PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Violaine Carrère, Claire Lévy Vroelant, Jean marie Boutiflat, et al.
Paru dans la revue Plein droit, n° 122, octobre 2019, pp. 3-32.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Logement, Étranger, Exclusion sociale, Discrimination, Précarité, Pauvreté, Réfugié, Mineur non accompagné, Illégalité, Clandestinité, Solidarité, Politique sociale, Accueil
Il en va de la « crise du logement » en France comme de la « crise des réfugiés » en Europe : elle n’a rien d’une fatalité, mais résulte de choix politiques. Depuis des années, les pouvoirs publics refusent de s’attaquer à la cherté de l’immobilier et des loyers, encourageant au contraire le mouvement spéculatif et plongeant dans le mal-logement de larges couches de la population qui ont le sentiment d’être laissées pour compte, voire discriminées.
La pénurie ainsi orchestrée de logements accessibles accrédite l’idée qu’il n’y aurait « pas assez de place » pour tout le monde, et impose aux gestionnaires des diverses structures d’hébergement ou de logement et aux professionnels du travail social l’obligation de gérer la pénurie en faisant le tri parmi les publics. S’organise alors une concurrence entre les précaires, dont les étrangers et les étrangères – et plus particulièrement les sans-papiers, les mineur.es isolé.es, les travailleurs immigrés surnuméraires dans les foyers, les demandeurs d’asile – font les frais.
À l’absence de politique d’accueil répondent de nombreuses initiatives de bénévoles, voisins, riverains qui pallient la pénurie et parent au plus urgent. Mais cette solidarité citoyenne ne saurait masquer les défaillances de l’État dans la mission qui devrait être la sienne : fournir un toit, une place, à chaque habitant.e de ce pays, y compris celles et ceux qui viennent d’arriver.
Paru dans la revue Plein droit, n° 122, octobre 2019, pp. 37-40.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Étranger, Droit d'asile, Institution, Dossier administratif, Demande, Procédure, Décision, Cour nationale du droit d'asile
Comme toutes les institutions traversées par la question migratoire, la Cour nationale du droit d’asile n’a pas échappé à la logique comptable qui s’est peu à peu imposée dans ce domaine. Réduire les délais d’examen des demandes d’asile, non pour juger mieux et dans un temps raisonnable mais pour faire du chiffre : tel est l’unique objectif des pouvoirs publics, quel qu’en soit le coût pour les personnels et les demandeurs d’asile.
Article de Marie Poinsot, Thomas Lacroix, Martin Evans, et al.
Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1326, juillet-septembre 2019, pp. 7-85.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Milieu urbain, Quartier, Sociologie, Littérature, Musique, Recherche, Vie politique, Union européenne, Marché du travail, Motivation, Travailleur immigré, Travail, Intégration, Jeune, Rite de passage, Approche historique, Média, Angleterre, Londres
A l’occasion de l’exposition Paris-Londres, Music migrations, la revue explore la manière dont Londres, ancienne métropole d’empire, est devenue un des principaux carrefours migratoires de l’Europe. Ce glissement progressif d’une immigration coloniale vers une immigration européenne plus qualifiée est analysé sous l’angle de la cartographie des quartiers, la sociologie des flux migratoires, de l’insertion sur le marché du travail et des politiques publiques. Le Brexit annonce un retrait du système migratoire européen au profit d’une ouverture de Londres sur le monde.
Article de Francesca Carbone, Adeline Sarot, Marie Rose Moro
Paru dans la revue L'Autre, vol. 20, n° 2, avril-juin 2019, pp. 202-210.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Relation d'aide, Droit d'asile, Bénévolat, Accueil, Immigration, Italie
L’article traite des aspects ambigus de la relation d’aide entre demandeurs d’asile et bénévoles en Italie. À l’aide de la méthode complémentariste, de l’approche transculturelle et situationnelle, nous montrons que l’ethnocentrisme et la violence symbolique ne concernent pas seulement le dispositif d’accueil officiel, mais ils caractérisent aussi certaines organisations qui proposent un accueil alternatif des migrants, fait « par le bas ». Si motivée par des raisons inconscientes, l’aide génère déséquilibres et limite l’émancipation des sujets.
La politique « d’immigration choisie » laisse entendre un certain durcissement des lois régissant l’entrée, le travail, l’installation sur le sol français. L’une des conséquences directes de cette politique est l’augmentation des délais d’obtention du titre de séjour et du regroupement familial pour des migrants. L’éloignement des pères de leurs familles, aboutit à des retrouvailles tardives et retentit sur le lien père-fils dans l’espace migratoire. Ce texte cherche à mesurer les conséquences de cet éloignement sur le lien père-fils dans la migration au sein de la population turque en France.
