PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 2, juin 2019, pp. 151-157.
Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Évolution, Modèle
Selon vous, comment évolue la place de la thérapie familiale dans le paysage des psychothérapies ? Je ne sais pas si je peux répondre à cette question de façon générale. En ce qui concerne la thérapie contextuelle, je crois qu’elle peut évoluer et grandir si elle se reconnecte avec cette question du donner et du recevoir qui est toujours travaillée, mais souvent par des psychanalystes...
Article de Wilfrid Magnier, Jean Yves Cocquyt, Julie Magnier
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 2, juin 2019, pp. 217-232.
Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Intervention à domicile, Famille, Placement, ASE, Maintien à domicile, Espace, Habitat, Centre Benoît Labre, Pas de Calais, Arras
La situation de précarité économique de certaines familles bénéficiant d’une mesure de SAMAD nous a amenés à proposer la thérapie familiale à domicile. L’isolement social et géographique, le manque de revenus ne permettent pas aux familles demandeuses de se rendre dans les lieux de consultation. De fait, nous avons coconstruit une procédure d’intervention nommée « script thérapeutique improvisé ». Ce dernier propose, pour chaque séance, de sculpter les places de chacun afin que le système familial puisse explorer des situations nouvelles dans une ambiance sécure. Cette procédure thérapeutique permet à la fois de respecter l’intimité de la famille tout en créant un espace propice au changement.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 2, juin 2019, pp. 185-203.
Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Thérapie de couple, Expérience, Sens, Corps, Imaginaire, Approche systémique
Cet article décrit comment de façon synchronisée et dans un processus de coévolution se sont réorganisées les interactions dans une famille et au sein d’un couple thérapeutique naissant. Nous souhaitons mettre en avant la notion de « vécu expérientiel partagé » et l’importance d’un travail au niveau sensori-moteur pour libérer l’imaginaire et le conceptuel. Suite à l’atelier proposé lors des 13es Journées francophones de thérapie familiale de Lyon, nous voulons également témoigner de la poursuite de cette expérience partagée, qui a pu se prolonger grâce à l’apport des résonances des participants. En conclusion, nous souhaitons ouvrir des pistes de réflexion sur les apports de la sculpture en supervision et notamment comme outil de coévolution pour le couple thérapeutique lui-même.
Le dernier livre du psychothérapeute italien Maurizio Andolfi, La Thérapie familiale multigénérationnelle, rassemble les théories issues de sa longue expérience. À cette occasion, il revient sur sa conception de la thérapie familiale systémique, l’inclusion des générations dans le processus thérapeutique, ou l’importance de « l’idée de voyage » pour le thérapeute.
Article de Nicolas Louis Marie Nussbaumer, Marc Grandgirard, Cristina Garcia, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 1, mars 2019, pp. 51-71.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie, Individu, Thérapie familiale, Approche systémique, Équipe, Psychothérapeute, Formateur, Récit de vie, Théorie, Modèle, Atelier, Expérimentation, Réflexivité, Frank (Ian), Anderson (Tom)
À partir de l’histoire d’une thérapie individuelle devenue progressivement thérapie de famille, ayant impliqué un thérapeute-formateur et une équipe réfléchissante en formation, les quatre thérapeutes qui ont traversé cette aventure thérapeutique évoquent quelques facettes de leur évolution personnelle dans cet atelier qui se veut à son tour expérientiel. Des fragments des évolutions personnelles des quatre jeunes thérapeutes sont racontés à quatre volontaires qui forment l’équipe réfléchissante de l’équipe réfléchissante dans un cercle confidentiel sous la houlette du thérapeute-formateur ; les quatre volontaires sont invités ensuite à échanger leurs propres résonances avec la première équipe réfléchissante. Enfin, dans un troisième temps, le public s’exprime. L’enrichissement de l’atelier par ces divers apports narratifs conduit à une discussion comparative de l’expérience de formation vécue par l’équipe réfléchissante dans cet atelier et dans un autre cadre, celui de l’intervention systémique brève ainsi qu’une comparaison théorique avec le modèle de l’équipe de Ian Frank directement issu de celui de Tom Andersen. La conclusion parlera de sérendipité et d’échange de cadeaux.
