PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 1, janvier 2021, pp. 39-57.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Thérapie, Droit d'asile, Résilience, Deuil, Traumatisme, Exil, Famille, Perte, Don, Migration
A travers cet article, nous proposons d'explorer la complexité des difficultés rencontrées par les familles demandeuses d'asile résidant au centre Carda. Dans le cadre de notre pratique clinique comme thérapeutes familiaux, nous faisons l'hypothèse que le concept de "donner à autrui", émanant de la thérapie contextuelle, constitue un levier thérapeutique précieux pour répondre aux sentiments d'impuissance et d'injustice ainsi qu'aux phénomènes de parentification imposés par le contexte de l'exil. L'analyse de différentes vignettes cliniques nous permettra de conclure que "donner à autrui" constitue un élément majeur vers le chemin de la résilience des familles.
Le harcèlement entre élèves en milieu scolaire est toujours plus représenté comme un phénomène de groupe. Plus particulièrement dans une logique systémique, l'utilisation d'agressions répétées à l'encontre d'un.e ou des camarades jugé.e.s comme "différent.e.s" est une solution trouvée par les élèves pour réguler leurs relations et, plus généralement, maintenir l'homéostasie au sein de leur système des pair.e.s. Trois mille deux cent soixante élèves âgé.e.s de 12 à 14 ans ont été interrogé.e.s par e-questionnaire et focus groupes afin de mieux appréhender le contexte de groupe duquel émerge le harcèlement et la place accordée aux élèves témoins dans ces situations. Les résultats montrent, entre autres, que ces élèves préfèrent renforcer ou imiter les violences exercées envers un.e ou des pair.e.s stigmatisé.e.s, plutôt que de les soutenir ou de les aider. Ils/elles peuvent également relativement facilement devenir auteur.rice.s ou victimes dans une même situation de harcèlement ou au fil de leur scolarité.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 4, 2020, pp. 267-286.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche systémique, Transgression, Thérapie, Addiction, Cadre thérapeutique, Épistémologie, Comportement, Observation, Bateson (Gregory)
La transgression et le cadre sont souvent pensés dans une relation d’opposition au sein de laquelle l’affirmation de l’une n’est envisageable qu’au détriment de l’autre. Cet article propose une lecture systémique et constructiviste considérant la transgression comme une propriété émergente de la rencontre entre trois éléments : un comportement, un contexte et une rétroaction de la part du dispositif de soin. Cette vision récursive permet d’appréhender la transgression comme un moment spécifique du processus thérapeutique qui peut se révéler porteur de sens et doté d’une fonction. La présentation de trois cas illustre le passage de la théorie à la clinique.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 4, 2020, pp. 313-322.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie de couple, Psychothérapie, Communication, Coopération, Plaisir
À partir de notre expérience d’une consultation de cothérapie pour les couples, nous tentons de conceptualiser le dispositif que nous proposons. Nous commençons par décrire quels sont les « piliers cliniques » qui fondent notre pratique. Ensuite, nous partageons comment notre relation constitue le levier thérapeutique essentiel de notre dispositif, grâce à trois éléments : le dialogue relationnel, notre liberté à circuler sur le cycle de l’ambiance, autant entre altérité et égalité qu’entre position « intra » et « méta » et enfin, troisième élément indispensable, le plaisir de travailler ensemble.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 4, 2020, pp. 299-311.
