PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
L’approche systémique des relations blessées, sur un mode autoréférentiel, nécessite un engagement du thérapeute avec tout ce qu’il est, notamment son histoire familiale et personnelle. Dans un groupe de supervision systémique, cette éthique implique une prise en compte, chez chacun-e, de ses propres cartes du monde. Le présent article modélise une forme de supervision que l’auteur a mise sur pied dès 2016 avec successivement six groupes de supervision. Chaque thérapeute, avant d’évoquer une situation clinique, esquisse au tableau son propre génogramme. Dans un deuxième temps, les participant-e-s, y compris le superviseur, s’expriment par des mots ou des métaphores, tout en devant évoquer une résonance dans leur histoire personnelle. Cette supervision, démocratique, « augmentée » par les apports personnels des thérapeutes, est discutée avec l’une des participant·e·s.
Dans cet article, nous allons nous atteler à conceptualiser le dispositif du groupe multifamille que nous avons fondé il y a plus de dix ans. Nous reviendrons sur l’histoire de ce type de groupe, nous clarifierons les éléments du cadre qui le compose, nous éclaircirons les positions des différents protagonistes, et nous tenterons de cerner les éléments qui opèrent dans le dispositif et qui suscitent des changements tels que ces groupes peuvent bien être considérés comme des groupes thérapeutiques.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 1, mars 2020, pp. 73-84.
Mots clés : Enfance-Famille, Conte, Thérapie, Enfant en difficulté, Hyperactivité, Méthodologie, Imaginaire, Identité
Nous allons aborder dans cet article l’utilisation des contes dans des thérapies avec des enfants pour lesquels le diagnostic de THADA a été posé. Nous développerons la question du choix des contes, de la manière de travailler au fil du processus thérapeutique en favorisant la création d’un espace où l’enfant peut commencer à se rêver puis s’appuyer sur la structure des contes pour progressivement construire des récits qui servent de contenants à des ressentis non verbalisables. Finalement nous verrons comment les contes deviennent un espace intersubjectif dans lequel le dialogue prend peu à peu la place de l’agitation.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 1, mars 2020, pp. 33-51.
Mots clés : Enfance-Famille, Séparation, Divorce, Souffrance psychique, Perte, Conflit, Risque, Enfant, Victime, Conflit de loyauté, Psychothérapeute
Certains parents, blessés et fragilisés par la séparation, entrent dans une guerre sans fin avec leur ex, y impliquant parfois leurs enfants. Si le conflit conjugal peut constituer pour les parents, en tout cas à court terme, un mécanisme de défense, il devient un facteur de risque pour les enfants, d’autant plus lorsqu’ils y sont impliqués et qu’il se chronicise. Ceci peut placer le thérapeute familial dans une sorte de conflit de loyauté. Qui faut-il privilégier ? Cet apparent dilemme n’est toutefois pas insoluble, comme nous le verrons dans cet article.
Cet article est le fruit d’une longue collaboration entre une institution pédagogique, des intervenantes familiales (IF) et une superviseuse, au moment d’un changement de concept pédago-thérapeutique, introduisant la fonction nouvelle d’IF. Il postule que, lors d’un placement pour des difficultés éducatives, un travail d’approche systémique avec les parents et la famille est essentiel au bien-être de l’enfant et de sa famille. Par des exemples cliniques concrets, il montre comment la fonction d’IF s’est construite et ancrée dans un travail quotidien avec les familles, et dans la réflexion qui en a été faite en équipe et en supervision. Ainsi, la famille n’est plus considérée comme un objet défaillant duquel il faut soustraire un enfant, mais comme un sujet capable d’évolution, de changements, de réappropriation et de développement de ses compétences et de ses ressources.
Article de Marjorie Faivre, Valérie Le Goff Cublier
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 1, mars 2020, pp. 19-32.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeu, Thérapie familiale, Thérapie de couple, Outil, Relation enfant-parents, Attachement, Émotion, Théorie, Approche clinique, Évaluation, Vidéo
Cet article présente un outil développé à l’Unité de la consultation pour le couple et la famille qui utilise le jeu pour travailler sur le lien d’attachement et les relations parentales. Cet outil thérapeutique s’inspire du Theraplay® et de notre usage de la théorie de l’attachement. La première partie de l’article présente le cadre théorique et les différentes phases d’utilisation de cet outil. La seconde partie consiste en la présentation d’un cas clinique. Finalement, la discussion porte sur les limites et les avantages de cet outil.
A la recherche des interactions qui pourraient être décisives pour le développement ou non de psychopathologie et à la recherche de comment modifier ce sort, des concepts fondamentaux de la systémique sont soumis à la démarche de déconstruction et sont confrontés aux concepts de philosophes récents tels que Lacan et Žižek. Le désaveu-exclusion est mis en avant comme concept clé. Il passe facilement inaperçu, il perturbe le moment structurant de l’Œdipe et a un effet destructeur pour le développement psychique et les interactions futures. Il ouvre aussi des possibilités psychothérapeutiques en confrontant le thérapeute à un choix éthique.
Article de Mathilde Ait Issad, Diong Bakomba, Philippe Defossez, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 3-4, décembre 2019, pp. 323-335.
Mots clés : Enfance-Famille, Trouble du comportement, Traitement ambulatoire, Enfant en difficulté, Jeune en difficulté, Résistance, Thérapie familiale, Posture professionnelle, Éthique, Belgique, Bruxelles
Emergence est un service ambulatoire bruxellois dans lequel une jeune équipe accompagne des enfants et des adolescents présentant des troubles du comportement, en famille ou en mise en autonomie. Cet article présente trois concepts revisités à partir de leurs pratiques : les positionnements et postures de l’intervenant, les isomorphismes conscients et la résistance créative.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 3-4, décembre 2019, pp. 301-322.
Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Séparation, Divorce, Éducation familiale, Maintien du lien, Famille, Grands-parents, Rôle, Intergénérationnel, Conflit, Approche systémique
L’objectif de notre étude est d’enrichir la compréhension du concept de coparentalité postrupture conjugale. En essayant de comprendre « le rôle de la famille d’origine dans la qualité de la relation coparentale après la séparation conjugale des parents », nous avons analysé le vécu de quatre parents issus de deux couples parentaux hétérosexuels séparés. L’analyse phénoménologique interprétative – IPA (Smith, Flowers, et Larkin, 2009) – nous a permis de dégager plusieurs facteurs de protection familiaux de la coparentalité. En corollaire, l’influence de la famille d’origine, le rôle des grands-parents, ainsi que des règles familiales en situation de séparation conjugale ont été également mis en évidence. De ce fait, le présent article propose une compréhension intergénérationnelle de la coparentalité postséparation conjugale.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 3-4, décembre 2019, pp. 287-300.
Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie de couple, Relation, Amour, Rencontre, Conflit, Crise, Changement
Certaines rencontres font basculer la vie pour un mieux ou pour un pire. Jean-Claude Maes essaiera de montrer que la posture relationnelle de la rencontre définit un destin schismogénétique dont on ne peut changer le cours qu’en transformant les phases de crise en renouvellement de la rencontre.
Je vais essayer de résumer le fil conducteur de la thèse de doctorat que j’ai consacrée au lien amoureux en mots simples sans tomber dans le simplisme, en partant de l’hypothèse titrant cet article : « Le premier pas résume la danse ».