PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Frédéric Tordo, Serge Tisseron, Rita Baddoura, et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 350, septembre 2017, pp. 14-56.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Technologie, Outil, Psychologie, Médiation, Thérapie, Vidéo, Réel, Jeu vidéo, Enfant, Autisme, VIRTUEL
Dans un contexte psychosocial complexe et abrasif pour les identités les plus fragiles, un risque de peur et de rejet du musulman et de ses traditions est à craindre en occident. Les phénomènes de conversion et de radicalisation survenant dans des familles sans filiation islamique sont des facteurs aggravants. Le champ social, déjà largement infiltré de valeurs chrétiennes, opère en première ligne au cœur de ces problèmes et ses représentants ne sont pas épargnés par le risque de radicaliser pensées et actes. Une réponse par la formation et l’analyse des croyances individuelles est nécessaire pour préserver une authentique fraternité.
Article de François Richard, Michèle Bertrand, Julien Guillou
Paru dans la revue Adolescence, tome 35, n° 99, janvier-mars 2017, pp. 119-166.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Islam, Adolescent, Terrorisme, Intégrisme, Psychologie, Influence sociale, Europe
Dans la partie actualité de ce numéro, trois articles sont consacrés au djiadisme :
- Du terrorisme djihadiste : Cet article prolonge l’ouvrage L’actuel malaise dans la culture : le clivage entre courant civilisé et agressivité contre la culture nourrit un désaveu de la destructivité à l’œuvre dans la psychologie collective et même dans la pensée critique - de sorte que le jugement reste en suspens. Le surmoi est affaibli, puis perverti. L’islamisme radical constitue une forme typique d’un surmoi sadique et paranoïaque bien plus qu’il ne résulte de fragilités identitaires narcissiques.
- Le djihadisme à l’adolescence : Comment des adolescents élevés dans la culture européenne peuvent-ils s’engager dans le djihadisme terroriste ? En montrant le retour du théologico-politique et son effet potentiellement totalitaire, l’auteur montre l’articulation possible entre un mal-être dans la culture, dont il s’agit d’établir les traits spécifiques, et un mal-être personnel qui dérive dans la haine, et la destructivité.
- La fascination pour l’islamisme : Ce texte cherche à discerner les conditions d’intelligibilité de l’émergence du fanatisme islamiste en Europe. La fascination exercée par l’islamisme sur le Vieux Continent désigne ici conjointement l’attraction pour le djihad et la cécité intellectuelle devant le phénomène. Ce symptôme du contemporain fait l’objet d’une interprétation axée sur les effets de "vérité historique" convoqués chez les peuples concernés, tout en interrogeant les enjeux posés au travail de culture des hommes
Paru dans la revue Empan, n° 104, décembre 2016, pp. 31-37.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap mental, Intelligence, Psychanalyse, Relation familiale, Accompagnement, Neurologie, Psychologie
Si l’événement premier constitutif de la déficience intellectuelle est biologique, celle-ci devient, dès la gestation et la petite enfance, un état hétérogène aux incidences multiples, où le génétique s’imbrique au mimétique, le phénotype comportemental aux identifications, de sorte qu’ensuite, démêler la part de l’inné et de l’acquis dans le comportement de l’enfant devient illusoire. Pour le clinicien, l’enquête génétique, essentielle, ne suffit pas. Il reste à évaluer l’état du fonctionnement mental, avec sa double composante cognitive et affective. Dans cette évaluation, dresser un inventaire précis des troubles associés est devenu un enjeu stratégique dans l’élaboration d’un projet individuel d’accompagnement.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 2, juin-décembre 2016, pp. 459-473.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Nourrisson, Anthropologie, Ethnologie, Psychologie, Psychanalyse, Sciences humaines et sociales, Pluridisciplinarité
Après un retour aux sources du concept d’« efficacité symbolique », le présent article décline les raisons principales faisant du nouveau-né humain – des théories entourant sa conception aux émotions, représentations et pratiques l’accueillant lors de sa venue au monde – un passionnant objet anthropologique. De l’ethnologie à la psychanalyse en passant par la psychologie interculturelle, il retrace le dialogue et parfois les points aveugles de ces disciplines dans l’approche du bébé et de sa rencontre avec ceux qui l’entourent : esquissant en quoi, à la lumière de travaux cliniques plus récents mais à la condition d’une réelle pluridisciplinarité, cette « situation anthropologique fondamentale » entourant les premiers liens ne devrait plus, désormais, être considérée comme un « petit sujet » pour la recherche anthropologique.