PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 353, janvier 2022, pp. 12-17.
Mots clés : Lien social-Précarité, Enfance-Famille, Précarité, Enfant, Souffrance psychique, Logement, Logement insalubre, Puéricultrice, Psychologie du développement, Témoignage, Vie quotidienne, Prise en charge, Prévention
Loin d’être un phénomène marginal, les conséquences du mal-logement sur le devenir des enfants sont peu étudiées. La reconstitution de parcours institutionnels, à travers la parole de leurs “publics cibles”, contextualise le propos. La connaissance empirique de puéricultrices témoigne de la diversité des maux. Ces constats obligent à une réelle mobilisation politique de prévention des risques avérés d’une construction identitaire dans la souffrance et d’une reproduction sociale dans la précarité.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 353, janvier 2022, pp. 28-30.
Mots clés : Lien social-Précarité, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Précarité, PMI, Puéricultrice, Sage-femme, Soutien à la parentalité, Famille en difficulté, Atelier, Photographie, Échange, Maternité, Plaisir, Santé
L’équipe parisienne de la protection maternelle et infantile “hors les murs”, composée d’une sage-femme et d’une infirmière puéricultrice, propose des ateliers collectifs d’accompagnement à la parentalité dans des lieux d’accueil dédiés aux familles en situation de grande précarité. Ces temps sont l’occasion d’échanges variés et riches autour de la grossesse, l’allaitement, l’alimentation, le développement et le sommeil de l’enfant. Ils permettent aux familles d’exprimer leurs difficultés spécifiques et aux professionnels de diffuser des messages de santé publique.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 353, janvier 2022, pp. 23-27.
Mots clés : Lien social-Précarité, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Précarité, Nourrisson, Allaitement, PMI, Accès aux droits, Accès aux soins, Travail d'équipe, Puéricultrice, Conditions de vie, Accompagnement, Équipe pluridisciplinaire
Faire le choix de l’allaitement maternel est-il un marqueur de la fracture sociale ? L’impact de la précarité sur l’accès aux droits fondamentaux, dont celui à la santé pour l’enfant et ses parents est questionné. L’accent est mis sur le retentissement qu’un contexte de vie précaire a sur l’allaitement maternel et sur l’accompagnement proposé par les professionnels d’un centre de protection maternelle et infantile parisien. Une attention particulière doit être apportée ici au travail d’équipe.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 353, janvier 2022, pp. 18-22.
Mots clés : Lien social-Précarité, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Précarité, Enfant, Hôtel social, Migration, Intervention à domicile, Puéricultrice, PMI, Soutien à la parentalité, Relation enfant-mère, Histoire familiale, Environnement, Alimentation, Santé, Posture professionnelle, Émotion
Une première visite “à domicile” pour rencontrer une famille hébergée dans un hôtel social parisien permet d’éclairer les missions de l’infirmière puéricultrice en protection maternelle et infantile. Il s’agit d’une mère migrante et de son nouveau-né de 6 semaines en situation de précarité. Cette visite est relatée telle qu’elle s’est déroulée et comme l’a ressentie la professionnelle, dans toute son humanité, en plus des objectifs précis d’aide et de soutien des compétences parentales.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 163-167.
Mots clés : Lien social-Précarité, Droit, Alimentation, Aide alimentaire, Précarité, Recherche sociale, Non-recours, Modèle, Droit de la sécurité sociale
Ce texte rend compte d’une des dimensions des travaux engagés sur l’accès à l’alimentation durable des familles et des personnes à petits budgets : celle de la non-effectivité du droit à l’alimentation en France. Ces réflexions en partie issue d’un séminaire de recherche débouchent sur la proposition d’une sécurité sociale de l’alimentation appuyée, d’une part, sur un droit à l’alimentation durable et, d’autre part, sur le modèle du régime général de la sécurité sociale.
