, pp. 227-238.
Mots clés : Santé-Santé publique, Étudiant, Contraception, Information, Information sexuelle, Échec, Inégalité
Cet article a pour objectif d’analyser l’impact des effets secondaires des contraceptions et des échecs contraceptifs dans le quotidien d’une quinzaine d’étudiantes de l’Université de Lorraine. Cette recherche de Master 2 de sociologie, qui ne tend nullement à l’exhaustivité, a montré que les contraceptifs médicaux n’apparaissent plus de nos jours comme un symbole de libération féminine par celles qui les utilisent. Ils sont plutôt appréhendés sous l’ordre de la contrainte et de la nécessité pour les femmes en âge de procréer et pour se protéger contre les grossesses non prévues (GNP), voire d’autres cas comme les MST (les maladies sexuellement transmissibles), etc. Ce qui laisse penser qu’une gestion partagée des pratiques contraceptives dans les couples serait un moyen de remédier à ces phénomènes.
Bien que le continent africain reste caractérisé par la jeunesse de sa population, il va connaître en quelques décennies seulement une très forte augmentation des effectifs de personnes âgées. Compte tenu de la situation globalement préoccupante des aînés africains en matière d’accès à des biens et services de santé en adéquation avec leurs besoins, la rapide gérontocroissance annoncée interroge la capacité des systèmes de santé à s’adapter à cette nouvelle donne. Tout en rappelant plusieurs éléments clés de l’hétérogénéité démographique du continent, cet article met en relief l’importance et la pluralité des enjeux reliant vieillissement et santé en Afrique. Il souligne également que la pandémie de Covid-19 et ses multiples et lourdes conséquences, notamment sur le plan socio-économique, complexifient grandement tout objectif de réduction de la vulnérabilité des aînés et des futurs aînés africains.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 11-33.
Mots clés : Santé-Santé publique, Courants de pensée en sciences humaines, Inégalité, Dépistage, Cancer, Épidémiologie, Sociologie, Classe sociale, Hiérarchie, Médecin
Cet article croise épidémiologie et sociologie pour réfléchir aux inégalités sociales présentes dans le dépistage des cancers gynécologiques (cancers du col de l’utérus et du sein). Il cherche à en préciser les logiques de prescription « ordinaires », en les référant à un système de prescripteurs, pour éclairer la fabrique des inégalités sociales en matière de dépistages gynécologiques. De la prescription, l’analyse remonte aux principaux acteurs professionnels, gynécologues et médecins généralistes, et examine comment leurs logiques d’action cohabitent, plus qu’elles ne s’articulent de façon synergique, pour produire des problèmes de pertinence et des gradients sociaux dans la réalisation des frottis et mammographies de dépistage. Le (dys)fonctionnement de l’organisation de l’offre de soins pour ces dépistages est le produit d’une histoire spécifique, saisie à un moment de tension particulier. L’analyse repose sur deux enquêtes originales autour des pratiques préventives des généralistes, dont nous mobilisons le volet dépistage des cancers gynécologiques, et est adossée à la littérature.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 169-188.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Activité physique, Sport, Politique sanitaire, Partenariat, Collectivité territoriale, Inégalité, OMS, Prévention sanitaire, Maladie chronique, Qualité de la vie
L’analyse de la mise en œuvre du plan « Sport Santé Bien-Être » (PSSBE) dans une région française donne à voir un État qui agit par incitation et délégation au moyen d’instruments d’action publique (IAP). Parce qu’elles favorisent l’intéressement de réseaux d’acteurs aux enjeux du « sport-santé », ces technologies de gouvernement participent pleinement à sa diffusion et à sa régulation territoriales. Elles cherchent surtout à agir sur la qualité et la sécurité de l’offre en rationalisant les conduites des acteurs collectifs pour mieux orienter, ensuite, les décisions des individus et des prescripteurs d’activité physique que sont les professionnels de santé. L’institutionnalisation du PSSBE donne également à voir de nouvelles formes de coopération entre l’État, les collectivités territoriales et les diverses catégories d’opérateurs. Ces relations étant parfois marquées par des logiques de protection des positions et des ressources, des dispositifs sont pensés pour stabiliser les partenariats entre les acteurs du sport et ceux de la santé.