Article de Angéline Escafré Dublet, Martin Evans, Mélanie Torrent, et al.
Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1325, avril-juin 2019, pp. 7-65.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Approche historique, Vie politique, Art, Culture, Musique, Théâtre, Exposition, Militantisme, Discrimination, Contestation, Résistance, France, Paris, Angleterre, Londres
Paris et Londres sont aujourd'hui deux métropoles dont l'identité est étroitement liée à la diversité. Malgré des évolutions urbaines différentes, elles ont accueilli à partir des années 60 des migrations en provenance de leurs anciennes colonies qui ont marqué leurs territoires durablement. En relation avec l'exposition du Musée national de l'histoire de l'immigration Paris-Londres. Music migrations (1962-1989), ce numéro explore cette histoire connectée des relations que ces deux anciennes capitales d'Empire ont eu avec les migrations post-coloniales et leurs effets sur les scènes militantes et artistiques.
Article de Cristina Del Baggio, Ibrahim Soysüren, Pascaline Chappart, et al.
Paru dans la revue Plein droit, n° 121, juin 2019, pp. 5-32.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Migration, Mondialisation, Contrôle, Répression, Expulsion, Droit d'asile, Clandestinité, Travailleur immigré, Illégalité, Intégration, Mariage, Zone d'attente, Suisse, Mexique, Algérie, Niger, Arabie Saoudite, Japon, République de Corée, France
Si l’on déplace le regard pour aller voir les « frontières d’ailleurs », on s’aperçoit que les politiques migratoires n’échappent pas à l’uniformisation inhérente à la mondialisation : durcissement des contrôles, généralisation de l’enfermement, expulsions et rafles, militarisation des frontières, externalisation et sous-traitance de leur surveillance, invocation de l’identité nationale pour rejeter ou marginaliser les indésirables, exploitation de la force de travail des étranger⋅es jusqu’à des situations de quasi esclavage... Dans des déclinaisons différentes, les mêmes logiques sont à l’œuvre un peu partout sur la planète.
Que l’on dirige le projecteur sur la Suisse, pionnière à bien des égards, ou sur la Corée du Sud et le Japon, partagés entre leur désir d’homogénéité culturelle et les nécessités économiques ; que l’on regarde du côté du Mexique, en train de devenir une immense zone frontière sous la pression des États-Unis, ou de l’Arabie saoudite, où la main d’œuvre étrangère, qui représente 70% de la population active, voit ses droits bafoués ; qu’on observe l’Algérie et le Niger, agents tacites d’une politique de mise à distance des migrant⋅es et réfugié⋅es encouragée par l’Europe, on trouvera dans ce numéro de Plein droit autant d’illustrations de la gestion contemporaine de « ceux d’ailleurs » par « ceux d’ici », conjuguant répression et utilitarisme.
Dans ses déclinaisons institutionnelles, spirituelles ou sociales, la religion – et singulièrement l’islam – est au coeur des débats de société dans de nombreux pays européens et outre-Atlantique. La crispation à l’égard de l’islam en France se lit dans de nombreux faits divers, dans les déclarations de certains commentateurs politiques et essayistes, et dans les sondages d’opinion. Le dernier sondage sur « les fractures françaises» réalisé en juillet 2018 par Ipsos pour la Fondation Jean Jaurès, Sciences Po et le journal Le Monde montre que, si 92 % des personnes interrogées pensent que la religion catholique est compatible avec les valeurs de la société française et 81 % pensent de même pour la religion juive, elles ne sont plus que 42 % à le penser pour l’islam. Les enquêtés sont également 73 % à trouver que la religion musulmane cherche à imposer son mode de fonctionnement aux autres alors qu’ils ne sont respectivement que 22 % et 21 % à le penser pour le catholicisme et le judaïsme. Ces perceptions relativement négatives de l’islam sont bien entendu influencées par le débat sur la laïcité, et la vague récente d’attentats qui a renforcé l’amalgame entre musulmans et terroristes, et plus généralement la conviction que l’intégrisme et la radicalisation à fondement religieux est propre à l’islam (47 % des personnes interrogées considèrent que l’islam «porte malgré tout en lui des germes de violence»).
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 65, mars 2019, pp. 107-110.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Interculturel, Éducation, Pays d'origine, Pays d'accueil, Adaptation, Discrimination, Stigmatisation, Enfant de migrant, Étudiant, Afrique
Itinéraire d’un étudiant entre deux cultures, entre deux maisons, entre deux continents.