La réflexion de notre groupe s’appuie sur un modèle de psychothérapie individuelle d’orientation systémique dite PIOS et propose d’ouvrir ponctuellement le setting « en individuel » à des membres significatifs de l’entourage du patient. Plutôt que de travailler uniquement avec les représentations du patient, nous intégrons la possibilité de travailler avec les forces vives de l’interaction auxquelles les grands courants de la thérapie familiale nous ont sensibilisés.
Les points à aborder dans le dispositif élargi sont soigneusement élaborés auparavant entre thérapeute et patient. Cette rencontre enrichit considérablement la relation thérapeutique. À plusieurs niveaux, de nouvelles perspectives se déploient : une danse différente se met en place entre thérapeute et patient, comme entre ce dernier et ses proches.
Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 133-151.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Couple, Société, Culture, Violence, Tradition, Thérapie de couple, Thérapie familiale, Inconscient, Conflit, Tunisie
Le courant intersubjectiviste en psychanalyse a imposé une représentation nouvelle du travail de subjectivation prenant en considération un sujet triple : de l’inconscient, du lien et de la culture. Dans le contexte tunisien actuel, les liens intersubjectifs se nouent et dénouent au gré d’une inévitable confrontation entre tradition et hypermodernité, ce qui met à rude épreuve identités et liens. Les couples et familles tunisiens sont affectés par des mutations vertigineuses politiques et sociales occasionnant des violences polymorphes. Cet article propose de montrer, vignette de couple à l’appui, comment la subjectivation ne peut se dérouler et se défaire de violence sans mettre en résonance conflits individuels, familiaux et sociétaux. C’est ainsi qu’il revient à la thérapie psychanalytique de couple et de famille d’accompagner la quête de nouveaux repères en minimisant le risque violent.
La surprise est par essence déstabilisante et on peut penser que le thérapeute a besoin de s’en prémunir. Pourtant, il existe de bonnes surprises. Celles-ci peuvent alors ouvrir au changement. Parfois elles se manifestent dans le processus thérapeutique, sans avoir été cherchées par le thérapeute. Mais plus intéressantes sont les surprises qui s’inscrivent dans un travail spécifique. C’est ce qui est présenté dans ce texte dans une optique systémique. L’auteur rappelle d’abord la finalité et les principes des thérapies stratégiques, qui ont visé la suppression des symptômes par l’attaque de leur fonction en utilisant des interventions paradoxales. Mais il est surtout question ici de l’utilisation thérapeutique de la surprise dans une approche constructive qui se veut une ouverture à la vie émotionnelle. Celle-ci est abordée à travers des exemples cliniques, aussi bien sous l’angle de l’intersubjectivité dans la famille que sous l’angle des résonances qui peuvent s’établir entre le thérapeute et l’ensemble familial.
Dans les pays occidentaux, le pourcentage de jeunes atteints de dépression ne cesse d’augmenter. Parmi les processus thérapeutiques possibles, cet article s’intéresse à ceux qui incluent la famille, tels que le « Partage social des émotions » ou la thérapie familiale narrative. On transforme ainsi ce qui est parfois perçu comme la source du problème en un élément de la solution.
C’est dans le monde de l’enfance, des contes, et des enchantements que nous emmène Charlotte Crettenand. La pratique narrative inventée par Michaël White dans les années 1990 se fonde sur la narration, et l’externalisation du problème : l’enfant n’est pas le problème. A partir de ces prémices, elle propose de parler des qualités de l’enfant dès le début des rencontres, avant même d’envisager la cause de la consultation. Les cartes Dixit, véritables objets flottants, ont donc tout naturellement trouvé leur place dans cette modalité. Dans l’histoire de Flora, venue pour harcèlement par ses camarades, elle utilisera ces cartes pour parler du présent, puis de l’avenir, et enfin du passé.