Cet article montre que la coordination de l’aide alimentaire prend des formes multiples à un niveau local. Les centres communaux d’action sociale (CCAS) peuvent financer ou porter des épiceries sociales, des lieux de distribution, des plateformes logistiques ou soutenir une dynamique de coordination sur leur territoire. Mais bien que l’échelon local présente de nombreux avantages, l’articulation avec d’autres politiques publiques locales ou d’autres niveaux d’action en construction reste indispensable. Dans sa démarche de coordination, le CCAS peut s’appuyer sur des plans et stratégies politiques – projets alimentaires territoriaux (pat), contrats locaux de santé (CLS), pôles territoriaux de compétitivité économique (PTCE) – qui permettront de guider l’action mais aussi de s’inscrire dans des visions plus larges et systémiques.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 99-110.
Mots clés : Lien social-Précarité, Précarité, Aide alimentaire, Pauvreté, Solidarité, Alimentation, Relation interpersonnelle, Épidémie, Jeune, Innovation, Secours populaire français
Plus de 10 millions de personnes dans notre pays ne peuvent subvenir, par leurs propres moyens, à leurs besoins essentiels. Le Secours populaire français, depuis des décennies, mobilise toutes les énergies possibles, de toutes origines et tous milieux pour que la dénutrition, l’insuffisance alimentaire, l’angoisse de la faim ne soient plus la hantise des familles pauvres. Des dizaines de milliers de personnes inventent toutes les formes imaginables de collectes pour acquérir le nécessaire et le mettre à disposition de celles et ceux qui en ont impérieusement besoin. La puissance publique en France, comme en Europe, y contribue sous les formes qui lui sont propres. Mais rien ne remplace la relation chaleureuse d’humain à humain, que la solidarité inconditionnelle cimente et qui rend fier de faire reculer l’angoisse et le malheur. Cette démarche d’égal à égal est depuis toujours celle du Secours populaire français. L’article présenté ici en calibre la mise en œuvre.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 65-79.
Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Précarité, Accompagnement social, Alimentation, Économie sociale et solidaire, Lien social, Bénéficiaire, Insertion sociale, Don, Autonomie, Crise, Fédération française des Banques Alimentaires, Loi 2016-138 du 11 février 2016, Loi 2020-105 du 10 février 2020
Depuis sa création en 1984, le réseau des Banques Alimentaires s’est développé, structuré, professionnalisé et constamment adapté. En 2020, les Banques Alimentaires ont accompagné plus de 2 millions de bénéficiaires. Ce travail est accompli au quotidien par les 79 Banques Alimentaires et leurs 31 antennes. Il s’appuie sur les quelque 7 000 bénévoles et plus de 500 salariés qui assurent un maillage au plus près des territoires en France métropolitaine, aux Antilles et à la Réunion. Les Banques Alimentaires distribuent leurs produits à plus de 6 000 associations et CCAS partenaires. Depuis mars 2020, la crise sanitaire et sociale a remis en avant l’importance de l’aide alimentaire. Elle a marqué la grande capacité d’adaptation et d’innovation de ce réseau, amplifiant souvent des transformations déjà engagées : distribution directe, achats de produits alimentaires locaux diversifiés et de qualité, distribution de produits d’hygiène, prévention santé, dispositifs pour les étudiants, etc. Ancrées sur un modèle non lucratif qui s’inscrit dans l’économie sociale et solidaire, les Banques Alimentaires ont pour projet d’inscrire leur action dans les grands défis auxquels notre société est confrontée : la lutte contre le gaspillage, le lien entre nutrition et santé, le changement climatique, la construction de systèmes alimentaires locaux, la réduction des inégalités sociales.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 49-62.
Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Précarité, Don, Bénévolat, Bénéficiaire, Capitalisme, Valeur, Solidarité, Demande, Restos du coeur
L’observation fine des lieux de distributions alimentaires révèle une inadéquation entre la chose donnée, la chose demandée et la chose reçue. Malgré leur don de temps, les bénévoles chargés de distribuer l’aide alimentaire se sentent débordés par toujours plus de personnes à nourrir. À leur tour les bénéficiaires ne parviennent pas à sortir d’un dispositif qui ne les satisfait pas. Cet article montre comment le capitalisme s’approprie le système du don. S’attachant à l’ensemble du système alimentaire, il aborde comment les énoncés visant la protection de l’environnement sont mis à mal dans une perspective utilitariste des aliments. Il aboutit sur la prise de conscience récente, au sein de collectifs citoyens, d’une synergie nécessaire entre les problématiques agricoles, environnementales et sociales que croise l’aide alimentaire.