PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Alexandra Marquet, Laurence Hardy, Philippe Giafferi, et al.
Paru dans la revue ASH Etablissements, hors-série n° 7, juillet 2021, pp. 3-41.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Handicap-Situations de handicap, Fin de vie, Accompagnement de fin de vie, Soins palliatifs, Mort, Personne âgée, Dépendance, Vieillissement, Personne handicapée, EHPAD, MAS, Foyer d'accueil médicalisé, Pratique professionnelle, Établissement social et médicosocial, Travailleur social, Équipe soignante, Épidémie, Projet de vie
TENIR LA MAIN DU MOURANT. Les débats politiques et de société sont souvent animés dès lors que surgissent les questions de la fin de vie, des soins palliatifs, de l'euthanasie ou du suicide assisté. Quand les résidents aspirent à finir leur existence au sein de leur établissement, pour y mourir dignement. Derrière cette formule pudique, c'est une présence, une écoute et un accompagnement à la hauteur des attentes qui sont demandés. Non un transfert vers l'hôpital. Mourir dans son lit, en conservant ses repères, entouré de ses photos, d'odeurs et de visages familiers (...). Un souhait pas toujours entendu. A l'heure où les établissements médico-sociaux se revendiquent comme des lieux de vie, ils sont nombreux à ne pas assumer qu'on y meurt aussi. Et pourtant, le vieillissement des personnes en situation de handicap ou encore l'intégration en Ehpad d'une population de plus en plus dépendante et souffrant de polypathologies font que la mort s'est invitée dans leur quotidien (...).
A QUAND UN VERITABLE LIEN ENTRE SANITAIRE ET SOCIAL ? Face à cette situation, certaines structures refusent de se saisir de la question et de structurer cet ultime accompagnement. Avec quelles conséquences ? Des résidents perdus transférés dans les tout derniers jours de leur vie, arrivant à l'hôpital pour y rendre leur dernier souffle, sans repère, alors que la Haute autorité de santé et l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux ont tout prévu grâce aux partenariats avec les équipes mobiles de soins palliatifs ou en sollicitant une hospitalisation à domicile...
PRATIQUES REINTERROGEES. Les équipes doivent plus que jamais réinterroger leurs pratiques en intégrant des projets palliatifs aux projets de vie. Malgré le manque de temps évident, des postures, des gestes et un discours tourné vers la "Validation" de Naomi Feil, ont toute leur importance pour apporter du réconfort (...).
EN FINIR AVEC LE DENI. La mort est par essence liée au parcours des résidents. Une réalité révélée par la pandémie Covid-19, période au cours de laquelle les décès se sont multipliés en EHPAD et les hospitalisations ont été plus nombreuses en FAM ou en MAS, marquant ainsi la fin du déni pour ces lieux de vie. Reste à gérer l'accompagnement psychologique des usagers et des professionnels qui n'est pas encore à la hauteur des besoins. Les conséquences de la temporalité (au moment du décès) ne sont pas prises en compte par des structures qui ne doivent pas fonctionner à perte et où une chambre vide doit rapidement trouver preneur.
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 149, mai-juin 2021, pp. 20-23.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Anxiété, Attachement, Communication, Déficience cognitive, Dépendance, Épidémie, Équipe soignante, Étude de cas, Expérimentation, Famille, Gériatrie, Hospitalisation, Isolement, Lien social, Maladie d'Alzheimer, Méthodologie, Observation, Personne âgée, Prise en charge, Relation soignant-soigné, Repère, Séparation, Technologie de l'information et de la communication, Trouble du comportement, Vidéo, Vieillissement, Confinement
Le maintien d’un échange entre le patient âgé désorienté et son entourage familial est essentiel pour contribuer à la réduction de l’anxiété de l’aîné. Lorsque les visites ne sont pas possibles, la mise en place d’appels vidéo auprès de personnes très désorientées montre un bénéfice de ces échanges virtuels. L’introduction de nouvelles technologies, si elle est accompagnée, ne perturbe pas le patient et n’altère pas la qualité du lien.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 540-541, mai-juin 2021, pp. 29-42.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Personne âgée, Personne handicapée, Dépendance, Vulnérabilité, Aide à domicile, Maintien à domicile, Prestation de compensation du handicap, CNSA, Politique sanitaire, SAAD, Épidémie, Crise, Lien social
D'innombrables services d'aide à domicile se sont créés depuis la loi Borloo de 2005. Et même si, depuis la loi ASV de 2015, l'ensemble de ce secteur a basculé dans le champ de l'autorisation, nous estampillant tous "services médico-sociaux", il reste compliqué pour la population de savoir lequel de nous choisir lorsque diminué par l'âge ou la maladie, l'intervention d'une aide à domicile s'avère indispensable.