Mots clés : Travail social : Établissements, Direction, Management, Changement, Besoin, Crise, Équipe, Enfant handicapé, Projet d'établissement, Institution, Réunion d'équipe, Identité professionnelle
Quand la direction décide d’un changement institutionnel : entre mythe fondateur, crise et examens de passage – En 2003, je suis devenu le directeur d’une petite institution ayant deux ans d’ancienneté dans le secteur du handicap. La vie institutionnelle est faite de continuité et de changement. L’arrivée d’un nouveau directeur crée à la fois de l’incertitude et de l’espoir pour le personnel. Si, de surcroît, il est le dernier arrivé, il se retrouve dans la position paradoxale de devoir proposer une direction, un cap tout en ayant le moins d’informations et d’expérience concernant l’histoire institutionnelle, avec ses règles, ses croyances, son mythe fondateur. Arrive le moment où des changements sont nécessaires. Ceux-ci émergent à partir d’une ou plusieurs insatisfactions, parfois aussi à partir de nouveaux besoins. En tant que directeur, j’ai souhaité modifier l’offre de service à l’intention des bénéficiaires et procéder à une description de fonction du personnel. S’en est suivie une crise importante au sein de l’équipe car ces changements venaient modifier le mythe fondateur de l’institution, basé sur une indifférenciation des fonctions. J’ai été alors confronté à toute une série d’épreuves qui constituent de véritables examens de passage. Au terme de cette crise, un nouvel équilibre a émergé, apportant beaucoup de sérénité et de confort à l’ensemble de l’équipe ainsi qu’aux jeunes en situation de handicap.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 4, 2020, pp. 287-298.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Accompagnement, Mère, Grossesse, Relation enfant-parents, Fœtus, Parentalité, Résilience, Sevrage, Enfant placé, Attachement, Psychotrope, Famille d'accueil
Notre expérience clinique ainsi que la recherche montrent que la consommation de produits stupéfiants a un impact sur la grossesse, sur le fœtus, sur le lien que les parents construisent entre eux et avec leur enfant. Les parents souffrant d’addiction vivent souvent la grossesse et la naissance comme une nouvelle façon de répondre à leur besoin d’apaiser leurs souffrances que, jusque-là, ils géraient à l’aide des consommations. Le risque est que l’enfant devienne le porteur de cette attente d’apaisement. Nous exposerons ici l’état des recherches au sujet de l’effet des consommations sur le fœtus ainsi que l’impact de la grossesse puis de la naissance sur le comportement addict et sur le couple.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 3, 2020, pp. 237-253.
Mots clés : Enfance-Famille, Traumatisme, Enfant, Prise en charge, Psychothérapie, Théorie, Récit de vie
Dans cet article nous présenterons une prise en charge intégrative du traumatisme chez l’enfant, prise en charge s’appuyant sur une articulation de la clinique individuelle et de la clinique relationnelle. Nous rappellerons quelques notions sur le psychotraumatisme et sur la thérapie EMDR. Deux cas cliniques illustreront nos propos et interrogeront le lecteur : Entretiens familiaux systémiques au service de la thérapie EMDR, ou thérapie familiale articulée avec une prise en charge EMDR ?
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 3, 2020, pp. 215-235.
Mots clés : Enfance-Famille, Relation enfant-parents, Thérapie familiale, Famille en difficulté, Jeu, Médiation
Dans cet article, l’auteur, pédopsychiatre et thérapeute systémique, propose de présenter le dispositif clinique qu’elle a mis en place dans sa pratique avec les familles au sein d’un service de soins en périnatalité. Le dispositif s’appuie sur la Consultation systémique et le Jeu du pique-nique issus des travaux du Centre d’étude de la famille de Lausanne. La dialectique systémique de recadrage, d’hypothétisation et de circularité en est le cadre théorique. Ce contexte expérientiel lui a permis d’explorer deux hypothèses de travail : la possibilité et l’intérêt d’appréhender la dynamique familiale en contexte périnatal ; l’utilisation de la temporalité spécifique en périnatalité comme levier thérapeutique afin de mobiliser les ressources et compétences groupales. La Consultation jeux familiaux, équivalente à peine remaniée de la Consultation systémique, est décrite et illustrée à partir de la situation de Gaston et de sa famille.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 3, 2020, pp. 195-214.
Mots clés : Enfance-Famille, Périnatalité, Psychiatrie infantile, Approche clinique, Parentalité, Nourrisson, Accueil enfant-parents, Famille en difficulté
La prise en compte des besoins des bébés est déterminante pour leur développement. Or, c’est une période de grande vulnérabilité pour les mères, où l’étayage autour de la dyade est essentiel. Si « le bébé n’existe pas, seul », comme le dit Winnicott, les mères trop seules existent, et ne s’en portent pas bien, qu’elles souffrent de pathologies psychiatriques, d’isolement dû à la migration, d’histoires marquées par la carence. Comment faire équipe avec des familles en difficulté avec leurs bébés ? Quelles sont les particularités de ce travail ? Nous présenterons le travail de deux équipes de périnatalité, rattachées à deux services de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de la banlieue parisienne. De nombreux exemples cliniques viendront étayer notre propos.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 3, 2020, pp. 179-193.
Mots clés : Hôpital de jour, Adolescent, Conscience de soi, Relation soignant-soigné, Relation enfant-parents, Relation famille-institution, Thérapie familiale
Dans cet article, nous étudierons la dynamique qui existe dans le triangle adolescent-famille-hôpital de jour, au niveau de ces trois sous-systèmes et de leurs interactions. Nous exposeront les représentations que nous pouvons en avoir ainsi que les mécanismes susceptibles d’empêcher une évolution. Pour finir, nous aborderons des pistes de travail pour soutenir le processus d’autonomisation.