PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Pascaline DELHAYE, Rudy GOUBET, Delphine LEROY, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 460-461, septembre-octobre 2014, pp. 225-233.
Mots clés : Relation éducative, Usager, Représentation sociale, Compétence sociale, Savoir, Travail social, Travail éducatif, Témoignage, MECS, Placement, Relation équipe éducative-famille
On entend classiquement par usager toute personne faisant l'objet d'une intervention d'acteurs de l'action sociale. Soit, mais comment une équipe peut-elle mettre en oeuvre une volonté d'accorder à cet usager, non une place d'objet d'une action dont l'acteur est le professionnel, mais bien une place de sujet, et notamment porteur d'un savoir sur lui-même ?...
Ce numéro se propose d'interroger les conditions du faire ensemble à travers la création de véritables espaces de rencontres et d'échanges autour du projet de vie de l'usager... Qu'en est-il aujourd'hui de cet idéal participatif; à l'heure où les concepts d'empowerment et de compétences parentales tendent paradoxalement à s'institutionnaliser, pour aboutir parfois même à une forme d'injonction à l'autonomie et à l'hyper-responsabilisation des familles
Article de Jacques HEBERT, Brigitte JUMEAU, Christine PHILIP, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 456-457-458-459, mai-août 2014, pp. 159-286.
Mots clés : Relation équipe éducative-famille, Relation famille-institution, Travail éducatif, Pratique professionnelle, Partenariat, Rencontre, Étude de cas, SESSAD, Parentalité, Soutien à la parentalité, Intégration scolaire, Autisme, TED, Conflit, IEM, Handicap moteur, MECS, Concertation, Compétence sociale, Citoyenneté, AEMO, Mandat judiciaire, Communication paradoxale, Aidant familial, Soins à domicile
Ce numéro se propose d'interroger les conditions du faire ensemble à travers la création de véritables espaces de rencontres et d'échanges autour du projet de vie de l'usager...
Paru dans la revue Lien social (l'actualité sociale autrement), n° 1144, 26 juin au 9 juillet 2014, pp. 24-31.
Mots clés : Jeune en difficulté, Behaviorisme, Travail éducatif, CEF
Après un début chaotique, ce centre éducatif fermé a redéfini un cadre d'intervention basé sur le soin et une méthodologie comportementaliste. Le séjour du jeune ne dure que six mois pendant lesquels l'équipe s'efforce de lui donner un nouveau départ, pour structurer son action, elle s'appuie notamment sur un protocole précis qui évalue les progrès du jeune et lui octroie des avantages en fonction des efforts fournis. Pour être efficaces, ces règles structurantes doivent rester souples tant les jeunes accueillis sont éprouvants.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 454-455, mars-avril 2014, pp. 227-239.
Mots clés : Récit de vie, Outil, Pratique professionnelle, Travail éducatif, Usager, Travailleur social, Démocratie participative
Le travail de recherche et clinique que j'entreprends depuis des années utilise l'approche des histoires de la vie comme outil de "matériaux humains" : le support d'un travail d'accompagnement et de réflexion plaçant le concept au centre des parcours individuels de transitions, de continuité et de ruptures qu'ils soient attribués aux "accompagnés" ou aux "accompagnants"...
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 54, n° 3, juillet-septembre 2013, pp. 437-464.
Mots clés : PJJ, Éducateur de justice, Travail éducatif, Sécurité, Discipline, EPM, ETABLISSEMENT PENITENTIAIRE POUR MINEUR, PRATIQUE DE TRAVAIL SOCIAL
Un trait caractéristique des établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM), nouvelles prisons réservées aux jeunes de 13 à 18 ans, réside dans l'injonction faite aux surveillants pénitentiaires et aux éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de travailler en binôme au sein des unités de vie qui composent la détention. Nous décrirons, dans un premier temps, comment ces éducateurs, plongés en milieu a priori hostile, doivent puiser dans différents registres moraux, éducatifs et pénologiques pour justifier, en pratique, leur présence en détention. Côté pénitentiaire, cette proximité renforcée avec les éducateurs risque de les cantonner encore davantage dans un pur rôle de garde, de « porte-clés ». Il s'agit alors pour eux d'imposer l'idée que le travail éducatif n'est pas l'apanage strict de leurs collègues PJJ, voire que, mutatis mutandis, ce sont eux les « vrais éducateurs ». Ils initient là un conflit de juridiction autour de l'acte d'éduquer, que nous détaillerons dans un deuxième temps. Dans un troisième temps, nous décrirons comment le système de sanction propre à l'EPM éclaire la suprématie des logiques sécuritaires en détention. En effet, d'un côté, si les surveillants peuvent mettre en avant la dimension éducative de la punition, c'est à la condition préalable de conserver le privilège de définir ce qui, en détention, est possible ou non, en empêchant notamment l'émergence de toute forme innovante ou alternative de résolution des conflits. De l'autre, les éducateurs sont pris en étau entre une logique de retrait consistant au mieux à dénoncer la manière dont le système de sanction serait par nature anti-éducatif, et une logique de réinvestissement éducatif consistant à affirmer que le respect de l'ordre pénitentiaire, aussi arbitraire soit-il, est une étape indispensable du processus de responsabilisation du détenu, actualisant à nouveaux frais la vocation disciplinaire de l'institution carcérale.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues (le mensuel des professionnels), n° 305, mars 2013, pp. 53-57.
Mots clés : Enfant, État limite, Deuil, Relation enfant-mère, Éducateur spécialisé, Travail éducatif, Adolescent, Jeune enfant
"Quand des enfants ou des adolescents dits "limites" subissent le deuil de leur mère, qu'il soit réel, ou que le lien de la parole soit rompu, comment les aider à ne pas tomber dans ce vide abyssal, effrayant, terriblement douloureux, qui menace de les engloutir? La réussite du travail mené par les éducateurs tient autant de leur connaissance de la psychologie que des actes immédiats imaginés au cas par cas pour remettre du sens dans l'histoire de ces vies blessées."
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 53, n° 4, octobre-décembre 2012, pp. 719-742.
Mots clés : PJJ, Justice, Mineur, Éducation spécialisée, Répression, Travail éducatif, Enquête, Justice des mineurs, Responsabilité, Culpabilité, Émotion
En France, la justice des mineurs se distingue officiellement par le primat de l'« éducatif » sur le « répressif », tel qu'énoncé par l'ordonnance du 2 février 1945. Cette volonté affirmée des autorités politiques et judiciaires s'est traduite par le développement d'institutions dédiées, en charge d'une politique d'encadrement spécifique. Mais en quoi consiste leur travail éducatif ? Dans un contexte marqué par une bureaucratisation croissante du travail sociojudiciaire, comment les agents en évaluent-ils la portée et l'efficacité ? A partir d'une enquête conduite auprès d'une unité de milieu ouvert de la Protection judiciaire de la jeunesse et d'un tribunal pour enfants de la région parisienne, l'ethnographie montre que les professionnels accordent une importance particulière à la transformation du rapport à soi et aux autres. Un « accompagnement réussi » doit favoriser l'émergence et l'expression de responsabilité et culpabilité, deux émotions investies d'une capacité réparatrice et rédemptrice. Marques d'un encadrement sociojudiciaire abouti, ces sentiments - au coeur de l'économie morale de la délinquance juvénile - témoigneraient d'une transformation subjective, justification au travail déployé et condition au pardon. L'importance accordée à la responsabilité et à la culpabilité participe ainsi d'une disciplinarisation des sentiments qui cherche à corriger non plus les actes, mais les personnes.