Il convient de souligner que nous n'avons pas affaire à des "consommateurs avertis". La maladie, la perte d'autonomie, l'isolement qu'elles entraînent parfois, rendent les personnes accompagnées extrêmement fragiles, vulnérables. Aussi, les services à domicile ne se vivent pas (ou ne devraient pas se vivre) comme des prestataires délivrant des heures d'aide à domicile, mais de véritables petits (ou grands) centres de coordination pour personnes en perte d'autonomie ou en situation de handicap, organisant au mieux avec des moyens restreints le soutien indispensable de la population ainsi accompagnée. Pour faire clair, nous ne sommes pas des vendeurs d'heures. Nous sommes les professionnels cruciaux et essentiels à la cohésion sociale de notre nation. D'autant qu'un nombre croissant de Français souhaitent vivre, vieillir et mourir à domicile.
Paru dans la revue Empan, n° 122, juin 2021, pp. 51-58.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Accueil familial, Témoignage, Adulte, Placement familial, Psychiatrie, Famille d'accueil, Personne âgée, Dépendance, Législation
Fils de républicains espagnols réfugiés en France, je n'étais finalement pas destiné à devenir médecin, encore moins psychiatre, une spécialité choisie après bien des hésitations. Ne souhaitant pas m'inscrire dans une carrière universitaire et craignant de m'ennuyer dans un service psychiatrique classique, je profitai du courant de désinstitutionnalisation pour m'intéresser aux alternatives à l'hospitalisation.
Paru dans la revue Direction(s), n° 198, juin 2021, pp. 20-22.
Mots clés : Travail social : Métiers, Recrutement, Aide à domicile, Dépendance, Handicap, Personne âgée, Vieillissement, Rémunération, Soins à domicile, Formation, Territoire
A quelques semaines de la fin de sa mission, le pilote du plan sur les métiers de l'autonomie, Michel Laforcade, dévoile les premières pistes d'action issues des territoires pour favoriser l'attractivité du secteur. La première d'entre elles ? L'amélioration des rémunérations, via l'extension de l'indemnité dite Ségur, d'abord au champ du handicap et aux services de soins infirmiers à domicile.
Paru dans la revue Direction(s), n° 198, juin 2021, pp. 12-14.
Mots clés : Travail social : Métiers, Aide à domicile, Recrutement, Employeur, Compétence, Ressources humaines, Dépendance, Handicap, Personne âgée, Vieillissement, Lot
Depuis 2016, Lot Aide à domicile a introduit un "serious game" dans sa procédure de recrutement. Un jeu qui permet à l'entreprise publique locale, un des plus importants du département, d'offrir une expérience unique aux candidats afin de déterminer leurs compétences et savoir-être, et les mobiliser sur le projet de l'organisation.
Article de Tony Macaron, David Angioni, Bruno Vellas, Caroline Oliveira Soares
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 148, mars-avril 2021, pp. 20-23.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Aptitude, Bien-être, Dépendance, Dépistage, Empowerment, Évaluation, Gérontologie, Méthodologie, Motricité, OMS, Outil, Personne âgée, Prévention, Prise en charge, Santé, Technologie de l'information et de la communication, Technologie numérique, Vieillissement, Toulouse
La prise en charge de la dépendance est un vrai sujet de santé publique. L’allongement de la durée de vie et l’augmentation des polypathologies nécessitent des politiques de santé au plus proche des besoins des personnes âgées. L’Organisation mondiale de la santé a mis en place un programme qui encourage un vieillissement en bonne santé. Le gérontopôle de Toulouse s’est basé sur celui-ci pour développer des outils numériques de prévention, d’évaluation, de suivi et de prise en charge du vieillissement dans le but de dépister et de suivre d’ici cinq ans, 200 000 sujets âgés en Occitanie.
Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 14, Année 2021, pp. 63-88.
Mots clés : Alimentation, Cuisine, Gérontologie, Personne âgée, Vieillissement, Dépendance, Malnutrition, Isolement, Lien social, Analyse de la pratique, Action sociale et médicosociale
Depuis le début des années 2000, les sociabilités alimentaires sont devenues un des enjeux majeurs des politiques gérontologiques françaises. De leurs recommandations découlent de nombreux dispositifs sociaux se servant de l’alimentation partagée pour prévenir les risques d’isolement et de dénutrition des personnes âgées vivant à leur domicile. Se basant sur la sociologie des problèmes publics et de la déviance, cet article décrit les enjeux symboliques et sociaux relatifs à la mise en application de normes alimentaires dominantes au sein d’une structure associative proposant des ateliers culinaires et des repas partagés.
Article de Alexandra Marquet, Maxime Ricard, Laurence Hardy, et al.
Paru dans la revue Doc'Domicile, n° 60, novembre 2020-janvier 2021, pp. 7-17.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Handicap-Situations de handicap, Accompagnement, Aide à domicile, Besoin, Personne âgée, Personne handicapée, Dépendance, Maintien à domicile, Désinstitutionnalisation, Éthique, Conditions de vie, Habitat, Intégration, Lien social, Nuit, Vulnérabilité, Pratique professionnelle, Profession, Conditions de travail, Financement
La marche vers la désinstitutionnalisation ou encore les habitats inclusifs vont-ils changer l'accompagnement à domicile des personnes fragilisées par la maladie, le vieillissement ou encore le handicap ? Même si la majorité des Français souhaitent rester chez eux, des questions demeurent : oui, mais dans quelles conditions de vie, de dignité et de sécurité ? (...) Au-delà de l'accompagnement des gestes de la vie quotidienne, d'autres aspects se jouent autour de l'isolement et du maintien du lien social. Mais pas seulement. Quelles solutions apporter la nuit pour des personnes seules et souffrant de troubles cognitifs ou alors sujettes aux chutes ? Comment repousser la dépendance ou, en tout cas, faire participer les usagers pour qu'ils soient acteurs de leur vie et qu'ils continuent de participer ? Ce n'est pas une intervention minutée de 30 voire 45 minutes qui permet un accompagnement complet d'une personne dépendante. Les pouvoirs publics vont devoir apporter des réponses au financement. Les professionnels vont devoir également s'engager, réfléchir, innover pour que les pratiques riment avec éthiques, pour qu'elles continuent à se transformer, pour que le secteur poursuive sa professionnalisation et surtout pour qu'il soit davantage attractif. L'enjeu sera de proposer des conditions de travail permettant d'attirer et de recruter les professionnels qui ont choisi les métiers de l'accompagnement pour enfin venir à bout du turn-over qui fait tellement de mal au quotidien.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 213-220.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, EHPAD, Prix de journée, Hébergement, Dépendance, Personne âgée, Tarification, Haute autorité de santé, Loi 2002-2 du 2 janvier 2002
Les EHPAD privés commerciaux représentent 22 % des 600 000 lits d’EHPAD en France. Ils accueillent une population un peu plus lourde que la moyenne du secteur. Leur coût d’hébergement est plus élevé de 18 € en moyenne par jour que celui des EHPAD associatifs. Cette différence s’explique principalement par les impôts et le coût de l’immobilier. Leur apport a été d’élargir l’offre à une partie solvable de la population sans faire appel aux aides publiques à l’investissement.